Merci pour le partage de cette vidéo que je trouve très bien faite.
Je voudrais aussi qu'on comprenne que bon nombre de victimes ne portent pas plainte (au lieu de participer à leur culpabilisation) : quand le viol a été obtenu par menace, surprise, abus de faiblesse, manipulation, en profitant du sommeil ou de l'état d'ébriété, ou que sais-je,
qui ne laisse aucune trace, c'est la parole de la victime vs celle de l'agresseur, et donc concrètement, c'est une épreuve vraiment lourde, qui généralement, n'aboutit pas. (Notons qu'en plus la plainte peut se retourner contre la victime - accusée de diffamation par exemple...)
Pour moi, la priorité, c'est de travailler sur les mentalités, diffuser avec force la nécessité
absolue d'un
consentement dans tout geste intime. Arrêter de diffuser dans les films, séries, etc. que contraindre quelqu'un pour un baiser - puisqu'au fond il/elle est d'accord - ou pour une relation sexuelle - puisque après il/elle kiffe quand même - c'est sexy : ça n'est pas sexy, c'est une agression sexuelle/un viol. C'est tellement répandu que ça en est banal.
En tant que victime, j'ai déjà mis du temps à
identifier le viol - càd que j'avais
un sentiment de viol sans penser que c'en était réellement (pas de bagarre, pas de bleus... j'ai mieux compris quand j'ai découvert la réalité de l'état de
sidération) -, je peux comprendre que certains parmi mes
proches croient encore qu'il n'y a viol que quand il y contrainte physique. Mais du coup, il faut vraiment travailler là-dessus, parce que l'idée est encore profondément ancrée (chez les victimes, les agresseurs, les proches, la société...).
Plus largement, je rejoins complètement aussi cette phrase que j'ai lue récemment sur le
tumblr veille permanent féministe :
"Sortons le consentement de la chambre. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles on a tant de difficulté à trouver la limite du “ce n’est pas bien de forcer quelqu’un à des actes sexuels” est que par de nombreux aspects, forcer les gens à faire des choses est partie intégrante de notre culture de manière générale. Virez cette attitude merdique de votre vie. Si quelqu’un ne veut pas aller à une fête, essayer une nouvelle nourriture, se lever et danser, faire la conversation à table - c’est leur droit. Arrêtez les “allezzzz” et autres “juste cette fois !” et les amusements où vous forcez quelqu’un à se prêter au jeu. Acceptez que non signifie non - tout le temps."