Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : À 14 ans, un homme m’a proposé 50€ pour voir mes seins
Lire la suite ...
À 14 ans, un homme m’a proposé 50€ pour voir mes seins
- Initiateur de la discussion Oceane
- Date de début
Lire la suite ...
Ah oui, cette fameuse vidéo qui lui a valu un lynchage sans précédent.
Comme si ces messieurs, de par l'existence de cette vidéo, étaient frappés d'une malédiction les empêchant d'adresser la parole à n'importe quelle personne de l'autre sexe, et que le seul moyen de la conjurer était de châtier la vilaine sorcière.
Où alors, c'est une façon de dire "toi femme, toi inférieure, toi fermer ta gueule".
Je me demande quelle est l'hypothèse la plus crédible.
Comme si ces messieurs, de par l'existence de cette vidéo, étaient frappés d'une malédiction les empêchant d'adresser la parole à n'importe quelle personne de l'autre sexe, et que le seul moyen de la conjurer était de châtier la vilaine sorcière.
Où alors, c'est une façon de dire "toi femme, toi inférieure, toi fermer ta gueule".
Je me demande quelle est l'hypothèse la plus crédible.
Parfois, quand je lis ce genre d'article, je me demande : "Les hommes ont-ils un problème" ?
Et oui je généralise mais c'est juste parce que je suis fatiguée...
Et oui je généralise mais c'est juste parce que je suis fatiguée...
Autant je suis 100% d'accord avec l'article en général, et je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter que mes vdd, autant je trouve très sévère de juger ceux qui ne font rien sans faire aucune distinction : personne ne sait comment les harceleurs vont réagir, si ces tarés sont armés, ou accompagnés. Inutile de rappeler les faits divers où des intervenants se sont fait poignarder pour être intervenus.
Autant les personnes qui s'en foutent visiblement de ce qui se passe sont dégueulasses car complices, autant la personne qui a peur d'intervenir et qui préfère ne pas le faire, je n'ai aucun problème à l'excuser. Personne n'est superman et dans ce genre de situation, je comprends très bien que la peur nous bloque, même en tant que témoin.
Autant les personnes qui s'en foutent visiblement de ce qui se passe sont dégueulasses car complices, autant la personne qui a peur d'intervenir et qui préfère ne pas le faire, je n'ai aucun problème à l'excuser. Personne n'est superman et dans ce genre de situation, je comprends très bien que la peur nous bloque, même en tant que témoin.
Ils le comprennent, mais le prennent pour une brimade à leur encontre, y compris ironiquement ceux qui n'adresse jamais la paroles aux inconnu.e.s dans la rue en temps normal.
Dernière édition :
Moi ce n'est pas que je veux pas qu'on me parle dans la rue.
Mais si on veut s'adresser à moi, cela exclut:
- me siffler,
- faire des bruits de bouche pour dire que je suis bonne (ou me le hurler à la gueule tout en passant en voiture),
- me dévisager avec un air carnassier et lubrique (d'accord ce n'est pas la parole),
- ou au contraire pour m'insulter sur mon habillement,
- pour s'amuser de la domination qu'on peut exercer sur une femme dans la rue,
- et pour aboutir à une finalité qui n'est que dans l'intérêt du gars tout en ayant rien à foutre de l'autre (ex: se trouver une nana lambda pour un plan cul, extorquer de l'argent à des fins non alimentaires/urgentes, ...)
Malheureusement, 80% des sollicitations que je reçois dans la rue sont des choses que j'ai citées ci-dessus. Et avec le beau temps cela ne s'arrange pas.
Alors quand ça arrive la plupart du temps, le mec qui n'aura aucune mauvaise intention, il risque de faire face à une personne forcément sur la défensive et glaciale avant de montrer patte blanche.
Mais si on veut s'adresser à moi, cela exclut:
- me siffler,
- faire des bruits de bouche pour dire que je suis bonne (ou me le hurler à la gueule tout en passant en voiture),
- me dévisager avec un air carnassier et lubrique (d'accord ce n'est pas la parole),
- ou au contraire pour m'insulter sur mon habillement,
- pour s'amuser de la domination qu'on peut exercer sur une femme dans la rue,
- et pour aboutir à une finalité qui n'est que dans l'intérêt du gars tout en ayant rien à foutre de l'autre (ex: se trouver une nana lambda pour un plan cul, extorquer de l'argent à des fins non alimentaires/urgentes, ...)
Malheureusement, 80% des sollicitations que je reçois dans la rue sont des choses que j'ai citées ci-dessus. Et avec le beau temps cela ne s'arrange pas.
Alors quand ça arrive la plupart du temps, le mec qui n'aura aucune mauvaise intention, il risque de faire face à une personne forcément sur la défensive et glaciale avant de montrer patte blanche.
Franchement moi j'en suis arrivé à un point où je sors avec un taser ou un couteau. Oui c'est illégal apparemment, même pour de l'auto défense, mais là j'ai eu des situations ces 5 dernières années... je vois bien que ça escalades plus qu'autre chose en terme de violence. Et entre me faire violée/frappée ou faire de la zonzon ? Bah je préfère personnellement aller au hebs pour avoir survécu et/ou éviter une agression grave. Franchement j'en suis à un point où j'ai même plus envie de rester en France. J'envisage sérieusement de me barrer et de faire ma vie ailleurs, dans un endroit où les hommes dans la rue sont un minimum civilisés.
le pire dans tout ça c'est que c'est surtout nous qui paraissons agressives alors qu'on ne fait que répondre à LEUR agression à eux... comme si leur action ne comptait pas aux yeux des gens...
Courage à la madz qui a écrit ce témoignage. Elle dit n'avoir pas encore été brutalisée et on sent qu'elle s'attend à ce que ça arrive. Cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête doit être dure à gérer car on ne peut pas rationaliser et dire que c'est faux. Car c'est au contraire réaliste et plausible. On est encore privilégiée ici (L'Europe riche), et doit quand même vivre avec ça. Je n'imagine pas ce que ça doit être d'être une femme ailleurs.
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
A la lecture de l'article, quelque chose m'a frappée.
Je me suis toujours dit que, en toute honnêteté, je n'avais que très peu (voir jamais) été victime de harcèlement de rue et je mettais ça sur le compte du fait qu'il parait que je fait très jeune (on me demande ma carte d'identité quand j'achète de l'alcool alors que j'ai la vingtaine) et du fait que je n'habitait pas, avant mes études supérieures, dans une grande ville. Et pourtant, en lisant les chiffres de l'encadré à propos de l'étude faite sur le harcèlement de rue, je me rend compte que j'aurais répondu "oui" à presque toutes les propositions : oui, je me suis déjà faite suivre dans la rue alors que j'étais au collège ; oui, j'ai eu des remarques sexistes sur ma position/mes poils/ma tenue, toujours au collège ; oui, je me suis déjà faite siffler dans la rue ; oui, j'ai du subir des regards sur mes jambes quand je portais une robe au lycée, etc.
Alors, certes, je n'ai jamais eu à subir une agression "grave" (je veux dire par là une agression physique, des attouchements, un viol) mais j'ai tout de même subi le harcèlement et très tôt en fait. Et je ça m'a frappé d'un coup, alors que ça fait quelques temps déjà que je suis dans un processus féministe et que je combat tous ces comportements.
(Début de la version courte du spoiler) Tout ça pour dire que tout du long de cet "échange" cordial, le gars avait été super sympa, poli, pas agressif, il a pas insisté quand j'ai dit non ("parfait" sur le papier non ?). Sur le coup, ça ne m'a rien fait et je me suis dit qu'il avait juste tenté sa chance. Mais finalement, une fois qu'il est partit, j'ai commencé à ne pas me sentir bien, ma bonne humeur s'était atténuée et je me sentais d'un coup plus stressée et en colère. J'ai pensé à cet échange régulièrement pendant ma soirée qui était censé se dérouler pépère devant une série avec un bon repas. Ce mec ne s'est certainement JAMAIS rendu compte que j'avais été gênée par son intervention dans ma vie (même moi je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite d'ailleurs), et si ça tombe il raconte qu'il est toujours super poli avec les filles dans la rue et que donc, c'est extrémiste de penser qu'on ne peut pas aborder les femmes sans les faire chier. Pourtant, aussi poli qu'il a pu être ce soir là, j'ai été moi même étonnée d'avoir été gênée et si perturbée par son intervention
Je me suis toujours dit que, en toute honnêteté, je n'avais que très peu (voir jamais) été victime de harcèlement de rue et je mettais ça sur le compte du fait qu'il parait que je fait très jeune (on me demande ma carte d'identité quand j'achète de l'alcool alors que j'ai la vingtaine) et du fait que je n'habitait pas, avant mes études supérieures, dans une grande ville. Et pourtant, en lisant les chiffres de l'encadré à propos de l'étude faite sur le harcèlement de rue, je me rend compte que j'aurais répondu "oui" à presque toutes les propositions : oui, je me suis déjà faite suivre dans la rue alors que j'étais au collège ; oui, j'ai eu des remarques sexistes sur ma position/mes poils/ma tenue, toujours au collège ; oui, je me suis déjà faite siffler dans la rue ; oui, j'ai du subir des regards sur mes jambes quand je portais une robe au lycée, etc.
Alors, certes, je n'ai jamais eu à subir une agression "grave" (je veux dire par là une agression physique, des attouchements, un viol) mais j'ai tout de même subi le harcèlement et très tôt en fait. Et je ça m'a frappé d'un coup, alors que ça fait quelques temps déjà que je suis dans un processus féministe et que je combat tous ces comportements.
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
(Début de la version courte du spoiler) Tout ça pour dire que tout du long de cet "échange" cordial, le gars avait été super sympa, poli, pas agressif, il a pas insisté quand j'ai dit non ("parfait" sur le papier non ?). Sur le coup, ça ne m'a rien fait et je me suis dit qu'il avait juste tenté sa chance. Mais finalement, une fois qu'il est partit, j'ai commencé à ne pas me sentir bien, ma bonne humeur s'était atténuée et je me sentais d'un coup plus stressée et en colère. J'ai pensé à cet échange régulièrement pendant ma soirée qui était censé se dérouler pépère devant une série avec un bon repas. Ce mec ne s'est certainement JAMAIS rendu compte que j'avais été gênée par son intervention dans ma vie (même moi je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite d'ailleurs), et si ça tombe il raconte qu'il est toujours super poli avec les filles dans la rue et que donc, c'est extrémiste de penser qu'on ne peut pas aborder les femmes sans les faire chier. Pourtant, aussi poli qu'il a pu être ce soir là, j'ai été moi même étonnée d'avoir été gênée et si perturbée par son intervention
Au delà de tout ça, ce que je n'arrive décidément à "comprendre", c'est la logique de la plupart de ces mecs, je parle plutôt de ceux qui balancent des "t'es bonne" ou des "t'as fait tomber ton sourire", ou des insultes, bref ceux qui s'en tiennent à balancer des remarques à la con à la volée dans la rue, souvent sans même s'arrêter... mais qui insultent ou même frappent quand on rétorque. C'est l'immense majorité du harcèlement/agressions subies pour ma part, j'imagine que c'est le cas pour beaucoup d'autres filles également car c'est une affreuse banalité quotidienne quand on marche dans la rue.
Je suis sûre que 95% de ces mecs ne veulent rien de particulier, ne cherchent même pas un plan Q ou autres...
J'ai une fois réussi à "discuter" avec l'un d'eux, à l'époque où je ne m'étais pas encore faite frapper et urinée dessus pour avoir osé rétorquer quand on m'agressais verbalement dans la rue... et que donc j'osais encore le faire (après cet épisode, ben ouais, j'ai fermé ma gueule et la colère et la soif de justice a été enterrée sous la peur...). Je lui ai demandé ce qu'il aurait pensé de moi si j'avais dit "ok, je veux bien te sucer dans une ruelle". "C'est les salopes qui font ça" d'un air dégouté... Ok donc, ton but en venant m'accoster, et m'accoster de cette façon ? Il s'est cassé en ronchonnant avant de me répondre... (il avait l'air d'être un gars pas méchant celui-là, plus du genre à "faire comme les autres" qu'autre chose, c'est pour ça que j'ai pu amorcer un dialogue...)
Sans compter les cas où tu te prends des insultes sorties de nulle part, juste parce que t'as croisé la personne, insultes invalidant ton physique, ta tenue, ton comportement (parler fort, rire...) etc... qui ne sont même pas de la "drague", juste un jugement. Jugement qui ne sera très rarement portée sur les autres mecs... à moins qu'on ne sorte trop visiblement de la case cisgenre hétéro bien sûr...
Parce que les "mâles, les vrais" ont le droit de valider ou non chaque personne, et particulièrement les meufs, qu'ils croisent ? D'ailleurs, maintenant que j'y pense, à chaque fois que j'ai subis ce type de harcèlement/agressions, c'était toujours venant d'un groupe de mecs, au moins 3...
J'ai l'impression que c'est uniquement (sauf exceptions) pour asseoir la supériorité masculine cisgenre hétéro, se rassurer soi-même et vis à vis de ses potes, et faire ressentir à tout être n'appartenant pas à leur caste que finalement, que la rue est à eux et uniquement à eux... En mode alpha de l'espace publique quoi...
Je suis sûre que 95% de ces mecs ne veulent rien de particulier, ne cherchent même pas un plan Q ou autres...
J'ai une fois réussi à "discuter" avec l'un d'eux, à l'époque où je ne m'étais pas encore faite frapper et urinée dessus pour avoir osé rétorquer quand on m'agressais verbalement dans la rue... et que donc j'osais encore le faire (après cet épisode, ben ouais, j'ai fermé ma gueule et la colère et la soif de justice a été enterrée sous la peur...). Je lui ai demandé ce qu'il aurait pensé de moi si j'avais dit "ok, je veux bien te sucer dans une ruelle". "C'est les salopes qui font ça" d'un air dégouté... Ok donc, ton but en venant m'accoster, et m'accoster de cette façon ? Il s'est cassé en ronchonnant avant de me répondre... (il avait l'air d'être un gars pas méchant celui-là, plus du genre à "faire comme les autres" qu'autre chose, c'est pour ça que j'ai pu amorcer un dialogue...)
Sans compter les cas où tu te prends des insultes sorties de nulle part, juste parce que t'as croisé la personne, insultes invalidant ton physique, ta tenue, ton comportement (parler fort, rire...) etc... qui ne sont même pas de la "drague", juste un jugement. Jugement qui ne sera très rarement portée sur les autres mecs... à moins qu'on ne sorte trop visiblement de la case cisgenre hétéro bien sûr...
Parce que les "mâles, les vrais" ont le droit de valider ou non chaque personne, et particulièrement les meufs, qu'ils croisent ? D'ailleurs, maintenant que j'y pense, à chaque fois que j'ai subis ce type de harcèlement/agressions, c'était toujours venant d'un groupe de mecs, au moins 3...
J'ai l'impression que c'est uniquement (sauf exceptions) pour asseoir la supériorité masculine cisgenre hétéro, se rassurer soi-même et vis à vis de ses potes, et faire ressentir à tout être n'appartenant pas à leur caste que finalement, que la rue est à eux et uniquement à eux... En mode alpha de l'espace publique quoi...
Discussions similaires
