@Dragonfena A toutes les maladies mentales malheureusement :/. Je n'ai pas trop envie de débattre mais je veux juste relater mon expérience qui est très similaire à ma VDD, j'ai aussi deux maladies mentales et très stigmatisées + 2 neuroA pour le contexte. J'ai fait à un moment pas mal de publications sur mon trouble principal (enfin sur l'un d'entre eux) et j'ai aussi lu beaucoup de publis de mes voisin.es sur les réseaux sociaux, et malheureusement oui, des "
oué ça va vous êtes justes des taré.e.s en fait" ou "
c'est des cinglés ces gens faut les enfermer" ben c'est monnaie courante même sur des posts très scientifiques, sans oublier les "
mais enfin, t'es pas fou/folle !?" quand on explique qu'on va aller chez un.e psy de la part jusqu'à même des membres de la famille proche. Donc oui, à force on développe une rancœur contre ces mots-là. Au même titre qu'on a fait se rendre compte aux hommes cis blancs que
SI, tel mot/acte est sexiste,
oui, même si lui il pense pas du mal des femmes en le disant et que
s'il vous plaît, ce serait bien d'écouter les concernées même quand ça vous déplaît ou que vous ne comprenez pas, on peut réexpliquer c'est pas grave. Et c'est même pas un mot vétuste qu'on comprend pas, ou qu'on n'a appris une fois adulte, c'est un mot qu'on entend depuis l'enfance.
Et c'est ce qu'on fait aussi
constamment sur Madz.
Oui ça a une incidence que les gens voient nos troubles collés à des tueurs partout,
oui les mots comme "tarés" et "cinglés" sont psychophobes et difficiles à lire pour nous parce qu'on nous les jette à la figure en permanence, honnêtement c'est fatigant de devoir supprimer des commentaires en permanence parce que "ouh là là @copain.e regarde comme elle est tarée elle, elle s'est cru dans Split c'te folle". Alors oui, y'a des gens qui l'utilisent sans réfléchir à ça, sans mauvaises intentions mais perso dans le titre de cet article ça m'a embêtée aussi. Pour autant, je suis tellement habituée, je les dis au quotidien, ces mots, mais j'essaie d'éviter parce que je me suis renseignée sur leur histoire et que je suis concernée. D'ailleurs tu dis:
"Quand j'entends ce mot, je pense à quelqu'un qui a un comportement irrationnel ET irrespectueux voir dénigrant. Mais toujours irrationnel ou ubuesque."
Or, comment on enfermait les personnes atteintes de troubles jusqu'à les aliéner complètement? Comment on fait passer un criminel pour irresponsable de ses actes? En les faisant passer pour des personnes dénuées de raisons, qu'on doit garder enfermées. On pourrait se dire "oui mais bon c'est du passé ça va". Eh bien non, je l'ai vécu il y a deux ans quand
Ah et pour info, quelqu'un qui s'appelle Alpha je crois avait bien précisé à un moment que non, quelqu'un qui fait du mal n'a pas forcément de trouble. C'est un mythe qui rassure, comme l'idée de "elle s'est fait agresser parce qu'elle marchait seule dans la rue la nuit à moitié nue". Et pour quelqu'un qui dit "ne pas penser que tout le monde est taré en disant le mot" ou un truc du genre, je trouve que tes posts ont beaucoup de raccourcis :/.
Donc bon, bref c'est pas trop grave de les dire au quotidien à mon sens, ou que ça arrive dans des commentaires, mais dans un article public? Bof. Très bof même. Et ce ne sera certainement pas la dernière fois qu'on le dira puisque c'est pareil pour le sexisme, le racisme, la transphobie etc. ordinaire : vous avez le droit d'avoir un avis, mais écoutez aussi les concernés. Si quelqu'un me dit "attention, ce terme est raciste pour telle raison!" je vais aller me renseigner, l'écouter et faire gaffe, pas dire "oui mais moi je pense pas au racisme à ce moment-là!". Et pour terminer :
"Schizo" c'est psychophobe. "Bipolaire" c'est psychophobe. "Maniaco-dépressif" c'est psychophobe. "Autiste" c'est psychophobe.
Non ? C'est psychophobe si tu l'utilises comme une arme ou pour diagnostiquer quelqu'un qui n'a rien demandé basé uniquement sur des clichés, sinon ça s'appelle juste des termes cliniques
(voilà je ne souhaite pas trop continuer parce que ça épuise mais je voulais donner mon avis
)