Charge mentale, bonjour : 81% des rendez-vous Doctolib pour de jeunes enfants sont pris par des femmes

[Camille Abbey]

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Charge mentale, bonjour : 81% des rendez-vous Doctolib pour de jeunes enfants sont pris par des femmes

 

[Kaktus]

Et y a vraiment des gens étonnés ici ?

 

[Maud Kennedy]

@Esturgeon ,je suis désolée pour la source mais je ne retrouve plus l'article que j'avais lu. Selon cet article, les femmes feraient passer leur santé en dernier, après celle de leurs proches pour des raisons diverses. https://www.femmeactuelle.fr/sante/...mes-font-passer-leur-sante-en-dernier-2120380
Les femmes vont en effet régulièrement chez le médecin mais pas forcément pour elles mêmes.

 

[Samsayonara]

@Esturgeon , il y a en effet de cela, les hommes restent soumis à cet espèce de diktat qui veut que se faire soigner est un aveu de faiblesse.

Pour nuancer encore, histoire de ne pas toujours charger ces messieurs, c'est que la société attend de la mère qu'elle soit en charge des décisions.

Pour ma part, j'ai la chance d'avoir un compagnon avec qui on partage la charge mentale assez équitablement. Sauf que lorsque le petit est malade, l'école m'appelle systématiquement en premier. Pour les rdv doctolib, les gens font des remarques quand c'est lui qui réserve le rdv et pas moi. Les courriers de médecins, etc, on voit encore la petite phrase : "il conviendra de rassurer la maman", alors que c'est monsieur qui a emmené le petit chez le spé, jdcjdr... Lorsque l'on va acheter des chaussures ou des fringues au petit, les vendeurs ignorent complètement mon compagnon la plupart du temps. Ça le rend furax , de se voir ignorer car il n'est que le père, au point parfois d'aller seul avec lui chez le médecin ou dans les magasins. Quelque part, si j'admets que la plupart sont biens contents de se laisser vivre et driver par leurs femmes, il faut aussi dire que certaines sont incapable de refuser la charge mentale " car sinon ce sera pas fait ", mais il y a aussi cette foutue société qui impose par habitude les rôles.

 

[alextine1703]

Ici, les rdv sont pris en fonction de qui peut y aller et pour les rdv importants on y va ensemble.
Par contre, j'ai remarqué une chose. Quand j'emmène un enfant chez le médecin, je repars toujours avec, c'est rien, c'est un rhume, du paracétamol et ça ira. Alors que je ne me déplace par pour un rhume.
Et pour les même symptômes, quand le papa emmène, c'est d'autant pris plus au sérieux du genre, ça doit être infectieux, il faut des antibiotiques.
J'ai du mal à me l'expliquer, on partirait du principe que les mamans sont plus inquiètes ?

 

[Samsayonara]

oui, ils partent du principe que la maman n'est pas lucide, qu'elle exagère à dessein pour pouvoir récupérer un arrêt garde d'enfant malade si elle peut les avoir avec son taf. Même sans le petit. Je vais chez le médecin pour les même symptomes que monsieur, lui a 3 jours, des antibio ; moi du doliprane et l'assurance que demain ça ira mieux, que c'est un rhume de printemps/automne/hiver/été. Et une injonction pour perdre du poids en prime. Résultat, y'a 4 ans, j'ai pas consulté pour une toux puisque jamais prise au sérieux, et c'était une pneumonie.

 

[hellopapiméquépasa]

@alextine1703 mais c'est hyper grave..y a moyen de contacter des asso type "parent et féministe"pour faire des enquête a grande échelle??on parle de santé de tout petit et personne n'est au courant (ou je vis dans une bulle)

@Samsayonara y avait un biais dans la medecine qui fait qu'on prend moins les femme au sérieux quand elle sont malade.."elle exagère" et puis y a les cliché du mec qui est au fond du lit pour une toux donc d'avantage "petite nature"?

 

[Samsayonara]

@hellopapiméquépasa une femme qui a mal, on lui dira bien plus facilement que c'est dans la tête . C'est à double tranchant : les hommes prennent sur eux pour ne pas se faire traiter de chochotte alors dans l'imaginaire collectif, si un homme ose venir se faire soigner et avouer qu'il a mal, il a vraiment mal. Et oui, on parle bien de "grippe d'homme" pour les rhumes dans les blagues, et du coup, ça renforce le cliché. Y'a des hommes et des femmes qui souffrent , et des hommes qui sont aussi attentifs à leurs enfants que leurs femmes, parfois plus . Les clichés sont durs à déconstruire, après , je constate les inégalités, dans les deux cas.