Je suis féministe et parfois, je me déteste

[clarybulle]

Bah j'ai du mal aussi avec cet article... Autant je peux comprendre les sentiments de l'auteure parce qu'être féministe et le dire ça revient à s'en prendre plein la gueule, mais autant se détester et se trouver "aigrie" et "hystérique" ça revient à répéter ce que les autres disent de nous quand on a le malheur de défendre nos droits. Je vais pas m'excuser d'être virulente quand un mec traite une fille de pute, quand une fille explique que les femmes battues n'ont qu'à se barrer et qu'elles l'ont mérité, ou quand quelqu'un utilise l'insulte "pédé" avec tout le contexte homophobe qu'il y a derrière. Je vais pas m'excuser d'avoir ouvert les yeux, de me battre pour mes droits et ceux des autres, de demander à ce qu'on me considère comme un être humain, de demander du respect. Si les gens à qui je fais des réflexions me disent que je suis hystérique parce que j'ose demander un peu de respect pour ma part et celle de mes congénères, bah ils vont se faire voir, et ça prouve qu'ils ont quelque chose à se reprocher. Et ça permet de faire le tri dans l'entourage. Mais m'excuser et me détester pour ça, c'est hors de question. Hors de question de m'excuser parce que je veux et j'exige d'être respectée. Je vais pas non plus demander gentiment dans un joli petit discours qu'on veuille bien m'accorder les mêmes droits que les hommes (parce que demander calmement, ça ne sert à rien, et si les gens se sentent agressés bah ils ont qu'à se remettre en question). Le respect c'est pas un choix, c'est une obligation.

Ensuite je trouve ça dommage de reporter la plupart des fautes sur les femmes ("c'est la faute des femmes qui critiquent les femmes" --> tu critiques aussi les femmes). C'est dommage de reporter la faute sur les femmes qui ont intériorisé le sexisme parce qu'on leur répète ce discours depuis qu'elles sont nées plutôt que sur les mécanismes même de ce sexisme (et ceux qui délibérément les promulguent). C'est gentil de faire passer les victimes pour les bourreaux, de leur attribuer la faute du sexisme toute entière, tandis que les hommes sexistes sont excusés. Ca ne fait absolument pas avancer la cause, au contraire.

 

[Fenotte]

Moi je me rends compte que j'ai toujours eu un problème avec le mot "féminisme" parce qu'en fait... Je ne comprends pas comment une femme ne peut pas être "féministe". Comment une femme peut-elle être contre l'idée d'être l'égal de l'homme, de ne pas être prise pour une conne à cause de son sexe, de gagner moins qu'un homme parce qu'elle porte un soutien-gorge, de devoir faire le ménage pendant que son mec glande dans son fauteuil parce qu'il a du poil au menton, de ne pas être considérée comme un objet parce que tu as une paire de seins?

Pour faire un parallèle, c'est comme si un Noir disait qu'il n'était pas contre le racisme. Il peut ne pas l'avoir connu lui-même, mais il ne peut pas être contre l'idée de se battre contre le fait que certaines personnes voudraient qu'il soit inférieur et ait moins de droits! C'est exactement pareil. Sauf... que dans une conversation, quand tu essaies de défendre ton point de vue "féministe" en établissant un parallèle avec le racisme, tu te fais rire au nez. Pourquoi??

Donc moi je ne suis pas en colère contre moi-même, mais contre la société qui nous impose ce schéma... Et je sais pertinemment que quand je parle de ces choses là à mes proches, à ma sœur, à ma meilleure amie, elles trouvent que j'exagère, alors que non, c'est juste que c'est inconfortable de se rendre compte de certaines choses, de détricoter certaines habitudes et certaines certitudes qu'on a ancrées au plus profond de nous depuis qu'on nait... C'est "chiant" de remarquer les stéréotypes et les exemples de sexisme ordinaire dans des séries qu'on aime, par exemple (How I Met Your Mother en est bourré, pourtant j'adore cette série), on passe pour le rabat-joie, mais c'est la vérité!

Pour l'instant, ma sœur attend une petite fifille, et je crois que parfois je la saoule avec mes histoires de stéréotypes, de jouets genrés, des différences de traitement auxquelles la petite aura droit dès la naissance juste parce qu'elle a deux chromosomes XX, mais c'est parce que s'il y a bien un truc dont je suis persuadée, c'est que la seule façon de faire bouger les choses en matière d'égalité hommes-femmes passe par l'éducation, autant des filles que des garçons... J'ai limite envie de dire que pour nos générations, c'est "foutu": on peut gagner des droits juridiques et obtenir diverses victoires, comme l'égalité salariale, etc., mais les mentalités profondes des gens, elles sont ancrées depuis l'enfance... C'est très pessimiste, je sais...

 

[Brifon]

Cet article m'a mis assez mal à l'aise, pour plusieurs raisons.
Je suis une femme, le sexisme je l'ai vécu, je le vis encore et je pense que je vais le vivre à l'avenir.
Je suis moi aussi féministe, et moi aussi mon rapport aux gens, aux concepts a changé. Mon regard a changé, et "nooooon, je ne regrette riiiiiiiiien"

1) Première raison : je n'aime pas du tout le ton...comment dire un peu "dictatorial" de l'article. Je comprends que le sexisme ambiant (et terriblement banalisé) soit un vrai boulet à porter parfois. Moi aussi ça me gonfle à un point pas possible quand je suis témoin ou "victime" d'une remarque ou d'un comportement sexiste, venant d'un homme ou d'une femme d'ailleurs.

Mais il y a un moment, faut arrêter de taner les autres personnes avec TES convictions, TES idéaux. Sincèrement, je suis convaincue qu'à vouloir convaincre ton entourage (avec une certaine dose de colère d'après ce que j'ai compris), ça devient plus contre-productif qu'autre chose, que ce soit pour toi ou pour les gens que tu veux convaincre.

Ton discours transpire l'impuissance et la rage de convaincre, et franchement je te comprends. Quand on a une prise de conscience aussi importante et souvent déprimante sur la place de la Femme dans le monde d'aujourd'hui, il y a de quoi vouloir tout casser.

Mais et d'une, tu te fais du mal. T'es en train de te bouffer le foie à vouloir convaincre des gens qui ne sont peut-être pas prêts à entendre ce que tu as à dire sur un sujet aussi épineux (et qui renvoie à pas mal de choses, dont l'éducation).
La question que j'aimerais te poser, c'est pourquoi tu cherches absolument à convaincre les autres ? J'ai l'impression que t'es absolument pas en paix sur ce sujet. La seule chose sur laquelle on a autorité, c'est soi-même. Tu peux pas changer les autres. Un jour tu vas t'y casser les dents.
Sensibiliser avec calme, conviction et empathie, c'est une chose. Vouloir convaincre avec colère en étant dans l'émotionnel, c'est pas possible.

Et de deux, je vais être cassante hein, mais les gens ne t'ont rien demandé. C'est méchant, c'est cruel et ça fait mal, mais si les gens se comportent d'une certaine manière, il y a une raison. Je ne dis pas que ce sont de bonnes raisons. La plupart du temps, c'est de l'ignorance, rarement de la persécution. La seule manière de faire (selon moi), c'est de faire le miroir. Questionner les gens. C'est en les renvoyant à eux-mêmes qu'on peut faire avancer les choses. En questionnant le bien-fondé ou l'absurdité de leur comportement, en laissant la porte ouverte.

Ca me fait un peu penser à une partie des militants pour la cause animale, qui gueulent dès que quelqu'un mâche un steak. On arrive vraiment à rien par la violence, en plus ça reproduit un peu le schéma que les femmes subissent depuis un petit moment. Pour moi, la violence pour défendre une cause ça amène à se perdre soi-même. Les gens vont te craindre, mais écouter ce que tu as à dire, je ne crois pas.

Il y a un moment faut lâcher-prise. Le féminisme c'est une cause qui prendra du temps, et faut se dire un truc, à notre mort ce sera pas terminé.
La colère que tu ressens, redirige-là vers quelque chose de productif. Tanner un entourage peu réceptif pour moi si c'est peut-être pas stérile, c'est en tout cas épuisant. Peut-être faire du bénévolat dans une assoc' ou ce genre de chose ?

Voilà, je tiens à relativiser mon propos (faut dire j'écris ça devant la scène du viol d'Annette dans La fièvre du samedi soir, donc bon ). Je partage aussi cette colère, mais je tenais à partager mon ressenti

 

[-poule-]

ça me dérange de lire "je me déteste", dans le titre.

Je suis en colère, oui, c'est un peu pas pratique à vivre tous les jours, etc, ok.

Moi personnellement c'est en faisant des études sur le genre et en abordant des données universitaires, surtout historiques, sur le féminisme, que j'ai commencé à être moins "en colère" dans mes réponses, et plus percutante. Maintenant, en ayant étudié ces problématiques dans un cadre universitaire bienveillant et calme, je me sens beaucoup plus calme dans mes réponses, tout en étant plus efficace. Disons que je suis plus précise, plus efficace, et que ça me fait moins de mal.

Jamais je ne me suis détestée à cause de mon féminisme. J'ai l'impression d'être beaucoup plus pleine d'empathie et de bienveillance dans mes rapports humains, au contraire. Ca ne veut pas dire que c'est toujours facile, mais je suis fière d'être éduquée et de ne plus reproduire de schémas oppressants (ou de tendre vers ça, en tous cas).

Moi, je trouve que le féminisme, ça rend les gens meilleurs. Puis prendre position par rapport à des injustices, faut pas déconner, on va quand même pas s'excuser quoi.

 

[oxyton]

MERCI pour cet article, je m'y reconnais tellement !
  J'ai toujours été passionnée par les sujets qui me tiennent à cœur, et jusqu'ici j'étais envahie par la même colère et la même agressivité. Ma famille et mes amis font attention, du moins quand je suis là, à ne pas tenir des propos sexistes, ce qui n'a pas empêché mon père de me sortir il y a quelques semaines que les hommes avaient peur des femmes à fort caractère (Pfff je n'ai pas l'intention de me taire pour plaire à un homme).

Mais surtout, avant que je lise cet article et ses commentaires, je me sentais vraiment seule avec ma colère et mon impuissance, je veux dire que les femmes et les filles de mon entourage ne semblent pas affectées par le sexisme, voire ne s'en rendent même pas compte.

Et c'est vrai qu'une fois qu'on met les pieds dedans on ne peut plus faire semblant, je vois le sexisme partout où il est, dans chaque film, dans chaque livre etc, c'est triste et épuisant - je cite mon père : mais c'est pas important, c'est pas l'enjeu du film- ça me donne des envies de violence. Et je crois que c'est normal et sain, c'est comme si l'on avait dit à un noir victime de raciste : oui, défend-toi, mais avec modération, en souriant et avec le mot magique...

Les machos ont eux aussi la tête dure et je crois que quand on dénonce une injustice il ne faut pas le faire avec modération, sinon on tombe dans la lâcheté. (d'ailleurs j'ai décidé de faire un sport de combat l'an prochain, pour me défouler et apprendre à me défendre .

 

[yulia]

Cet article et certains commentaires me rendent assez triste. Je ne me déteste pas à cause du féminisme. Parfois je regrette, je me dis que la vie était plus simple avant mais je ne me déteste pas. Au contraire je suis fière de ce changement. Fière de me dire que j'ai réussi à changer. Fière de savoir qu'aujourd'hui je ne reproduirais plus certaines attitudes comme le slut shaming dans le but de faire avancer cette cause grâce à vous toutes.

Pourquoi se détester parce que l'on est en colère ? Parfois, il semblerait que seul la colère puisse faire avancer les choses. Il faut que la honte change de camps, ce n'est pas nous qui devrions nous détester. Bien au contraire !

Même si parfois j'en ai marre. Parfois j'ai envie de faire une pause au cours de laquelle je me coupe de la Veille Permanente Sexisme. Je continuerais de me battre tant que j'en ai l'occasion dans l'espoir qu'un jour tout ça change.

MERCI !!

J'avoue ne pas comprendre le sens de l'article. Oui, quand je n'avais pas connaissance de toutes ces discriminations, de tout ce harcèlement de rue (je l'ai et le subis encore mais j'ai la chance de ne m'être jamais fait emmerdée dans le métro par exemple), de tout ce slutshaming, de toute cette culture du viol, je me broyais moins l'estomac de rage. J'avais moins de moment de déprime "Mais quel monde de merde ! Ça ne changera jamais" et peut-être un peu moins d'agressivité en moi.

Mais là où je ne comprends pas, c'est pourquoi je devrais me détester moi. Parce que j'ai des émotions négatives suite à certaines situations que je connaissais mal avant ?
Mais d'une part, je ressentais déjà des émotions négatives pour d'autres situations avant, je ne les ai pas découvertes avec le féminisme.
Et d'autre part et surtout, je ne peux pas m'en vouloir de croire en une "cause juste". Je ne peux pas me détester d'avoir ouvert les yeux ! Oui, maintenant "je sais" et c'est trash, mais est-ce que j'aurais vraiment été mieux en ignorant la réalité ?

Comme l'a écrit une madmoizelle, il m'arrive de ne pas m'aventurer dans un débat où je sais que je n'arriverai jamais à convaincre. Parce que je sais que je vais me mettre en rage pour rien.

Ainsi, j'essaye de ne plus commenter d'articles ayant trait à l'IVG (via des journaux qui postent sur fb).
Et pourtant, j'ai beau savoir que je vais me faire traiter de féminazi et que je vais soudainement produire un immense voltage à l'intérieur de mon corps (+ envies de cannibalisme sans anesthésie), j'y vais quand même. Et tant pis si je ne me sens pas super ensuite. Après tout, les émotions négatives font partie de la vie (ça fait bateau comme phrase mais c'est vrai !).

Néanmoins j'avoue être très heureuse d'avoir des parents féministes à qui je n'ai pas besoin d'expliquer ce qui ressort du bon sens. Et qu'il m'arrive de faire une pause. On n'est pas des machines -)

 

[Hawley]

@Chatterton09  Je crois que tu es sur l'un des forums qui se fiche le plus de savoir de quelle couleur est la personne avec qui on discute ! On est très sensibilisées à ça ici, du coup je suis assez curieuse de cette impression que tu as pu avoir. Si tu as vécu des situations qui t'ont gênée il ne faut pas hésiter à m'envoyer un mp pour m'en parler.

 

[LouiseC.]

Je comprends ce que la mad veut dire mais le coup du "et je me déteste" me pose problème. Ça véhicule un message qui peut être mal interprété et qui peut donner à certaines personnes qui n'aiment pas les féministes l'impression d'avoir raison. Du genre "bah ouais t'es féministe et tu te détestes, normal..."
Moi aussi j'ai ce même problème mais je préfère être fière d'être féministe et me dire que j'ai raison, et qu'il vaut mieux être éclairée et que ça engendre de la colère plutôt que d'être un "imbécile heureux" ...

 

[Nehli]

 L'idée même d'avoir un mouvement en l'honneur de la femme me parait assez absurde dans le sens ou je ne me suis jamais dis que je devais en faire plus sous prétexte d'avoir un vagin....
Mon homme est une personne a part entière et lorsque l'on fait nos taches ménagères elles sont bien réparties entre nous, il n'a pas cette idée d'aller tripoter des filles dans la rue ou de les aborder par un "hey mademoiselle..." même sans moi.
Tout ça pour dire que si nous avons de la haine envers les "machos" et qu'on réplique de façon "hystérique" ca ne va rien arranger le mieux est d'en discuter calmement et a force de patience et de persévérence on arrivera a vivre en harmonie les uns avec les autres.

Moi ce qui m'a perturbé dans ton commentaire, c'est ce passage : tu donnes l'impression que comme tout va bien pour toi, alors tout va bien en général. C'est un peu se mettre des oeillères.. Ce n'est pas parce que tu ne subis pas, ou peu d'actes sexistes que ça n'existe pas. (Et puis la publicité à elle toute seule est une source inépuisable de sexisme, donc on en subit toute à un moment donné..). Je suis dans la même situation que toi dans le sens où, avec mon copain toutes nos tâches sont partagées équitablement, on s'est jamais posé la question. De fait de mon côté flemmasse/casanière je subis peu/pas de harcèlement de rue. Bref tout va bien ? Non, ça n'empêche pas que ça m'emmerde de voir tous ces témoignages de filles qui en bavent juste quand il s'agit de se déplacer d'un point A à un point B en bus/train/n'importe quel transport en commun, de cette autre fille qui se prend un bras d'honneur parce qu'elle a renvoyer péter un boulet dans la rue, etc, etc.

Et comme l'autre Madz qui t'as citée, à mon sens le féminisme est loin d'être un "mouvement en l'honneur de la femme", parce que l'honneur j'ai l'impression que ça fait longtemps qu'on l'a perdu et qu'on se débat pour le retrouver  (quoique j'm'en fous de l'honneur, c'est même pas le mot).

Et par rapport à la fin de la citation,  je crois que c'est justement le sujet de l'article, "je me déteste car j'ai répondu de manière véner et que l'autre en face me prendra pour un jambon" .

Voilou, désolée si j'ai mal saisi le sens de ton message, mais ça m'a fait réagir, et encore plus désolée si j'ai pu paraître condescendante/truc pas cool  

 

[1793]

Si je peux me permettre de donner un conseil à l'autrice de ce texte... Milite. Milite "IRL", dans une association. Va dans des réunions féministes, va coller des affiches, distribuer des tracts, faire des actions dans la rue, organise des projections-débats, tiens des permanences au Planning ou ailleurs, organise des expos, fait des interventions auprès de scolaires. Peut-être que c'est déjà le cas, je ne sais pas, tu n'en parles pas dans ton article. Mais si ça ne l'est pas, vraiment : fais-le.

Se retrouver entre féministes, ça tient chaud, ça rassure de savoir qu'on n'est pas seule. Rencontrer d'autres féministes, ça permet de se créer un cercle d'ami-e-s "safe", et ça repose. Ça permet aussi de rencontrer des féministes inspirantes, qui vont t'aider à progresser, et dans ton féminisme, et dans ton comportement. Réaliser des actions concrètes permet aussi de se sentir plus efficace que seulement en discutant de temps en temps avec ses ami-e-s.

Par ailleurs, l'intériorisation de la domination par les dominé-e-s est un des fondements de l'oppression. Un des objectifs du féminisme est de (re)trouver une estime de soi, et créer une solidarité entre les femmes (pas de se détester et rendre les femmes responsables de leur oppression  )

 

[Hawley]

@chatterton09 En toute sincérité, je n'ai vraiment jamais vu ça sur le forum  Et pourtant j'y suis tout le temps. Je t'envoie un mp pour qu'on en discute.

 

[super-flue]

à mon avis, c'est pas siii grave de se prendre la tête et de se retrouver à "engueuler" un peu trop quelqu'un pour un comportement ou une parole sexiste..
Bien sûr la personne en face va se braquer sur le moment, mais certainement qu'elle y repensera plus tard, et là elle pourra avoir une réflexion sur le sujet.

C'est quand même bien mieux plutôt que personne ne la reprenne et qu'elle prenne même pas conscience qu'il y a un truc chelou. Au moins ça va la marquer.

Et puis on est pas sur-humaines, forcément on perd notre sang froid de temps en temps. Au pire quoi, on passe pour des relous... boah, si c'est le coût de la prise de conscience collective....
Comme dans les vidéos de harcèlements mis en scène qui circulaient récemment, on voit que quand une personne prend la parole, souvent il y a des personnes autour qui suivent.