J'ai toujours été élevée dans cette idée de tolérance. J'ai vécu dans un village thermale étant petite et il y avait énormément de handicaps. Je me rappelle de ma mère qui m'apprenait à ne pas devisager les personnes differentes. Elle m'a amené très jeune avec elle s'occuper d'une vieille dame qui avait parkinson. J'ai vraiment été très tôt éduquer sur le handicap. Je me rappelle de moi jouant avec une adolescente atteinte de trisomie 21, j'avais 9 ans, le reste des enfants se moquaient de nous et moi qui m'en foutait et qui défender cette amie de vacances.
À l'adolescence, ma mère et mon beau père se sont fait amis avec nos voisines, un couple homosexuel. C'est à cette époque où j'ai été éduquer sur l'homophobie. Je ne me rappelle pas avant avoir eu des ressentis négatifs, ma mère m'ayant déjà parlé d'hommes qu'elle avait côtoyé qui aimait d'autres hommes. Je me souviens avoir souvent défendu leurs filles, qui était une de mes meilleures amies, car on se moquait de ses deux parentes. J'ai pris par assez tôt au débat sur l'homosexualité et les enfants en citant mon amie équilibrée en exemple et en citant ma famille classique dysfonctionnelle quand j'étais enfant (avant que ma mère divorce). Je me souviens de ma maman qui me disait que peu importe si j'aimais une femme ou un homme, le principal c'était d'être heureuse. Du coup elle a toujours acceptée par pansexualite. Et aujourd'hui son nouveau compagnon a un(e) enfant homosexuelle et non binaire. Ma mère est devenue vegetarienne aussi. Et on discute beaucoup de féminisme (elle a un peu plus de mal sur certaines notions qu'elle perçoit comme extrémiste).
Là où j'ai du apprendre la tolérance c'est envers le racisme. Et j'ai encore des progrès à faire aujourd'hui dans ce domaine, j'ose l'avouer. À 8 ans, je suis passée de la campagne à la grande ville, je me suis retrouvée dans une classe avec une population d'enfants d'origine arabe forte et je ne n'avais pas l'habitude des prénoms différents. L'habitude et l'acceptation est venue très vite. Je me rappelle avoir défendu une camarade qui portait le voile après les attentats du 11 septembre.
Là où j'ai encore des progrès à faire c'est envers les hommes arabe en général. Javoue faire souvent des parallèles racistes en ayant peur d'eux et en les voyant comme le plus souvent des agresseurs. Pourquoi ? Parce que je me suis faites plus souvent agressée par eux dans la rue que les autres. Du coup malgré le fait que je me dise que faire des généralités c'est mal, je n'arrive pas encore aujourd'hui à passer au dessus de cette peur :/
Voilà je suis fière d'avoir été élevée dans une famille très tolerante où aucun sujet n'était tabou. Ça m'a permis de devenir la jeune femme que je suis aujourd'hui, avec l'esprit ouvert. Et j'espère continuer à grandir sur ce chemin là