Voici le récap de la 2ème session du club lecture (il est où celui de la première?
) qui s'est déroulé au parc de Bercy.
@Ptit_Lili a commencé en nous parlant de
Elles ont conquit le monde d'Alexandra Lapierre et Christel Mouchard un livre sur les femmes aventurières du 19ème et 20ème siècle principalement (il y a quelques aventurières avant comme pendant les conquistadores). C'est une série de portraits de femmes (toutes européennes et blanches) aventurières basés sur leurs écrits, photos, films. Il y manque donc plein de femmes qui ont voyagé sans documenter leur voyage. Au début ces aventurières partent assez tard dans leur vie (souvent après la mort de leur mari, ou quand leurs enfants sont grands) et veulent se réaliser en tant que personne, il n'y a pas forcément de vision féministe qui viendra plus tard (fin du 19ème). Elles gardent d'ailleurs au maximum leurs "attributs féminins" tels que les robes, prendre le thé,... Ce sont des "aventurières en crinoline". Les choses changent par la suite.
@Ptit_Lili a trouvé ça sympa mais un peu rapide dans les portraits car il y en a beaucoup. Le livre est assez explicatif : c'est une introduction et une analyse de ce mouvement sans entrer trop dans les détails.
@pépé le moko nous a ensuite présenté
Délivrance de Toni Morisson qui raconte l'histoire de Bride, une jeune fille née dans les années 90 avec une peau très très noire, ce qui fait qu'elle est rejeté par son père et qu'elle n'est vraiment pas aimé par sa mère. En grandissant elle se forge une nouvelle identité et prend le nom de Bride et décide d'être fière d'elle même. Elle a un amant qui l'a quitte car "elle n'est pas la femme pour lui". Elle va faire un voyage pour le retrouver qui va la faire changer. Chaque personnage du livre a eu un traumatisme et le livre revient dessus (TW abus sexuel) pour ensuite les "apprivoiser".
@pépé le moko nous le recommande. Elle l'a lu en audio book et a beaucoup aimé!
Puis
@khari nous a parlé de
L'art de voyager léger de Tove Jansson (autrice de Moomins!). C'est un recueil de nouvelles très courtes qu'elle a sortie quand elle était déjà âgée. Une seule nouvelle parle vraiment du voyage, celle qui donne son titre au recueil. Les autres sont des tranches de vie sur la cote finlandaise. L'écriture est super sympa, très imagée, un peu enfantine, avec beaucoup de rapport à la nature et au monde rural. Elles sont assez descriptives, sans narration à suspense, on imagine un peu un album photo de sa vie. La dernière nouvelle, celle qui donne donc son nom au recueil, est assez différente. C'est un personnage masculin qui décide de s'acheter une petite valise pour voyager léger et va sur un bateau pour être seul, mais il n'y arrive pas et se résout à tisser des liens avec ses camarades de voyage.
@khari a beaucoup aimé.
@Kowalski nous a présenté Pablo Bear goes to Asia (que j'ai lu Papa Bear
) une BD en anglais sur un dessinateur argentin qui vit à Berlin et qui décide d'aller en Asie pour rencontrer d'autres dessinateurs. C'est donc son carnet de voyage. Cette BD a été financée par du crowdfunding. Il est parti pendant six mois et nous raconte ses péripéties. Il se fait pas mal d'amis et parle beaucoup de nourriture (ce qui est un bon point!).
@Kowalski a trouvé ça chouette malgré une vision un peu trop idéalisée de l'Asie (type : "ah c'est trop cool la bouffe est trop pas chère!")
Pour finir j'ai présenter
La main gauche de la nuit d'Ursula Le Guin un roman de SF où l'on suit un émissaire d'un système galactique qui arrive sur une planète (Winter) pour essayer de les rallier à son système. Les habitants de cette planète ont une caractéristique assez particulière, iels sont androgynes et ne deviennent genré.e.s que quand iels sont en "kemmer" une fois par mois. A ce moment iels peuvent prendre les caractéristiques de genres qu'iels souhaitent à ce moment là et changer la prochaine fois. L'émissaire voyage donc beaucoup sur la planète pour essayer de convaincre le plus de personnes et mieux comprendre les habitant.e.s. J'ai trouvé ça pas mal, mais un peu longuet parfois. Et c'est dommage que l'autrice n'utilise pas d'écriture inclusive (je l'ai lu en anglais, mais en français non plus il n'y en a pas) et le pronom "he/il" pour parler des habitant.e.s de la planète. Bon après ça a été écrit dans les années 70 donc bon.
C'est fini!