Je n'ai jamais fait les vendanges (pas le permis!), mais j'ai travaillé durant trois étés d'affilée dans une exploitation agricole dédiée à la castration du mais. En gros, mon boulot (ainsi que celui des autres saisonniers) consistait à ôter les épis en évitant d'abîmer les feuilles qui les enveloppaient. La première semaine, la première année, j'avoue avoir un peu galéré: les rangs étaient si longs qu'on n'en voyait pas la fin. Ils étaient tellement collés les uns aux autres qu'on avait du mal à se frayer un passage à travers. Etant donné qu'on était tout le temps debout, les jambes et le dos en prenaient très vite un coup. Mais le pire, c'était la chaleur. Quelques chefs d'équipe passaient de temps en temps avec des bouteilles d'eau mais ça ne servait pas à grand chose. A la fin de la première semaine, j'ai pensé démissionner mais la perspective d'acquérir mon premier salaire et les encouragements de mes proches m'ont incité à continuer. Et je n'ai pas regretté!
L'ambiance entre les saisonniers était excellente, les employeurs adorables, et au bout d'un moment la motivaton prenait le pas sur la fatigue. Je veux dire par là que passés les premiers jours, on adoptait une sorte de routine qui permettait de faire (presque) abstraction des inconvénients propres à ce genre de travail (la chaleur, surtout). Et puis, étant donné que les rangs d'épis étaient très proches les uns des autres, on pouvait bavarder avec son voisin, ça permettait d'aller plus vite et d'oublier un peu la fatigue.
Et quand arrive la fin, je peux vous garantir qu'on est fier de repartir avec sa paie! Tous nos efforts sont récompensés.
C'est un boulot que je recommande vivement. Il ne faut pas avoir peur de se lever tôt le matin et il ne faut pas craindre la fatigue.
Franchement, il s'agit de ma meilleure expérience pour l'instant. La preuve: j'ai travaillé là-bas pendant trois étés. Sans oublier que j'ai rencontré un tas de gens super.