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Mushishi, de Yuki Urushibara, publié chez Kana. Le manga comme l'anime (chez Black Box) ou encore le film live. Ca fait des années que ce manga fait partie des rares qui m'ont vraiment marquée. Un très très beau manga poétique autour de notre relation avec la nature, de la place légitime de l'homme dans ce monde, des origines de cette vie qu'on trouve partout.
On y suit Ginko, Mushishi ("Maître des Mushi"), qui voyage de village en village dans un Japon féodal rural (même si lui a un style plutôt contemporain avec son pantalon, son polo et son imper...). Il aide les gens "victimes" de mushi, ces être élémentaires, mais surtout invisibles, qui, par leur interaction avec les humains, peuvent créer certains problèmes de cohabitation. Seuls les Mushishi peuvent voir les mushi et s'occuper de régler les différents problèmes... ce qui fait qu'il sauve toujours la mise à quelqu'un.
On y découvre aussi un Japon rural dans son quotidien, sans connotation, hors de tout contexte particulier. Des hommes, des femmes, des enfants, des jeunes, des vieux, de tout. C'est vraiment agréable.
Je n'ai pour le moment lu que le premier volume du manga, mais j'ai vu tout l'anime et le film live. C'est pas écolo, ça ne dénonce rien du tout, ça ne donne pas de leçon, ça ne culpabilise ni les personnages ni le lecteur (chose que je déteste vraiment quand c'est le cas). Ca raconte, c'est tout.
L'anime est très facile à suivre, un épisode = une histoire, et certaines sont tellement touchantes par leur profondeur et leur simplicité... Ce que j'aime avec Mushishi c'est qu'il n'y a pas de coupables, pas vraiment. Les mushi et les humains cohabitent par la force des choses et parfois, eh bien, ça coince. C'est comme ça, et les Mushishi sont là pour rétablir un peu l'ordre des choses.
Franchement, si vous avez un petit moment, lisez le manga, posez-vous devant l'anime. Ou le film live, d'ailleurs, fait par... Katsuhiro Otomo (oui, oui), avec Joe Odagiri dans le rôle de Ginko.
Le ton est toujours très juste, on est loin des physiques improbables et histoires de lycée, on est loin du badass dark angel de la mort, on est loin du groupe de potes dont les seuls soucis dans la vie sont "est-ce que Tomoko est amoureuse de Kira, qui sort avec Yuko qui est elle amoureuse de son demi-frère Shota mais qui lui sort avec... Takamura sensei, la prof de Japonais naaaaan !" (je critique qu'à moitié, je lisais ça aussi avant, hein...
... Mais qu'avec des mecs dedans. Euhm... Bref.)
Mushishi c'est une ambiance, visuelle, musicale et sonore (les silences sont magiques), c'est contemplatif et ça fait du bien.
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(c'est bon, Ginko, arrête de tripoter les arbres maintenant...)
Y'aurait bien aussi Natsume Yuujinchou un peu dans la même veine mais c'est déjà plus "grand public" et surtout pour un public plus jeune. Mais j'avais beaucoup aimé. Peut-être parce que j'adore les yokai aussi...