Il faut que je regarde
Submarine et
Dog Pound !
J'aime bien les films "claque". Ceux que l'on met du temps à digérer, qui nouent la gorge et l'estomac sur le moment et que l'on ne peut pas oublier. Ceux que l'on ressasse souvent, ceux qui continuent de nous marquer.
Concernant l'adolescence, je citerai
Mysterious Skin de Gregg Araki.
Bon, je suis une grosse fan de Araki, et sa "Teenage Apocalypse Trilogy" (
Totally Fucked UP,
Nowhere et
The Doom Generation) aurait toute sa place là dedans, mais j'ai une sensibilité particulière pour
Mysterious Skin. Un film qui fait se cotoyer qui fait se côtoyer prostitution, folie, extra-terrestre et misère sociale.
On sait dés le début que l'histoire de Brian est fausse, mais on voudrait y croire, tout comme lui veut y croire.
Comment vivre après un traumatisme ?
Deux adolescents, deux façons diamétralement opposées de se reconstruire, et parfois d'essayer de s'autodétruire (Neil et l'ordalie).
Et cette ambiance... Entre malaise profond, dégout, couleurs vives et excentricité...
Et le second film, autre grosse claque cinématographique est
Kids de Larry Clark.
j'aime aussi beaucoup Larry Clark, qui travaille lui aussi essentiellement sur l'adolescence.
Le thème est peut être un peu répétitif : des ados qui se font chier, couchent ensemble et se droguent.
Mais c'est filmé tellement naturellement. Il se contente de décrire, de nous montrer., et à nous de rester là, spectateur impassible et d'en prendre plein la tête.
L'histoire, la fille qui veut retrouver le mec, son seul et unique partenaire, qui lui a refilé le HIV ; n'est qu'un prétexte, elle est secondaire.
Tout est cru, froid : le sexe, la violence, il n'y a pas d'engagement (tout semble gratuit), pas de moral, ni même l'espoir d'un avenir moins pessimiste pour ces ados.
Le rapport au sida a changé aujourd'hui, d'où peut être une difficulté à coller avec la réalité actuelle (le film date tout de même de 1995)