Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : L'économie de la guerre.
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Mirmotte;3437948 a dit :Un article sur l'économie dans Madmoizelle? Ah je suis contente, faudrait le faire plus souvent J'aurais bien aimé qu'on précise un peu mieux la théorie sur les guerres de Stiglitz qui pour moi est au coeur du sujet, mais c'est mon amour pour lui qui me fait dire ça Et aussi n'oublions pas que historiquement on a pu constater que les grandes guerres mondiales alimentent l'économie sur le court mais aussi sur le long terme, enfin je pense (La 2nd GM en est un peu l'exemple, notament).
Bref Laura Minelli je t'aime
Apaloosa;3440123 a dit :Justement, l'article explique explique, chiffres à l'appui, qu'à long terme la guerre ne favorise pas le développement économique. Pour ce qui est des 2 GM, voir notamment la crise des années 30 qui est apparue au tournant de la première. Quand aux Trente Glorieuses, elles sont le fait du boom démographique et de l'avènement en France de la société de consommation, je ne vois pas bien le rapport avec la guerre.
VII;3440385 a dit :Ben pour garder des prix bas?
Je veux dire, pour produire beaucoup pas cher mieux vaut faire des affaires dans un pays en guerre, a part l'OPEP qui a contrôle les prix du pétrole si on payait toutes nos matières premières chères et de façon respectueuse on aurait pas une tel développement économique, on aurait pas autant de biens et on ne consommerait pas autant. Finalement la société de consommation s'appuie sur la pauvreté des pays exportateurs de matière première et souvent on leur fait la guerre pour garder la mainmise sur les prix (Irak mais aussi l'instabilité entretenue dans les pays d'Afrique, l'Amérique latine il y a quelques années).
La guerre est une composante importante de l'impérialisme, elle peut être "directe": on envoie les bombes et avions mais aussi "indirecte": on fait tomber un chef d'état, on finance des "révolutionnaires" ("contras" à Cuba et ailleurs), et puis il y a l"industrie de l'armement (pays riches).
Au final, la démocratie et la disparition des armes sont les ennemis du libéralisme, et un danger pour les pays "occidentaux" au sens ou ils perdraient leurs privilèges et leur mode de consommation.
Mirmotte;3440414 a dit :Si, pour moi c'es lié, notamment parce qu'après la guerre il faut reconstruire, donc de fortes dépenses de l'état, forte demande de travail etc. Que ce soit en histoire ou en éco on a toujours appris que c'est en partie la reconstruction qui a favorisé les 30 glorieuses. Après je ne dis pas que c'est la seule solution (même si on pourrait se dire "ah tiens, des dépenses de l'état utiles ont permis une forte croissance économique, et pourquoi pas maintenant alors?") Mais c'est pas aussi simple
Apaloosa;3442077 a dit :Je suis entièrement d'accord avec toi sur la manière dont tu résumes (fort bien) le phénomène de l'impérialisme occidental ! Pourtant comme tu le dis, la guerre est un élément important de l'impérialisme, en tant que moyen d'assoir son pouvoir, ou de diviser pour mieux régner, mais elle n'est pas la cause direct de l'enrichissement ;d'ailleurs des fois ça faile (voir l'explication sur les guerres en Afghanistan et en Iraq par exemple). Dire que la guerre est pourvoyeuse de richesse, ce serait comme dire que voyons... que les nuages nous abreuvent
Après je comprendrais que tu dises que c'est du chipotage rhétorique, car in fine, un pays ne déclarerait évidemment jamais la guerre s'il n'estimait pas avoir quelque chose à y gagner.
Hole;3442521 a dit :Aaah ce qu’il nous faudrait c’est une bonne guerre ! Un bon gros conflit thermonucléaire et zou, on rebâtit tout sur un sol lisse !
Sauf qu’on sait depuis cent cinquante ans, avec Bastiat et sa fameuse vitre brisée, qu’une destruction est toujours un désastre, macroéconomiquement parlant. @VII vise juste. Même si elle procure des avantages temporaires à quelques agents, la société sort toujours appauvrie de la guerre, car la mobilisation d'une certaine quantité de travail et de capital pour revenir au niveau de richesses d’autrefois constitue un coût, non un bénéfice.
C'est autant de ressources non déplacées vers un investissement productif.
Vendre des armes à des pays pauvres qu’on a pris soin de déstabiliser pour qu’ils s’entretuent est une vision à court terme typiquement made in USA.
On empile des deux côtés des montagnes de dettes qui nuisent à l’épargne et à l’investissement tout en privant l’ensemble de la planète des bienfaits d’un pays démocratique, pacifié et intégré dans le commerce international.
Cela étant, on confond trop souvent le libéralisme, tel qu’il a été théorisé et appliqué avec succès (Hong Kong, Suisse, Australie…), avec le capitalisme de connivence et néoconservateur américain, composé d'une clique de bureaucrates stipendiés par les lobbies et drogués à l’interventionnisme. L’État belliqueux est systématiquement tentaculaire, donc anti-libéral. Comme l’impérialisme d’ailleurs (Herbert Spencer).
J’oubliais : évoquer l’aube de la Première Guerre mondiale comme une période libérale c’est à la limite du délit intellectuel.