Bill Cosby veut apprendre aux hommes à éviter les accusations d'agressions sexuelles

[Gringo]

@Freehug C'est bon j'ai trouvé un exemple où une agression sexuelle pourrait être consentie: le cas d'un mineur de moins de 15 ans avec un adulte. Le/la môme pouvait très bien être consentant, ça reste illégal.
D'ailleurs j'avais déjà demandé sur le forum BDSM si c'était vraiment légal et c'est à la limite entre liberté individuelle et illégalité, c'est assez flou. Mais clairement un dominé qui veut porter plainte gagnera, même s'il était consentant de tout ce qu'on lui a fait.

Tu m'as mis le doute sur le fait qu'il ne pouvait y avoir un procès que s'il y a une plainte, mais je crois bien que non. Si je me souviens bien il y a des cas où il n'y a pas besoin de plainte, genre le meurtre ou la pédophilie; et en fouillant sur internet j'ai vu qu'un témoin d'une infraction pouvait écrire au procureur de la république en détaillant les faits. Si j'ai bien compris c'est une des possibilités pour que la procédure judiciaire se mette en route sans que la victime doive porter plainte (le seul souci avec les violences conjugales c'est que devant le juge la victime niera peut-être en être victime vu qu'on l'a "forcé-e" à être là)

 

[Eros Thanatos]

@Gringo Pourquoi le BDSM serait à la limite de l'illégalité ? Aucune loi n'interdit des pratiques sexuelles en particulier, la seule chose qui peut être l'objet d'une procédure judiciaire, c'est les conditions dans lesquelles s'est déroulée ladite relation sexuelle. Quant au fait qu'un-e dominé-e consentant-e gagne nécessairement un procès pour viol ou agression sexuelle, j'en doute fort. En France, entre 35% et 40% des plaintes pour viol donnent lieu à des poursuites (le reste étant classé sans suite), et moins de 2% aboutissent à des condamnations en Cour d'assises. Il me semble que ces chiffres sont assez parlants : non, il ne suffit pas d'entrer dans un commissariat et de dire qu'on a été violé-e pour faire condamner quelqu'un. Quels que soient les pratiques sexuelles qui ont été menées lors l'acte incriminé, la justice ne condamne pas les suspects sans avoir de preuves suffisantes du non consentement de la victime présumée. Et si les erreurs judiciaires restent néanmoins toujours possibles, le faible taux de condamnation pour viol ne va clairement pas dans le sens d'un système judiciaire prompt à condamner à tout va, même quand la victime présumée était en réalité consentante. En revanche, si il est prouvé que viol il y a bien eu, les violences physiques constituent en effet une circonstance aggravante qui va alourdir la peine.

Il y a effectivement des cas dans lesquels le dépôt de plainte peut émaner d'une personne autre que la victime : si la victime est décédée bien sûr (heureusement, sinon il faudrait trouver un moyen de communiquer avec l'au-delà pour que le meurtre ne soit pas systématiquement impuni...) ou bien si elle est vulnérable : mineurs, notamment de moins de 15 ans (protection de l'enfance) ou personnes en situation de handicap mental (tutelle).

 

[Gringo]

@Eros Thanatos Ben t'as pas vraiment le droit de taper, de brûler, de mutiler, d'avilir, de réduire en esclavage des gens. J'ai un peu fouillé le sujet en préparant mon post, il y a des jugements sur des morts en BDSM accidentelles pour déterminer si le dominant a commis une faute de jugement, de précaution etc (mais c'était pas en France, j'ai pas trouvé d'articles traitant de morts en France).

(Et pour mon post sur le fait qu'un dominé gagnerait j'avais plus en tête les violences laissant des traces physiques voire handicapante que des jeux plus softs. C'est ici et ici que des adeptes en parle.)

 

[Eros Thanatos]

@Gringo Je pense que les juges sont tout à fait conscients du fait que certaines personnes apprécient les actes sexuels violents et le prennent en compte. J'ai lu l'article que tu as linké, et un truc me chiffonne : dans le premier point, l'auteur affirme sans chiffres ni sources à l'appui qu'un-e soumis-e aura plus de chances de gagner un procès pour viol car le consentement est difficile à prouver. Or, cette réflexion va à contre-sens du système judiciaire : pour déclarer une personne coupable et la condamner, il ne faut pas une absence de preuves que la victime présumée ment, mais des preuves que le/la coupable est bien coupable ! Tout-e suspect-e est considéré-e comme innocent-e en l'absence de preuves de sa culpabilité, et pas l'inverse. En l’occurrence, dans le cas d'un procès pour viol, il ne s'agit pas de prouver le consentement de la victime présumée pour innocenter le suspect, mais de prouver le non consentement de la victime présumée pour condamner le/la suspect-e. Quant aux traces de violences physiques, le chef d'inculpation sera alors "coups et blessures" plutôt que viol, et les peines encourues sont moindres. Je suis néanmoins tout à fait d'accord avec l'auteur de l'article lorsqu'il rappelle qu'il est important de dialoguer énormément lors (et avant et après) de séances BDSM et de modérer l'intensité des douleurs infligées. On ne va pas en taule pour des brûlures fugaces, mais on peut certainement être condamné-e pour avoir bousillé définitivement un rein à cause d'un coup de fouet mal placé, et c'est bien légitime. Quand on fait quelque chose de potentiellement dangereux pour autrui, on se doit de prendre toutes les précautions nécessaires, et de répondre de ses actes si l'on a été négligent-e.

 

[Freehug]

@Gringo @Eros Thanatos : ah oui effectivement un ado de moins de 15 ans et un majeur même si consenti c'est considéré comme une agression ('fin en tout cas c'est condamnable). Sinon votre échange est très intéressant. J'ai pas tellement d'avis tant je n'y connais rien en droit, mais j'aime bien m'instruire ^^

(pardon c'était pas super utile)

 

[Sheohana]

Euh... *lève un sourcil*

"10 personnes voulaient déclarer Cosby coupable de pénétration non consentie, contre 2 le considérant innocent"

"11 personnes voulaient déclarer Cosby coupable de pénétration sur une personne inconsciente, contre 1 le considérant innocent"

Il faudra quand-même que cette onzième personne m'explique comment elle peut trouver qu'il y a eu pénétration sur personne inconsciente SANS considérer que c'était non consenti

 

[Luuuuu]

Non mais aussi la nana, elle avait un tshirt qui lui découvrait le ventre et elle a mis plus d'un an à porter plainte. C'est de sa faute aussi
Mais comment on peut encore penser ça en 2017 ? ._.

@Sheohana Mais si voyons ! La nana consent à avoir un rapport, mais elle est narco donc elle s'endort avant. Il y a donc pénétration consentie alors qu'elle est inconsciente. Je ne vois pas d'autres explication. Ou elle parle en dormant. Au choix. (je suis ironique hein, je ne cherche absolument pas à justifier ce jugement absurde et dégueulasse).

J'espère que le gars prendra cher lors de l'appel, et surtout qu'il y aura des jurés moins con. Parce que là, ça frise le retard mental de penser qu'une personne inconsciente peut accepter d'avoir un rapport.

 

[Sheohana]

@Luuuuu J'imagine l'argumentation : "baaaah... elle a pas dit non, hein !"

 

[Erinaco]

@Mymy Moi, y a juste un truc qui me chiffonne sur l'infographie..., notamment sur la partie "de façon non-verbale", et précisément "en manifestant du plaisir", il est courant lors d'acte de viol que la victime réagisse sexuellement en mouillant, sans pour autant consentir à l'acte...

 

[Aconiti]

Je propose la méthode de jugement théorisée par mon grand papy, cheminot de son état : qu'on le pende par là où il a péché.


(les couilles)