Plusieurs années de chômage, les parents qui trouvent ça normal que je vive seule (pas eu le droit de retourner chez moi pour une raison mystère et inconnue, ma chambre m'a manqué durant des années, et puis mon père l'a laissée moisir, oui, moisir, on sent les quelques restes de rancœur).
La solitude, si tu as une mauvaise hygiène de vie (dormir à pas d'heure, manger n'importe comment) c'est invivable, si tu n'as pas une situation équilibrée avant une phase en solo, c'est foutu. Ma situation à moi était en train littéralement de se casser la gueule, par tous les bouts, et de tous les côtés. Je n'ai rien pu faire. Et je ne pouvais rien voir venir.
La solitude a failli me rendre dingue, je ne supportais plus mon reflet dans le miroir, je ne supportais plus de m'entendre penser, je ne me supportais plus, je voulais autre chose, mais il n'y avait rien ni personne à part les relous qui t'accostent dans la rue parce que tu as l'air faible, je n'avais aucune opportunité, aucun conseil, tout était flou, effrayant, et les seules personnes qui auraient été capables de m'aider m'avaient rejetée. (La grosse teuf quoi)
Du coup tu ne sors plus pour éviter les relou, tu tournes en rond.
Tu t'enfonces, tu finis par voir ton appart' comme une prison, aucune issue. Quasi aucun contact social, reclus de la société, ermite. Tu sais pas pourquoi ça arrive, comment ça a pu arriver, tout en même temps.
C'était il y a quelques années.
Mais c'est toujours aussi violent quand j'y repense.
Le pire constat a été que cette solitude se vivait au beau milieu d'une ville, en plein centre ville même.
C'était l'horreur.
Heureusement c'est du passé.