Commentaires sur Je ne prends plus l’avion et ça ne m’empêche pas de voyager

[Aïda Djoupa]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
Je ne prends plus l’avion et ça ne m’empêche pas de voyager

 

[Membre supprimé 255911]

J'aime beaucoup l'idée du slow travel mais une des plus grandes contraintes est le temps. Quand on a 5 semaines de vacances dans l'année, c'est compliqué de compter plusieurs jours de trajet.

 

[BravoCharlie]

@ErsatzE je crois que dans l'idée du slow travel il y a aussi celle du voyage qui fait partie des vacances. Effectivement, c'est un changement complet de paradigme mais disons que si tu prends deux jours de train pour aller en Suède, ces deux jours de train peuvent être considérés comme des vacances (parce qu'on peut y lire etc.).

 

[hellopapiméquépasa]

ça me fait penser a louanne man show !(une youtubeuse qui voyage qu'en train et fait pas mal de contenu la dessus)

 

[BravoCharlie]

@hellopapiméquépasa oui, moi aussi ! J'ai beaucoup aimé ses différentes séries et je trouve notamment que le voyage avec sa maman jusqu'en Sicile (je crois) était parfaitement illustratif du concept trajet = voyage, tant il y avait de péripéties et de situations soumises à anecdotes.

 

[guerredesmiroirs]

Moi depuis quelques temps, j'ai arrete de prendre l avion pour visiter l Europe, quand on peut decouvrir de nouvelles choses en France. Je peux voyager 20 mn en train vers l'Ouest et decouvrir la celebre chocolatine

 

[Dgsaymy]

Je partage la philosophie du voyage qui commence dès la porte d'entrée, mais je me demandais, si Clarisse passe par là, tu t'occupes comment dans les transports ? Parfois je glande sur mon téléphone et je sens que ça m'apporte pas la sensation d'avoir contribué à mon voyage

 

[Membre supprimé 366029]

Je ne suis jamais montée dans un avion et à moins que je ne puisse pas avoir d'autres options, j'entends bien continuer ainsi. L'idée de monter dans un avion me terrorise. Dans les moyens de transports, mon préféré reste de loin le train de nuit. Dormir dans une couchette et ne pas voir le temps passer ; j'adore. J'avais beaucoup aimé le bateau aussi.

 

[Gabelote]

J'ai eu un sentiment de complet hors sol en lisant le témoignage.
Sans remettre en cause les idéaux de la madz qui témoigne (et d'ailleurs, ce serait très intéressant d'avoir son ressenti par rapport à ses expériences agricoles dans les différents pays visités), ça aurait été bien de remettre cette philosophie (voyager sans avion) dans son contexte.

Prendre l'avion pour passer 10 jours de vacances à l'autre bout du monde est un privilège de privilégié parmi les privilégiés. 4 français sur 10 ne partent pas en vacances. Sur celles et ceux qui partent de chez eux, un peu moins d'un quart partent hors de France.
Il y a des milliers de destinations différentes accessibles sans avion depuis la France rien qu'avec le train, le bus et le bateau.

Je suis étonnée de phrases comme celle ci :

même quand on va dans un pays proche, les choses vont être un peu plus compliquées. Aujourd’hui, on manque encore d’infrastructures pour voyager sans avion avec facilité.

Si la madz passe par ici, je me demande sincèrement de quoi elle parle. En Europe du moins, voyager autrement que par l'avion n'est pas spécialement compliqué. Perso je trouve qu'au contraire, les contraintes du transport aérien post 11/09 rendent ce moyen de transport moins souple et moins pratique que d'autres.

Comme l'a dit une de mes VDD, le voyage en avion a développé chez nous un rapport au temps et à la distance faussé. On trouve inacceptable qu'une grande capitale européenne soit à plus de 3 heures de transport. Or, les distances sont là, elles modèlent notre monde, notre manière de voir les choses, de percevoir la différence entre les pays. Tout comme les facilités de voyage ont changé notre rapport à la frontière, elles changent notre rapport au temps de voyage.
1000 km c'est beaucoup, c'est loin. On a vécu une ou deux décennies dans l'illusion que c'était proche, mais c'est terminé et il faut que ça se termine (ne serait-ce que pour des raisons de survie).

@Dgsaymy
deux cas :
- si ton transport est sur les heures de nuit : l'idéal c'est de dormir
- si c'est sur tes heures d'éveil : livre, film sur le téléphone, jeux, tricot, manger, discuter avec son voisin.
Sur un long trajet, regarder le paysage qui change à mesure qu'on traverse d'autres pays, ça permet de prendre conscience qu'on change vraiment d'environnement.

 

[Cleos]

@Gabelote J’ai pas l’impression que l’article soit vraiment en désaccord avec ce que tu dis

Prendre l'avion pour passer 10 jours de vacances à l'autre bout du monde est un privilège de privilégié parmi les privilégiés. 4 français sur 10 ne partent pas en vacances. Sur celles et ceux qui partent de chez eux, un peu moins d'un quart partent hors de France.

J’ai pas vu où elle dit le contraire? Il semble évident que quand la base de ton propos c’est « renoncer à l’avion », c’est en effet que tu as déjà le privilège de pouvoir le prendre.

Si la madz passe par ici, je me demande sincèrement de quoi elle parle. En Europe du moins, voyager autrement que par l'avion n'est pas spécialement compliqué. Perso je trouve qu'au contraire, les contraintes du transport aérien post 11/09 rendent ce moyen de transport moins souple et moins pratique que d'autres.

Si on prend l’exemple de l’Angleterre, la Belgique, ou les Pays-Bas, les prix de l’Eurostar ou du Thalys c’est UN DÉLIRE. Par contre on peut trouver des vols à 20 balles…
Ou on peut aussi prendre le bus, mais il faut avoir le temps, ou carrément remettre en question l’idée de faire un week-end à 500kms de chez soi, mais là on rejoins le propos de l’article.

Du coup soit j’ai pas compris l’article, soit j’ai pas compris ton message, mais j’ai l’impression que vous êtes plutôt d’accord

 

[Gabelote]

@Cleos
Le champ sémantique de l'article va quand même dans le sens de "regardez c'est possible", en parlant d'un truc qui est juste normal pour l'immense majorité de la population.
Rien que le titre sous-entend que dans l'imaginaire commun voyager se fait en avion. Or, pour la majorité des personnes qui partent de chez eux pour des congés, ça ne se fait pas en avion.

Je ne prends plus l’avion et ça ne m’empêche pas de voyager​

L'article développe l'idée qu'il faut un peu de préparation, qu'il y a des choses à connaître en particulier pour voyager sans prendre l'avion, parce que c'est quelque chose d'un peu exceptionnel ou original :

elle a décidé de voyager sans prendre l’avion et de partager ses trucs et astuces avec le reste du monde

À partir de là, j’ai commencé à faire de très, très longs voyages en bus !

Quand on ne prend plus l’avion, on réalise vite que le périmètre des pays où l’on peut se rendre est restreint

Le fait de parler de "challenge", de "périple", de "goût de l'aventure", ça romantise un truc qui est juste le quotidien des gens pauvres.

Je parle de l'article, parce que je pense que c'est la manière dont il est écrit qui donne cette impression. Je ne suis pas sûre que les propos de la madz soient aussi marqués par cette idée que voyager autrement qu'en avion soit un truc exceptionnel.
C'est aussi pour ça que je le trouve hors sol, car ce serait le boulot de la journaliste de faire une mise en contexte à partir du témoignage de la madz.

Et de manière générale, je dois être une vieille aigrie parce que ce genre de propos :

comprendre qu’il y avait plein de choses à découvrir dans mon pays et à voir la valeur et la richesse de tout ce qu’il y avait autour de moi.

ça me paraît tellement gnangnan et l'apanage des gens qui ont déjà passé une bonne partie de leur vie à voyager sans se poser de question.


Je suis d'accord avec toi pour les prix :

Si on prend l’exemple de l’Angleterre, la Belgique, ou les Pays-Bas, les prix de l’Eurostar ou du Thalys c’est UN DÉLIRE. Par contre on peut trouver des vols à 20 balles…

Même si l'aérien est artificiellement bon marché parce que les carburants et matériels aériens sont peu taxés, parce que le personnel est embauché avec des contrats a minima du droit du travail, et parce que les compagnie aérienne ne payent pas les externalités négatives de leur activité.
Mais la mad qui témoigne parle d'infrastructures et de facilité. D'où mon incompréhension.

 

[alice-louve]

@Gabelote Je comprends tout à fait ton point de vue. Cependant, cet article m'a parlé, car je pense que j'ai vécu la même chose que la Madz quand j'étais plus jeune (notamment sur les voyages touristiques en avion). Bien sûr, c'est une conception du voyage réservé à ceux qui en ont les moyens, mais quand on voit les chiffres du transport aérien au niveau mondial, on se rend compte que ça concerne quand même beaucoup de monde. D'où le fait que ce témoignage s'adresse, je trouve, aux personnes qui ont vécu la même enfance qu'elle, et qu'en ce sens il est utile.

Après bien sûr, je comprends que ça puisse sembler hors-sol pour des gens qui voyagent tjr en France par manque de moyens par ex. Mais j'ai l'impression que cet article n'était pas vraiment pensé pour eux.

En ce qui concerne les infrastructures, je suis d'accord sur l'aberration de l'avion si peu cher. Ceci étant, elle n'a pas tort si on prend en compte les trains de nuit par ex : mon père me raconte souvent comment il les prenait systématiquement quand il était enfant. C'est un mode de transport qui a été largement démantelé en Europe à cause de l'essor de l'avion, et dont le retour à des prix abordables est très timide, par manque de volonté politique (je ne parle pas des Paris-Venise à plusieurs milliers d'euros dans le néo-Orient Express ).