Merci pour cet article !
Je veux pas faire mon quart d'heure "je raconte ma life", mais c'est un sujet qui me parle énormément.
J'ai été victime d'harcèlement au collège et au lycée.
Tous les matins, à l'arrêt de bus, je me faisais harceler par des putains d'abrutis de bolosses qui me posaient tous les jours les mêmes questions relous. Et si je mettais une jupe ou une robe, comme ça, parce que j'avais envie, c'était le printemps et je me sentais bien dedans, alors la c'était un festival d'insultes assez sympas, à base de salope-pute-tu-vas-te-faire-violer.
Du coup j'ai vite arrêté, et à la fin du lycée, j'étais en mode jeans trop grands / sweets à capuche / baskets ou Doc's (bon après j'avoue c'était pratique et j'étais bien dedans, mais pour le glamour on repassera).
Aujourd'hui, après être passé par les regards relous et les mecs chelous dans le métro ou le bus pour aller en cours, les mecs du dimanche soir à la gare quand tu prends le train pour aller à l'internat, ben j'ai droit de nouveau au harcèlement de rue. Je suis bénévole dans une bouquinerie associative (les livres, c'est toute ma vie) qui est située pile dans LA rue qu'il faut pas. La rue réputée pour le trafic, la racaille (sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit) et tous les autres relous qui ont rien d'autre à foutre de leur journée. Et donc à chaque fois, je dois passer devant eux, voire au milieu, et devenir imperméable aux insultes, aux appels, aux sifflements et aux :
" « un petit sourire mademoiselle ça vous ferait mal ? ». Nique ta race mon gars, vis ma vie pendant une semaine et essaie de sourire dans la rue après."
J'ai 60 mètres à faire au milieu de ces andouilles pas finies. Ben je les fais tous les jours, depuis plusieurs mois, la tête haute, je les ignore royalement. Bon, de temps en temps j'en remballe un bien comme il faut. Il y a des jours comme ça, où t'as VRAIMENT pas envie qu'on t'emmerde.
Sauf que depuis le lycée, j'ai appris à les ignorer (je fais pas la maline, d'accord, mais je leur montre pas). Et je m'habille et me maquille comme je veux. C'est MA vie, c'est MES choix, et c'est MON copain aussi qui commençait à en avoir marre des jeans/sweat/baskets alors que j'avais plein de belles tenues bien féminines dans mon armoire.
Et pour les insultes et les remarques acerbes, ben je réponds. Bon j'avoue, je fais la maline un peu, j'ai ma bouquinerie juste à côté, je peux me permettre, je sais que si il y a un problème il y a mes supers collègues qui sont à côté, et qui jettent toujours un oeil par la vitrine à l'heure où j'arrive. Mais d'une certaine façon je me venge de toutes ces années de harcèlement ou ma seule erreur a été la même que toi Margaux : être grande, mais s'habiller comme une femme.
Enfin, j'ouvre ma bouche aussi quand je sais qu'il y a pas grand danger à part me faire insulter un peu plus.
Quand je sens qu'il y a danger, je la ferme et je marche droit devant,vite, et je me démerde pour trouver rapidement un endroit "sécurisé". Comme cette fois, l'été dernier, alors que j'allais à l'anniversaire d'un pote à moi. Robe, talons, rouge à lèvres. Je tombe sur 3 gars assis sur la murette de la fontaine, qui me dévisagent de manière pas très agréable, qui me regardent de la tête aux pieds en imaginant des trucs pas franchement cool. Et un des mecs me dit "Eh ben mademoiselle, quand on s'habille comme ça, faut pas aller se plaindre qu'il vous arrive des choses après..." tout en se levant. OK, là j'avoue, j'ai eu la trouille.
Je veux pas faire mon quart d'heure "je raconte ma life", mais c'est un sujet qui me parle énormément.
J'ai été victime d'harcèlement au collège et au lycée.
Tous les matins, à l'arrêt de bus, je me faisais harceler par des putains d'abrutis de bolosses qui me posaient tous les jours les mêmes questions relous. Et si je mettais une jupe ou une robe, comme ça, parce que j'avais envie, c'était le printemps et je me sentais bien dedans, alors la c'était un festival d'insultes assez sympas, à base de salope-pute-tu-vas-te-faire-violer.
Du coup j'ai vite arrêté, et à la fin du lycée, j'étais en mode jeans trop grands / sweets à capuche / baskets ou Doc's (bon après j'avoue c'était pratique et j'étais bien dedans, mais pour le glamour on repassera).
Aujourd'hui, après être passé par les regards relous et les mecs chelous dans le métro ou le bus pour aller en cours, les mecs du dimanche soir à la gare quand tu prends le train pour aller à l'internat, ben j'ai droit de nouveau au harcèlement de rue. Je suis bénévole dans une bouquinerie associative (les livres, c'est toute ma vie) qui est située pile dans LA rue qu'il faut pas. La rue réputée pour le trafic, la racaille (sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit) et tous les autres relous qui ont rien d'autre à foutre de leur journée. Et donc à chaque fois, je dois passer devant eux, voire au milieu, et devenir imperméable aux insultes, aux appels, aux sifflements et aux :
" « un petit sourire mademoiselle ça vous ferait mal ? ». Nique ta race mon gars, vis ma vie pendant une semaine et essaie de sourire dans la rue après."
J'ai 60 mètres à faire au milieu de ces andouilles pas finies. Ben je les fais tous les jours, depuis plusieurs mois, la tête haute, je les ignore royalement. Bon, de temps en temps j'en remballe un bien comme il faut. Il y a des jours comme ça, où t'as VRAIMENT pas envie qu'on t'emmerde.
Sauf que depuis le lycée, j'ai appris à les ignorer (je fais pas la maline, d'accord, mais je leur montre pas). Et je m'habille et me maquille comme je veux. C'est MA vie, c'est MES choix, et c'est MON copain aussi qui commençait à en avoir marre des jeans/sweat/baskets alors que j'avais plein de belles tenues bien féminines dans mon armoire.
Et pour les insultes et les remarques acerbes, ben je réponds. Bon j'avoue, je fais la maline un peu, j'ai ma bouquinerie juste à côté, je peux me permettre, je sais que si il y a un problème il y a mes supers collègues qui sont à côté, et qui jettent toujours un oeil par la vitrine à l'heure où j'arrive. Mais d'une certaine façon je me venge de toutes ces années de harcèlement ou ma seule erreur a été la même que toi Margaux : être grande, mais s'habiller comme une femme.
Enfin, j'ouvre ma bouche aussi quand je sais qu'il y a pas grand danger à part me faire insulter un peu plus.
Quand je sens qu'il y a danger, je la ferme et je marche droit devant,vite, et je me démerde pour trouver rapidement un endroit "sécurisé". Comme cette fois, l'été dernier, alors que j'allais à l'anniversaire d'un pote à moi. Robe, talons, rouge à lèvres. Je tombe sur 3 gars assis sur la murette de la fontaine, qui me dévisagent de manière pas très agréable, qui me regardent de la tête aux pieds en imaginant des trucs pas franchement cool. Et un des mecs me dit "Eh ben mademoiselle, quand on s'habille comme ça, faut pas aller se plaindre qu'il vous arrive des choses après..." tout en se levant. OK, là j'avoue, j'ai eu la trouille.