Il y a toujours un problème de "dissonance visuelle" quand un livre qu'on a adoré est adapté au cinéma : on n'imagine FORCEMENT pas les personnages et les décors de la même façon que le scénariste, qui ne les imagine pas de la même façon que le réalisateur, qui ne les imagine pas de la même façon que... bref.
D'ailleurs, l'auteur du livre lui-même ne les imagine pas comme nous.
(J'ai imaginé Harry Potter blond pendant la lecture des 3 premiers tomes, blasphème!)
Une adaptation cinématographique est donc pour moi une oeuvre à part entière, différenciée du livre dont elle est tirée, et le résultat du travail de plusieurs personnes. D'un paquet de personnes, même.
Le problème de choc visuel est plus violent quand il s'agit d'une BD : on s'attarde encore plus sur l'image et le style. Le support rappelle celui du livre, et pourtant plus rien n'est à imaginer puisqu'on nous impose le visuel. Je trouve ça courageux de la part des auteurs car ils s'exposent à pas mal de réactions négatives!
J'aime le dessin de Clément Oubrerie, mais je n'aurais pas du tout imaginé ce style pour la Croisée des Mondes.
Ca tombe bien, cette BD ne peut que me rendre curieuse du coup!