Ca a l'air pas mal tout ça...
Autour du thème japonisant, je ne peux que conseiller Les mémoires d'une geisha, d'Arthur Golden, dont a été tiré le fim bien connu Geisha. Pour plusieurs raisons:
-Le style calme mais teinté d'émotions fait passer le récit pour une agréable conversation, c'est bien plus accessible. Contrairement à beaucoup d'auteurs japonais (ça a été souligné plus haut), il n'y a pas ce coté impersonnel propre à la narration nippone qui a l'air de faire l'éloge du vide. C'est simple, imagé, et finalement beaucoup plus immersif: L'héroïne se remémore son entrée dans la monde très fermé des geisha, et c'est comme si elle le redécouvrait en même temps que nous. Bref, c'est vivant.
-L'auteur est terriblement documenté, et explique très bien par le biais de Sayuri le pourquoi du comment de ces cérémonies empesées, de ce monde fermé ce qui rend plus intriguant le coté caché de la culture japonaise, et finalement donne presque à travers ce microcosme féminin une vue alternative de l'image du Japon qu'on se fait aujourd'hui. Oui, c'est codifié à l'extrême, oui le pays croule sous les traditions, oui ils ne se sont jamais remis de la guerre, et grâce a l'écriture et aux recherches de l'auteur, on sait un peu plus pourquoi. Finalement, on est moins désarmée face à cette culture si hermétique, et ça donne envie d'en savoir plus sur le Japon en lui-même.
-Enfin, l'histoire en elle-même. Ce n'est pas amour, gloire et beauté ( ça pourrait l'être s'il n'y avait pas cette connotation ringarde propre à la série ^^) mais il y a une jolie histoire d'amour, des personnages humains (jalousie, espoirs déçus...) dont les actes ne sont jamais impossibles à comprendre. Une amitié gâchée, ah mais oui, mais dans ces circonstances, comment ne pas jeter la pierre... Ah mais oui, moi aussi j'aurais pris ça comme ça... Je veux dire que les personnages ne sont pas comme certains martyrs mystiques qu'on rencontre au fil des pages de quelques romanciers japonais. Les garces sont des garces, il y a peut-être une raison qui fait qu'elles le sont.
Bref, c'est un roman magnifique, d'environ 500 pages qui se lisent d'une traite, coloré et plein de faste, de belles filles, de trahisons et de sentiments tout sauf niais. Je vous le conseille vraiment.
Autour du thème japonisant, je ne peux que conseiller Les mémoires d'une geisha, d'Arthur Golden, dont a été tiré le fim bien connu Geisha. Pour plusieurs raisons:
-Le style calme mais teinté d'émotions fait passer le récit pour une agréable conversation, c'est bien plus accessible. Contrairement à beaucoup d'auteurs japonais (ça a été souligné plus haut), il n'y a pas ce coté impersonnel propre à la narration nippone qui a l'air de faire l'éloge du vide. C'est simple, imagé, et finalement beaucoup plus immersif: L'héroïne se remémore son entrée dans la monde très fermé des geisha, et c'est comme si elle le redécouvrait en même temps que nous. Bref, c'est vivant.
-L'auteur est terriblement documenté, et explique très bien par le biais de Sayuri le pourquoi du comment de ces cérémonies empesées, de ce monde fermé ce qui rend plus intriguant le coté caché de la culture japonaise, et finalement donne presque à travers ce microcosme féminin une vue alternative de l'image du Japon qu'on se fait aujourd'hui. Oui, c'est codifié à l'extrême, oui le pays croule sous les traditions, oui ils ne se sont jamais remis de la guerre, et grâce a l'écriture et aux recherches de l'auteur, on sait un peu plus pourquoi. Finalement, on est moins désarmée face à cette culture si hermétique, et ça donne envie d'en savoir plus sur le Japon en lui-même.
-Enfin, l'histoire en elle-même. Ce n'est pas amour, gloire et beauté ( ça pourrait l'être s'il n'y avait pas cette connotation ringarde propre à la série ^^) mais il y a une jolie histoire d'amour, des personnages humains (jalousie, espoirs déçus...) dont les actes ne sont jamais impossibles à comprendre. Une amitié gâchée, ah mais oui, mais dans ces circonstances, comment ne pas jeter la pierre... Ah mais oui, moi aussi j'aurais pris ça comme ça... Je veux dire que les personnages ne sont pas comme certains martyrs mystiques qu'on rencontre au fil des pages de quelques romanciers japonais. Les garces sont des garces, il y a peut-être une raison qui fait qu'elles le sont.
Bref, c'est un roman magnifique, d'environ 500 pages qui se lisent d'une traite, coloré et plein de faste, de belles filles, de trahisons et de sentiments tout sauf niais. Je vous le conseille vraiment.