@Citronellamoorei Je ne suis pas du tout sensible à la pertinence du concept de pédophobie. Traiter les enfants différemment des adultes me semble parfaitement sain comme attitude. Les enfants sont des individus en construction, qui expérimentent les limites d'eux-mêmes et des autres. Leur jeune âge implique une faible expérience et donc une capacité diminuée d'autant à faire des choix éclairés. C'est bien pour cela qu'ils sont qualifiés en droit de mineurs, ils ont quelque choses en moins que les adultes: un discernement en acceptable état de marche.
On peut remettre énormément de choses en question sur la façon d'éduquer les enfants (fesser, gronder, écouter, punir etc) et ce sont des débats passionnants mais il est primordial pour la sécurité de ces enfants et la protection effective de cette sécurité par le droit que les enfants ne soient pas considérés aptes à consentir librement à une relation sexuelle par exemple.
Mais je pense qu'on est d'accord la dessus et cette argumentation sert surtout à justifier la seconde partie de mon propos.
Si j'ai bien compris tu t'offusques qu'on traite baby scumbag de "sale môme" avec ce qui te sembles du mépris pour son jeune âge. En d'autres termes, tu entends môme comme une insulte (comme noir devient une insulte dans la locution "sale noir").
Mais je ne crois pas qu'il faille le percevoir comme ça. L'intention est au contraire de considérer les bêtises de baby scumbag avec la mesure nécessaire au respect de son statut d'enfant.
Et donc non, un gamin qui se comporte en odieux connard (même s'il se revendique comme tel) n'est pas à égalité avec un odieux connard majeur. Derrière l'expression sale mome, il y a l'idée que l'enfant n'est qu'en partie responsable de son attitude de merde (contrairement au connard majeur) et que le rappel au respect doit être proportionné. Tout le contraire d'une detestation essentialiste induit par le suffixe phobie.