morganegirly;4560731 a dit :
Donc si moi j'ai fait des études d'Histoire mais que j'aimerais bien travailler dans la communication, je pouvais démarcher une agence de com' et être prise comme stagiaire à mi-temps ou pendant l'été. Une agence de com' ne payera JAMAIS un salaire normal à une étudiante en 3e année d'Histoire mais elle sera peut-être d'accord pour l'accueillir comme stagiaire et lui apprendre 2-3 trucs.
Parce que tous les étudiants en littérature et Histoire ne vont pas devenir prof ou journaliste, clairement. Cette formation leur donne des compétences personnelles très utiles qu'ils pourraient réutiliser pour peu qu'ils aient de l'expérience. Or une fois diplômé, on ne leur donnera jamais un job à hauteur de leur niveau d'études s'ils n'ont pas fait de stage avant... et si les stages ne sont pas prévus dans leur cursus, c'est fini pour eux!
Même s'il y a des stages prévus, c'est en général du style tu fais de l'Histoire, t'as le droit de postuler dans le domaine de la culture mais si tu veux postuler dans un autre type de stage, on ne te laissera pas le faire alors que tu pourrais tout-à-fait y avoir ta place.
Je vais être dure, mais faire des études d'Histoire alors que tu ne veux pas travailler dans ce domaine, ça me parait un peu limite. S'il faut que les entreprises arrêtent d'abuser en utilisant des stagiaires, il faut aussi que les universités et les écoles arrête de former autant d'étudiants sur des diplômes qui ne débouchent proportionnellement que sur très peu d'emplois chaque année. Parce que chaque étudiant formé nécessite du temps pour les profs, l'administration, des amphi, des salles de TD, du papier, etc. Et si tu suis une formation sympa mais dont tu sais pertinemment que tu ne travailleras pas dans le même domaine (oui, ma tournure de phrase est bizarre), tu vas faire d'autres études qui te permettront de trouver un taff' après. Donc oui, il faut aussi comprendre l'entreprise qui cherche un stagiaire formé en communication pour un boulot lié à la communication. Et si c'est en lien avec un autre domaine (histoire, art, informatique, automobile), je pense qu'il s'agit plus d'autoformation. Un exemple, j'ai été formée en communication et évènementiel et prise en stage (puis apprentissage, puis en CDI) dans une maison d'édition parce que que ma formation correspondait au profil recherché (assistante évènementiel) et que mes affinités, mes connaissances personnelles correspondaient au secteur d'activité.
Si je pousse mon raisonnement plus loin, en multipliant les années d'études qui, selon tes dires, ne déboucheront pas sur un métier, tu te tires une balle dans le pied car :
- Sur ton CV, les changements de parcours peuvent faire douter un employeur potentiel sur ta motivation à rester dans un secteur d'activité (ou alors, faut avoir un argumentaire béton)
- Tu commences ta vie professionnelle plus tard (et financièrement, c'est chaud quand on n'a pas de parents qui aident)
- Plus tu multiplies les stages, plus on te propose... des stages
- Bon, la retraite, c'est loin et incertain, mais ça se décale quand même
- Prendre un stage de comm' alors que t'es en formation en histoire... tu piquerais pas la place d'un stagiaire en formation en communication ?
Loin de moi l'idée de te décourager, l'Histoire c'est passionnant et la Communication aussi, je dis juste que si tu peux te permettre de faire des études pour le fun, c'est super, mais derrière, il faut assumer (et encore, si j'ai bien compris, le coût d'une année d'étude à la fac est principalement porté par les contribuables, et ça, c'est pas très gentil pour les gens qui galèrent pour payer leurs impôts) même si c'est effectivement plus dur et plus difficile de revenir sur un diplôme attractif sur le marché du travail. Ou alors carrément continuer en Histoire et te battre et trouver u super boulot dans le domaine (je dis ça parce que dans l'édition, c'est également trèèèèèèèès dur de décrocher un CDD et un CDI).