idunn;4721516 a dit :
Merci ! J'ai tout compris !
Je suis juste un peu triste de ne pas pouvoir voter... Etant étudiante je ne rentre pas dans mon village le week end du 25 mai...
S'il n'y a personne à qui tu peux faire de procuration dans ton entourage (je rappelle à celles qui ne savent pas qu'on a le droit de donner notre vote à quelqu'un de confiance de la même commune en cas d'absence), tu peux toujours contacter le parti qui t'intéresse pour leur demander s'ils peuvent t'aider.
C'est plus difficile dans les toutes petites communes mais le parti pourra peut-être te trouver quelqu'un du même bord (adhérent, sympathisant) à qui tu pourras donner procuration. Ils ont tout intérêt car ça leur garantit une voix de plus qui serait perdue autrement et toi, tu es sûre que la personne en question votera bien pour le parti qui t'intéresse!
paulette_;4721487 a dit :
Merci pour l'article. Très clair je trouve.
Mais pourquoi autant de députés ?
Et s'ils représentent un pays, pourquoi ce ne sont pas des membres des gouvernements en place qui s'en chargerait ? (par exemple l'adjoint du ministre de l'environnement - qui est donc "expert" sur ce sujet - qui se chargerait des questions environnementales discutées au Parlement européen au nom de la France). ça serait plus simple, non ?
Et surtout, pourquoi on ne peut pas virer ceux qui n'assistent à aucune réunion et qui ne participent jamais aux débats ??
Je ne sais pas ce que tu en penses mais perso, je trouve que ça renforce la démocratie de voter aussi pour le Parlement! Par exemple, si tu avais voté pour Sarkozy, tu n'as pas forcément envie que ce soit un Ministre de Hollande qui te représente au Parlement européen. Et peut-être que tu as voté Hollande mais que sur les questions européennes, tu es plutôt proche des Verts que du PS et que tu préférerais donc une autre sensibilité pour te représenter au niveau européen.
Les commissaires sont déjà issus de décisions gouvernementales, donc ça me parait plus équilibré d'avoir en contre-balance un Parlement élu au suffrage direct et donc indépendant du gouvernement national.
D'autre part, le Ministre français est déjà bien occupé en France et ne pourrait pas s'occuper à plein temps de questions au niveau européen. Or il y a quand même pas mal de députés européens dont c'est le seul et unique job à plein temps, ce qui leur permet de se consacrer à 100% à leurs tâches (pas le cas de tout le monde malheureusement : Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon par exemple sont députés européens mais je ne pense pas que ce soit le job qu'ils prennent le plus à coeur actuellement).
Après, autant de députés ça me parait cohérent car on est quand même plus de 500 millions en Europe et il me parait normal d'avoir plus de sensibilités et de nuances politiques représentées à travers plus de députés. Surtout qu'en plus d'être beaucoup on est multi-culturels, multi-linguistiques et multi-religieux!
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Sinon je voulais rajouter que les députés européens ont un vrai pouvoir depuis les dernières élections contrairement à ce qu'on entend trop souvent et que la pression des électeurs étant moins fortes compte tenu de l'éloignement et du manque de publicité, ils sont plus accessibles et paradoxalement plus à l'écoute dans de nombreux dossiers.
Un exemple flagrant c'était le cas du traité ACTA sur le piratage intellectuel défendu bec et ongle par la Commission. Au début, il n'y avait pas trop de passions sur le sujet au Parlement à part du côté de certains partis. Et puis ces partis ainsi que des groupes d'électeurs se sont mobilisés en organisant des campagnes anti-ACTA et en interpellant leurs députés européens par lettre, téléphone, fax, emails, RDV. Au final, toutes les tendances politiques se sont interessées au sujet et les députés se sont frontalement opposés à la Commission sur pression de leurs électeurs, qu'ils soient de gauche ou de droite. Ils le disaient eux-mêmes dans les débats : après avoir été contacté abondamment par leurs électeurs, ils ont décidé de s'opposer au traité.
Pour moi, c'est un bel exemple de ce que le Parlement est désormais capable de faire pour nous, même si nos gouvernements ne sont pas d'accord.