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Cancer du sein : pourquoi 12 % des femmes en âge de se faire dépister ne l’ont jamais fait
Cancer du sein : pourquoi 12 % des femmes en âge de se faire dépister ne l’ont jamais fait
Je souhaite réagir sur la manière de présenter les chiffres concernant la raison pour lesquelles de moins en moins de femme se font dépister.une femme sur cinq renonce à se faire dépister par crainte d’avoir mal, 16 % par peur d’un diagnostic positif et 10 % car elle ne souhaite pas se dénuder devant un médecin
Je ne me suis pas encore fait dépister, mais ma mère m'a toujours dit que la mammographie lui faisait très mal à chaque fois, parce que le sein est écrasé par la machine. Je ne suis pas sûre qu'en l'état actuel des techniques on puisse éviter cette douleur (ah si, peut-être : en inventant des moyens de dépistage indolores...). C'est sûr que ça refroidit... je n'ai pas hâte du tout de faire ma première mammo !Je reviens sur le premier chiffre donné pour expliquer l'absence de dépistage* : "une femme sur cinq renonce ... par crainte d'avoir mal".
Déjà, le chiffre est atténué par sa présentation en toutes lettres, plutôt qu'en pourcentage. Le rapport 1/5 égale en fait 20%. C'est-à-dire que lorsqu'on demande aux femmes pourquoi elles ne se font pas dépister, 20% l'explique par la crainte d'avoir mal... (Et il s'agit là, nettement, du plus fort pourcentage de motif de non recours au dépistage, malgré la tentative de le fondre dans le texte.)
Or, si j'en crois notre amie ameli.fr, le dépistage se fait essentiellement par mammographie. Depuis quand une radio est douloureuse ? À ces "examens radiologiques de surveillance annuels" est ajouté un "examen clinique", c'est-à-dire une palpation par un médecin. Une palpation douloureuse ?
C’est pas juste une simple radio du dos ou il suffit d’être debout.Je souhaite réagir sur la manière de présenter les chiffres concernant la raison pour lesquelles de moins en moins de femme se font dépister.
Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis tout à fait consciente de l'intérêt salutaire de la prévention. Pour démontrer ma bonne volonté, je précise que je suis parmi les personnes qui vont chez le dentiste une fois par an ! Sans y être obligée par la moindre douleur ! Juste pour une visite de contrôle ! Si, si.
Pour revenir à la présentation des chiffres, les caractères en gras mettent l'accent sur le choix des femmes de ne pas se dénuder.
Cela interroge : pourquoi ne souhaite-t-elle pas se dénuder ?
La réponse proposée l'est en termes sociologiques : la distance est évoquée (pas de transport), les délais (plus de médecin) et le manque d'information (plus d'école, du moins de qualité (et j'ai conscience de grossir le trait (et j'adore les parenthèses dans les parenthèses))).
Mais à ces explications structurelles, évidentes pour qui vit en zone rurale, soit la majorité des français⋅es, il me semble manquer la crainte du médecin.
Les violences médicales "ordinaires" faites aux femmes ne participent-elles pas à expliquer pourquoi "elle ne souhaite pas se dénuder devant un médecin" ? Par violence ordinaire, j'entends, par exemple, le fait de poiroter, torse-nu, debout dans un cagibi glacé, qui peut être ouvert à tout moment par n'importe qui, de longues, très longues minutes.
Je reviens sur le premier chiffre donné pour expliquer l'absence de dépistage* : "une femme sur cinq renonce ... par crainte d'avoir mal".
Déjà, le chiffre est atténué par sa présentation en toutes lettres, plutôt qu'en pourcentage. Le rapport 1/5 égale en fait 20%. C'est-à-dire que lorsqu'on demande aux femmes pourquoi elles ne se font pas dépister, 20% l'explique par la crainte d'avoir mal... (Et il s'agit là, nettement, du plus fort pourcentage de motif de non recours au dépistage, malgré la tentative de le fondre dans le texte.)
Or, si j'en crois notre amie ameli.fr, le dépistage se fait essentiellement par mammographie. Depuis quand une radio est douloureuse ? À ces "examens radiologiques de surveillance annuels" est ajouté un "examen clinique", c'est-à-dire une palpation par un médecin. Une palpation douloureuse ?
Bref, je ne m'étendrais pas plus, mais je souhaitais exprimer ma colère (révolte ?) de me voir encore une fois culpabilisée pour être assez bête (c'est comme cela que je le ressens) de ne pas me faire dépister.
*Le fait d'utiliser le terme de dépistage, qui induit un résultat positif, donc la découverte d'un cancer, n'est-il pas non plus un choix malheureux ? Pourquoi ne pas parler simplement de prévention ?