Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Antigone, de Jean Anouilh.
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ninicracra;1647191 a dit :Excellent article, vraiment rédigé avec talent!
Et ne parlons pas du choix de l'?uvre...je l'aime beaucoup...Je l'ai vue jouée par une troupe belge il y a quelques années, c'était extra.
Ongaria;1647411 a dit :Cette pièce m'avait fait exactement le même effet, et c'est bien le seul livre scolaire que j'ai lu avec plaisir jusqu'à "L'Oeuvre" de Zola, trois ans plus tard (et beaucoup d'interros de lecture ratées plus tard...).
Je m'identifiais vraiment à Antigone, cette fille trop fragile que personne ne prennait au sérieux, avec un corps trop petit pour toutes les émotions qu'elle éprouvait.
Je conseille "Electre" de Giraudoux à ceux qui ont beaucoup aimé
Eiffel Thé;1647454 a dit :Je vais encore râler (_Lilou_ toi-même tu sais héhé), mais l'Antigone d'Anouilh plus attrayante que celle de Sophocle ? Certes, modernisation, actualisation, contextualisation et tout ça, mais surtout, une grande part de dénaturation de l'?uvre originale. La pièce de Sophocle possède une force intemporelle, une perfection dans sa construction (il n'était pas grec pour rien le grand barbu) qu'elle fait d'Antigone et Créon, deux héros intouchables, deux grands et beaux héros, vraiment. Chez Anouilh, j'ai plutôt l'impression de voir deux êtres bancals se débattre avec le poids d'une tragédie trop lourde pour eux. C'est émouvant et touchant, oui, mais la version de 1944 n'a finalement plus grand chose à voir avec la version du V ème siècle avant J.-C.
Sinon ma tirade préférée, que je n'ai jamais oublié et que je coupe parce qu'elle est un peu longue et que je rêverais de travailler sur scène : « Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. [...] Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (Elle achève doucement.) Si je deviens vieille. Pas maintenant. »