Personnellement j'ai eu ma période Yaoi, mais la difficulté d'avoir des scénarios qui se renouvellent, l'improbabilité des histoires racontées (Je demande pas des histoires réalistes hein, loin de là. Simplement, pour des trucs sensés se dérouler au Japon, je trouve que les personnages assument bien trop facilement leur homosexualité, alors qu'on va dire que c'est pas
spécialement bien vu là bas), le sexisme et l'homophobie omniprésents teeeeellement bien représentés par le schéma seme/uke (parce que c'est bien connu "Y'en a toujours un qui doit faire la femme", n'est ce pas, y'a pas de changement, c'est toujours le même qui pénètre et le même qui est pénétré, et celui qui est pénétré ben c'est le plus sensible, le plus frêle, le plus "efféminé" quoi...
), les hétéros qui deviennent homos en claquant des doigts sans se poser de questions sur leur orientation sexuelle et qui s'assument direct, puis qui découvrent par la suite que la quasi-totalité de leur entourage est homo aussi, les scènes de viols totalement banalisées (sérieusement, comptez le nombre de fois où le "uke" -non pardon, la femme- commence par dire non puis finit par dire oui
- Oui
Le Jeu du Chat et de la Souris, je te regarde, oui.), et les prix de plus en plus élevés m'ont vachement lassée et aujourd'hui j'en lit vraiment plus que de temps à autre.
Je pense que j'ai pas fait le tour des clichés du genre, mais c'est ces trucs qui sont beaucoup trop récurrent qui me posent problème. A la limite, je préfère le Shonen-Ai, qui, puisque sans scènes de sexe, nous épargne pas mal de ceux que je viens de citer.
Bon après on est d'accord pour dire que chaque genre a ses codes, et la présence de clichés ne définit pas la qualité de l'oeuvre ! De nombreux shonens très bons ont recours au fan service régulièrement (
One Piece,
Soul Eater...), Tohru de
Fruit Basket est l'archétype de l'héroïne niaise de shojo que je hais jusque dans les tréfonds de mon âme, et pourtant le manga est de très, très bonne qualité (je le relit d'ailleurs régulièrement), et elle est quand même suffisamment travaillée pour que l'on s'y attache malgré sa personnalité un peu... voilà quoi... x)
Mais si certains de ces clichés sont tout au plus agaçants par moment (personnellement celui qui m'énerve le plus c'est celui de l'entourage entier qui révèle son homosexualité subitement après que le héros ait commencé à s'assumer) d'autres sont vraiment problématiques (je pense surtout aux scènes de viols banalisées et présentées quasiment comme une preuve d'amour, et au schéma type seme/uke que l'on retrouve dans beaucoup de yaoi. Même si je suis consciente qu'il s'agit sans doute d'une démarche visant à aider la lectrice -car le yaoi vise surtout un public féminin et relativement jeune- à s'identifier au uke, je ne compte plus les fois où mes amis gays en couple se sont mangés des "c'est qui qui fait la femme ?"
).
Après bien évidemment il existe des exceptions, et certains Yaoi jouent de ces clichés avec brio (
Cafe Latte Rhapsody par exemple), voir même n'en usent pas du tout (Je garde un très bon souvenir de
Lover's Doll de Mishima Kazuhiko à ce niveau là d'ailleurs), donc je ne désespère pas d'un jour en retrouver des bons en flânant dans le rayon manga de la Fnac ! Du coup, merci pour cet article, ça me donne deux-trois idées comme ça ^^
J'espère quand même ne pas avoir plombée l'ambiance avec mon rabajoieisme x)