Paris Apprendre à redormir seule, à ressortir seule et baiser seule après une rupture.

[Tortillondepq]

Bonjour à toutes,
Je ne suis pas douée pour la rédaction,
D'abords je penses qu'il vaux mieux que je le précise, je suis physiquement un homme, aucune transition n'est établie, je suis physiquement un homme.
Je suis anarchiste et j'aime les animaux et les plantes, faire des câlins et discuter de tout et rien, faire des sorties, marcher dans les rues sans but, regarder des films en commentant tout, manger beaucoup beaucoup manger. MANGER.
Voilà quelques semaines que je ne suis plus avec la personne que j'ai aimée pendant plusieurs années, avec qui j'ai appris à être plus ou moins à l'aise face à quelqu'un, à aimer sortir et partager des choses, à ne plus avoir peur de dormir seule pour l’éternité, à avoir envie d'avancer dans la vie. Nous étions sur le point d’emménager ensemble près de paris mais iel ne m'aime plus, je dois donc repartir de zéro.
J'ai bien peur de ne jamais partir d'ici, de mon extrême banlieue, car je ne sais ni où aller, ni pour quoi faire, n'ai pas l'envie d'y vivre seule, ni l'envie d'être seule.
J'ai toujours été une personne plutôt anxieuse et névrosée. J'ai été en échec scolaire très tôt, n'ai jamais été loin dans les études et me suis choppé une bonne vielles phobie sociale des familles. J'ai depuis un peu moins de dix ans, une seule amie, car je ne sais pas faire tenir les relations sociales dans la durée, je n’intéresse pas les gens. Je ne me sens pas à l'aise avec les mecs, pour ne pas dire que je suis parfois terrifiée en leur présence. En règle générale je ne sais pas rencontrer les gens, j'ai très vite le rôle de l'adulescent névrosé qui vit encore chez ses parents et qui a besoin de quelqu'un pour avancer, certainement un peu candide et inadapté à tout. Il est évident que vu comme ça, ça donne envie de fuir. Je vais au CMP de mon bled depuis quelques mois.
Je crois que j'ai toujours envie de m'installer en région parisienne (93/94 proche paris) et d'y trouver du boulot, j'ai besoin d'aller mieux et de me recréer des souvenir où iel n'est pas.
J'ai surtout envie de re-rencontrer des gens, mais personne n'a envie de rencontrer une personne à moitié dépressive et du coup mon réseau social est inexistant.
Mais je ne sais pas comment faire, j'ai essayé ovs une fois mais avez-vous d'autres idées?

 

[vercoquin]

C'est toujours compliqué de voir le bout après une rupture ! Et là, c'est d'autant plus dur que ce sont des projets matériels et rassurants qui meurent avec la relation. Les premiers jours - la première semaine, tu te sentais comment ? Parce que juste après, on a souvent tendance à déréaliser pas mal de choses. Alors quand les obligations et la réalité arrivent en pleine face, ça fait mal. Tu as senti ton état évoluer ? Ton entourage - tu peux en parler ?
Tu ne repars pas de zéro, même si c'est l'impression que tout ça te donne. Si tu veux en parler un peu plus, de cette relation, tu peux venir sur ce topic

http://forums.madmoizelle.com/sujets/la-vie-apres-une-rupture.64655/page-610

 

[Tortillondepq]

Merci pour ta réponse.
La première semaine j'ai juste beaucoup pleurée, je n'ai pas d'obligations je suis au chômage, j'ai des économies et je suis chez mes parents, mes obligations c'était de m’installer avec mon amoureux et de trouver un travail plus près de la capitale.

Les premières semaines, on a continué à essayer de se voir, parce qu'iel n'arrivait pas à se décider, parce qu'iel m'aimait encore un petit peu, j'ai réussi à gratter un peu des derniers câlins. J'allais terriblement bien quand nous étions encore ensemble, j'y ai cru jusqu'à la dernière seconde, je continue toujours à y croire un peu.
Alors quand j'ai réalisé, je lui ai dis au revoir, je l''ai supprimé de fb et je l'ai bloqué de partout. Parce qu'à ma dernière rupture, la seule avant celle ci, j'ai vraiment été la plus immonde des vermines haineuses, je m'y refuse, je l'aime beaucoup trop pour me laisser l'occasion de lui parler si mal, j'ai eu l'occasion d'être comme ça une fois, pas deux.
Après ça j'ai mis toutes ses affaires dans un gros sac. Je n'ai pas encore eu le courage de faire tout ce chemin en transports en commun avec un sac aussi lourd, il y a deux heures de route en moyenne. C'est plein de livres et de babioles qui nous appartenaient, de peluches qu'iel a tricoté, etc, je vais essayer de trouver une valise à roulettes. Je me laisse un peux de temps, mais le temps passe plus vite qu'on le crois. Au début je voulais lui rendre ses lettres et ses photos, maintenant je n'ai plus autant de certitudes.
Et puis en ce moment iel passe des examens j'ai vraiment pas envie de déranger.

Si mon état à évolué, je ne sais pas, j'ai demandé à voir plus souvent ma psy.
Pour ce qui est de mon entourage, j'ai mes deux parents, j'ai beau vivre chez eux je ne les vois qu'à l'heure du repas du soir. Iels ne se doutent pas de ce quil se passe, ma mère semble avoir remarquée que je n'allais pas très bien, mais c'est un comportement assez commun chez moi et temps qu'elle n'entrera pas dans ma chambre et ne constatera pas que c'est en travaux je n'aborderais pas le sujet avec elle. Elle va finir par le savoir de toute façon. Mais je la connais, quand je vais mal elle me prend de haut, nous sommes comme ça dans la famille, le sentiment de ne rien pouvoir faire nous rend hargneux et violents.

A vrai dire la seule personne avec qui je me sois assumée et livrée c'est la personne que je viens de perdre.

Sinon oui, j'ai ma meilleure amie, j'en ai parlée un peu, on s'est vu hier, en ce moment elle ne peut pas faire grand chose et elle est pas mal occupée. Et puis il y a beaucoup de choses qu'elle ignore malgré tout.