"Que tu veuilles devenir pilote d’hélico ou pâtissière, j’aimerais que la peur du sexisme ne t’entrave pas."
Encore une fois, la légèreté avec laquelle un tel sujet est traité fait grincer des dents...
Une des petites différences entre être pâtissier et militaire, c'est que si on a un problème avec la hiérarchie (notamment, oups, un viol), c'est pas à cette même hiérarchie qu'il faut aller en parler. La cellule Thémis qui d'après l'article "permet à ces affaires d’être traitées par des gens spécialisés dans ce genre de sujets", est constituée de 2 militaires et un civil (2 hommes et de femmes), et est dirigée par le contrôleur général des armées.
Et quand à savoir si elle est utile, voilà un petit extrait d'un rapport de 2019 à l'Assemblée Nationale sur l'évaluation des dispositifs de lutte contre les discriminations dans l'armée (donc notamment sur Thémis)
"Cinq ans après sa création, la cellule Thémis est toujours très peu connue des militaires. À chacun de nos déplacements, nous avons cherché les affiches informant de l’existence de la cellule dans les lieux de vie ou les centres médicaux, sans succès. La cellule a été officiellement créée le 21 juillet 2014 ; pourtant, il a fallu attendre le 23 octobre 2018 pour que sa procédure de saisine et ses relations avec les états-majors soient formalisées. D’après le chef de la cellule, les états-majors rechignent à transmettre les informations dont ils disposent dans 10 à 20 % des dossiers. Les premières formations dispensées par Thémis ont eu lieu en 2017. […]
Bref : ce dispositif a été créé il y a quatre ans mais rien n’a été fait pour le rendre opérant. Thémis n’est composée que de trois personnels […]"
Sans parler du manque de transparence sur les résultats de la cellule (absolument aucune info), par exemple les mesures ou sanctions appliquées.