Je crois c'est ma carte postale préférée du Venezuela depuis le début, elle me parait juste et communicative.
Y étant aussi c'est vraiment ce qui m'a frappé très vite aussi cette attitude au quotidien.
J'ai vraiment appris la patience, car ce qui est sous-entendu dans ton article et qui est notre réalité pour tout et tout le temps, c'est la COLA (= faire la queue). Cola sur la route, cola à l'aéroport, cola au supermarché... et un jour j'ai été moi-même étonnée de ne plus me mettre à trépigner au bout de 5 minutes de queue comme je le faisais au Monop' du coin à Paris. Mettre plus de temps à attendre à la caisse qu'à choisir ses produits, c'est pas le plus agréable mais on s'y fait parce que c'est comme ça. J'ai remarqué que les gens s'occupaient en scrutant les courses des autres, en allant chercher ce qui manque ou en surveillant la bonne avancée de la file (c'est presque un sport qui a ses règles).
Sinon oui la bonne humeur générale est vraiment hyper agréable, je suis on ne peut plus d'accord!
Après il y a le revers de la médaille: ils parlent beaucoup, et tellement que dans le contexte du travail je trouve qu'ils perdent énormément de temps! La productivité est loin d'être le point fort des vénézuéliens et je pense que c'est lié.
Ils perdent tellement de temps à prendre des décisions, à argumenter la solution A et la B pour finalement choisir la C comme ça d'un coup. Et raconter sa vie c'est sympa mais quand il faut aller à l'essentiel c'est frustrant de perdre du temps.
Pour ce qui est des petits noms, j'adooore la façon dont ils disent "mi amooowwrrr". On en parlait encore tout à l'heure avec un ami qui a eu le droit au "papa".
J'espère que l'on va bientôt avoir le droit à une carte sur la bouffe, si je peux choper des bons plans c'est parfait^^