Club lecture avril 2007 : littérature indienne.

[siorac]

En fait y'a une partie du bouquin qui parle de la vie de Mahomet. Au lieu de l'appeller Mahomet, Rushdie lui donne un nom qui veut dire "marchand" en arabe (c'était la profession de Mahomet). il parle d'un épisode qui est raconté dans des récits apocryphes au coran, au sujet de versets du coran qui auraient été donné à Mahoment par le diable (mais bien sur l'ange gabriel rectifie cela par la suite).

Je pense que ce qui a été reproché à Rushdie, c'est de traiter du prophète sur un mode de fiction, et avec légerté. Mais honnêtement il n'est pas spécialement blasphématoire, au contraire, je le trouve très respecteux avec la religion. Je pense que cette histoire a été montée en épingle, comme souvent, à cause de 2 ou 3 excités qui ont alerté les médias, et du coup Khomeiny s'est senti obligé de réagir, histoire de "marquer le coup", un peu comme les hommes politiques aujourd'hui vont réagir sur telle femme qui s'est faitre agresser dans le métro ou autre sous prétexte que c'est au 20 heures, alors que des femmes anonymes se font agresser dans le métro tous les jours.

 

[Creamm]

J'ai tout juste commencé Loin de Chandigarh de Tejpal, et il s'annonce fort bien. Par contre, c'est une sale brique, je ne sais pas quand je vais avoir le temps de le lire au complet.

 

[Ambre]

Au-delà de la curiosité médiatique, il faut lire Rushdie parce que c'est splendide

 

[Nisa]

J'ai pas très bien choisi mon livre en fait, haha, tant pis. C'était niais et chiant, trop poètique, c'est pas trop mon genre, arf. J'aurais du lire Babyji, mouarf. Je m'y attaquerai plus tard, vu qu'on arrive au mois de mai, y'aura un nouveau sujet je suppose.

 

[AnonymousUser]

Je commence à regretter, à me dire que j'aurais dû lire un vrai roman, pas un témoignage, fût-il de Naipaul en personne. Je note vos titres les plus appréciés, je tâcherai de trouver ça à la médiathèque à mon prochain passage. Vous a-t-il semblé qu'il y a des caractèristiques de la littérature indienne ? Par exemple il m'a semblé que la littérature japonaise était très forte en ce qui concernait les rapports troubles, ambigus, et que c'était une littérature particulièrement poètique ; est-ce qu'il y a des choses comme ça, si vous en avez lu plusieurs, qui semblent "typiquement indiens" ? (Je ne parle pas de clichés, mais du ressenti d'un univers commun à tous ces livres.)

 

[siorac]

Si je devais retenir une caractéristique principale dans les trois livres que j'ai lu, ce serait la capacité à insérer une dose suffisante d'autodérision dans les situations si dramatiques telles que la misères, la mort, etc qui font qu'on n'a pas envie d'hurler à l'injustice, tout en ne nous faisant pas perdre de vue que c'est grave tout de même. J'espère que je suis claire là... Disons que c'est léger à lire même si on ne parle pas de choses légères.

 

[AnonymousUser]

Je vois ce que tu veux dire, je crois. C'est un peu ce qui est ressorti du livre que j'ai lu aussi ; il raconte l'Inde, en décrit les souffrances mais en même temps reste optimiste quant à son avenir et ne tombe pas dans les pleurnicheries. Ca reste digne, disons.