Je vais aller à contre courant mais je pense que le comportement de l'amie est objectivement blessant : annuler un rendez-vous à la dernière minute parce qu'on a trop fait la fête avec ses autres potes, ba... je trouve ça pas très cool et je comprend que l'autrice soit blessée ? Comprendre que les autres ont leur vie, ok, mais on a le droit de vouloir que nos propres besoins soient respectés ?
J'ai l'impression que ça fausse un peu le débat qu'on se concentre sur la possessivité de l'autrice : c'est certainement une partie du problème, bien sûr, ça se ressent dans la manière dont elle parle de la nouvelle pote de son amie (on sent qu'elle est jalouse, qu'elle n'essaie pas vraiment de connaître la personne), mais je trouve que traiter la situation sous cet angle uniquement est pas très juste et pas représentatif de l'ensemble du problème.
Je pense que ce qu'il faudrait savoir surtout c'est comment l'autrice évoque sa déception et ses craintes auprès de son amie. C'est archi classique quand on est blessé.e de pas savoir l'exprimer et d'avoir des réactions de colère/peine qui font encore plus fuir l'autre parce qu'on arrive pas bien à communiquer ce qu'on ressent réellement. Donc ce que je préconiserais pour l'autrice c'est juste... expliquer à sa pote qu'elle a peur d'être délaissée au profit de ses nouveaux amis. Exprimer franchement ce qu'elle ressent, sans pour autant culpabiliser son amie et la blâmer de vouloir entretenir d'autres relations. Et, dans un second temps, effectivement trouver d'autres centres d'intérêts pour avoir de quoi s'épanouir elle-même en dehors de cette amitié.
Leur amitié en est à un tournant : l'autrice explique qu'elles ont toujours été très proches car elles se ressemblaient (introverties, pas hyper sociables). Visiblement, son amie est en train de changer, de se faire de nouveaux potes, bref, elle commence à exister pour elle-même en dehors de leur amitié très fusionnelle. Ses priorités ne sont peut-être plus tout à fait les mêmes. Et je comprends que ce soit déstabilisant pour l'autrice, même si effectivement la possessivité dont elle fait preuve pourrait devenir malsaine à long terme. Je pense qu'il faut qu'elles trouvent ensemble une manière de vivre ces changements sans pour autant rompre leurs liens. Laisser grandir cette relation, en clair.
Mais pour moi, c'est un truc qu'elles doivent tirer au clair à deux. Conseiller à l'autrice d'étouffer ses ressentis unilatéralement, je trouve ça pas hyper pertinent (même si l'idée de fond est la bonne : on ne peut pas enfermer les gens qu'on aime dans des relations dont on décide seule des modalités, et si on veut garder des liens avec les gens, il est primordial de les laisser un peu respirer, surtout à l'âge adulte).
J'imagine que je m'identifie à l'autrice parce que j'ai moi aussi cette tendance à la possessivité que je surveille comme du lait sur le feu car je sens qu'il y a ce potentiel en moi d'étouffer les gens (pas littéralement
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