C'est vraiment honteux.
Cela me fait un peu penser aux EHPAD où le personnel soignant met le plateau repas à disposition de patient·es qui ne peuvent pas se nourrir toustes seul·es et notent ensuite "patient·e déshydratée en état de faiblesse". Sans blague.
Faut pas oublier que la première violence à l'EHPAD c'est la violence institutionnelle.
Les aides-soignantes qui préfèrent se curer le nez plutôt d'aider un résident sont rares.
J'étais en train d'écrire un roman dans cette réponse mais autant raccourcir à l'essentiel.
Sinon je suis un peu étonnée de la transmission que tu évoques. Déjà, les patients en EHPAD sont appelé résident. Et pour une transmission écrite c'est plutôt "Mme X" ou "M. X" pas "résident" encore moins "patient".
Ensuite dire que quelqu'un est "déshydraté" c'est déjà un diagnostique médical et l'aide-soignante n'ait pas sensée en faire.
Elle peut noter la quantité d'eau que le résident à bu lors de son poste, ce qu'il a mangé, les signes cliniques (comme le pli cutané, la langue sèche, l'hyperthermie, somnolence etc). Elle peut aussi faire venir l'infirmière pour qu'elle constate elle-même. Ensuite l'infirmière peut appelé le médecin qui constate elle-même et prescrit les soins et examens nécessaires.
Petite précision: si la personne est très affaiblie et somnolente on se fait pas une mise en bouche. Sinon on se retrouve à effectuer la manœuvre de Heimlich. C'est pas géniale pour la résidente ou la soignante. Et au delà du fait que la personne s'est étouffée et a subi une manœuvre désagréable, elle est pas plus hydratée ou nourrie qu'avant et se retrouve avec un risque d'infection pulmonaire en plus.
Je sais pas si tu parles d'une situation précise ou si c'est un exemple inventé mais je trouve ton exemple étonnant.
Pas étonnant que cette pauvre femme n'ait pu produire qu'une description "sommaire et convenue les violences conjugales dont elle a fait l’objet sans contextualisation, sans éléments circonstanciés et sans détails tangibles ". La faute à qui ?
Je ne savais pas qu'il fallait des talents de conteuse pour obtenir sa demande d'asile (et je me dis que quand c'est *bien* raconté, cela devient trop suspect car "romanesque et peu vraisemblable")
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Vu que tu m'as fait pensé aux violences institutionnelles plus haut je me pose la question des exigences qu'on impose à ce monsieur. Est-ce qu'il a un temps limité par entretien? Est-ce qu'on lui impose de refuser le maximum de personne?
Pas que ça le dédouane de son comportement abject. Mais si on pointe du doigt uniquement ceux en première ligne tout en oubliant de dénoncer les aberrations du système, on passe à côté du problème.