C'est vraiment fou à quel point je me reconnais dans cet article. Ce féminisme qui parait par être évident, un jour, tellement sa construction est progressive. De même, je suis le genre de personnes qui, comme toi, se passionnent pour une chose de manière vraiment intense durant un laps de temps et puis, voilà.
Il est également vrai qu'il est beaucoup plus facile d'en parler à ses "nouveaux" amis. Même, c'est l'occasion de les sensibiliser: à table, je me lance dans des argumentations. Certaines de mes très anciennes amies considèrent mon féminisme comme une passade, un truc comme cela qui me prend mais qui va très surement partir. Alors que je parlais, justement, de prostitution à table avec une de mes nouvelles potes, une de mes très ancienne amie m'a balancé-quand elle a compris de quoi on parlait- :"quoi, t'es encore sur ça?".
Le pire, c'est quand même l'amiE qui te balance que "
de toute façon le féminisme c'est fini, ça ne se sert plus à rien".
Alors, pour ces filles là je passe pour une sorte d'extrémiste misandre et intolérante alors que pas du tout.
Pour conclure, c'est parfois fatiguant de toujours devoir batailler devant le sexisme alors que l'on voudrait juste passer une bonne soirée. Après, je me refuse de m'éloigner de certains amis juste parce que nous sommes d'opinions divergentes. Et puis, il y a toujours l'espoir de les convaincre. Expliciter le slut shaming et pourquoi c'est mal c'est toujours cela de fait. Alors peut-être que cela n'aura aucune conséquence mais peut-être que comme cela, le message se propagera. Aussi, envoyer les gens sur des articles sur Madmoizelle c'est une bonne solution.
Sinon, Merci pour ce témoignage qui me fait me sentir beaucoup moins seule.