Ouais, déjà, pour ce que je pense de la journée de la Femme, hein... [Ne traînez jamais avec des proudhonnistes verbeux, ça vous rend vraiment féministe, ahah]
Je fais certainement partie des acharnées de service, ce qui fait que comme Pétoncule, j'ai participé à pas mal d'actions plus ou moins de désobéissance civile et plus ou moins fondées, mais par contre souvent hors de réseaux associatifs. Mais ça a le mérite d'être cathartique, au moins.
Bref, ce que je compte faire pour améliorer la condition des femmes se rammène beaucoup à moi, de toutes manières.
C'est-à-dire expliquer vaguement diplomatiquement qu'en 2008, une jeune femme qui n'est pas casée mais pas plus abstinante n'est pas une salope. Qu'une femme a le droit de ne pas être la parfaite ménagère ou de ne pas devenir mère au foyer, d'être "futile" si elle le souhaite, mais seulement si.
Mais aussi reprendre -très gentillement, cela va de soi :whistle: - tous les petits malins priapiques pour leur démontrer
presque pacifiquement qu'une femme n'est pas un animal : on ne la siffle pas. Et que ce n'est pas en la traîtant de "
Pute" qu'on va s'en faire une amie.
Et que d'ailleurs une fille habillée d'une façon qui la met en valeur (Oui, court, oui, moulant) n'attend pas particulièrement qu'on lui saute dessus sans son accord préalable ou qu'on lui fasse comprendre désagréablement qu'elle est ainsi vêtue tout-à-fait désirable. Ahah.
Participer à des actions remettant en cause le statut de femme-objet que nous renvoient les médias, et surtout la publicité.
Par contre, histoire de contredire Malaussène
, je ne suis pas sûre que la religion soit la principale cause de cette idée d'infériorité de la femme. Je pense que la France est de plus en plus laïque - malgré justement quelques retours "extrémistes" inhérents à cette laïcisation rampante-, mais en s'estompant, la religion a laissé tout un passif qui est resté dans l'imagerie commune, et qui a été gentillement relayé par tout l'univers de l'imagerie publique, en l'occurence.
Donc, je m'en prendrais plus volontiers aux "nouveaux dieux du siècle", et puis je suis partagée sur le débat à propos de la laïcité, parce que pour moi il rejoint beaucoup trop souvent à demi-mots celui de l' "intégration" (ouh le vilain mot). Mais c'est un autre sujet.
Hop. C'était la diatribe un peu énervée du jour, mais je manque de recul et de consensualité quand on parle du statut de la femme. A force de traîner avec des machos, tout ça. Pffff.