À quoi ressemble mon job à la SNCF, loin des idées reçues

[Oceane]

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[skippy01]

Si travailler à la sncf était aussi idyllique que dans cet article, il n'y aurait pas autant de grèves en leur sein.

 

[Aenor]

Je vous trouve dures. Les grèves, elles sont là en protestations contre les différentes mesures gouvernementales (privatisation, fin des régimes spéciaux..).
Y'a des avantages et des inconvénients comme dans toutes les boîtes, ces madmoizelles y trouvent leur compte, tant mieux pour elles.

 

[Adybou]

J'ai pas fini l'article, mais je suis assez d'accord avec @Aenor. Je travaille pas pour la SNCF, mais dans une boîte clairement et justement critiquee pour ses conditions de travail (quoi que de ce que je vois, sais et entends des conditions de travail en France et aux États-Unis, on est clairement mieux traités ici). Donc je peux comprendre que d'un côté, ces madz ont pas beaucoup/rien à redire à son travail, même si c'est pas le cas de ces collègues.
Donc oui, c'est compréhensible que beaucoup se mettent en grève/manifestent à la SNCF, tandis que d'autres en sont loin, ou le font plus par solidarité qu'autre chose.

 

[Locke]

@skippy01 @Nienke La plupart du temps, les grèves ont lieu parce que les gouvernements successifs ont toujours montré la SNCF du doigt en disant qu'il fallait réduire les coûts. C'est ce qu'il s'est passé avec Macron, et c'est ce qu'il s'est passé avec Hollande, avec Sarkozy précédemment. Aujourd'hui, en conséquence, la SNCF a de plus en plus de difficultés à recruter parce que les avantages auxquels ont droit les nouveaux entrants ne suffisent pas à compenser les conditions de travail (en tout cas pour les roulants et les fonctions qui les supportent), parce que bosser 365j/an, 7j/7, nuit et jour, avec parfois plusieurs jours loin de chez soi, c'est loin d'être évident. C'était intéressant financièrement il y'a 20 ans de ça, aujourd'hui ça ne l'est plus pour ceux qui rejoignent l'entreprise. Et je ne parle même pas des réorganisations successives qui font que les collaborateurs sont largués à l'intérieur même de leur entreprise.

Quant au droit de retrait, il est dans la plupart des cas exercé dans le cadre d'agressions que subissent les ASCT (agents de sécurité et contrôle des trains, les contrôleurs quoi) ou les agents commerciaux en gare par les voyageurs.

@Clematis Je comprends pas ton message, et je vois mal le rapport avec les autreurices de B/Comédien.nes/écrivain.es, tu fais de quelque chose de "normal" (une entreprise a besoin de salariés, elle embauche, elle paie des gens) un truc presque vulgaire et malhonnête. Le fait est que des personnes qui ont à peine un bac peuvent entrer à la SNCF, passer des concours en interne pour évoluer et espérer avoir une rémunération décente pour de longues années, voire pour toute une vie. C'est loin d'être le cas dans toutes les entreprises de nos jours, les structures prêtes à prendre des personnes sans aucune expérience et presque sans diplôme sont loin d'être légion. Donc la formule "proposer un emploi" est loin d'être maladroite et/ou déplacée, c'est déjà plus que ce que font de nombreuses entreprises surle marché de l'emploi. À te lire, on croirait que c'est presque inenvisageable de trouver un forme d'épanouissement dans le travail, et dans le fait d'intégrer une grande entreprise. Donc oui, l'entreprise recrute aprce qu'elle a besoin, mais certaines font aussi le choix de donner un peu plus à leurs collaborateurs. C'est dommage de ne voir les entreprises que comme des systèmes d'oppression (c'est ce que m'évoque ton message).

 

[Nastja]

" elle paye pour la valeur qu’elle attribue au travail réalisé (et non à la valeur de la richesse produite)"
Assez logique quand on voit le nombre de métiers qui ne produisent rien niveau richesse. Je ne dis pas ça avec mépris mais comme une bonne partie des métiers dans le capitalisme ne produisent rien, si on devait payer ces gens selon la valeur qu'ils produisent ils toucheraient 5€/mois.

Par contre cette façon de rémunérer ne se retrouve pas seulement dans un système libéral. Les salaires des fonctionnaires ne sont pas forcement calqués sur la valeur de la richesse produite. Ils ont tendance même à être assez arbitraires sans aucune possibilité de négociation. C'est dans un système libéral que tu peux faire varier le salaire selon la "richesse produite" grâce au variable. Les commerciaux ont une part de variable justement en fonction des clients ou des achats qu'ils arrivent à rapporter.