Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Comment je suis devenue journaliste sans avoir fait d'écoles reconnues
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Comment je suis devenue journaliste sans avoir fait d'écoles reconnues
- Initiateur de la discussion JulietteGee
- Date de début
MCC à la catho à Lille ?
Je suis passée par cette licence, je suis actuellement en Master journalisme et médias numériques à Metz (pas reconnu par la profession). J'enchaîne les stages depuis la L1 été ton article me motive à continuer et persévérer ! Merci
Je suis passée par cette licence, je suis actuellement en Master journalisme et médias numériques à Metz (pas reconnu par la profession). J'enchaîne les stages depuis la L1 été ton article me motive à continuer et persévérer ! Merci
Je vais encore faire la rabat-joie de service, mais la petite conclusion
Lacunaire, ça ne veut pas dire fausse : tout ce que dit cette phrase est vrai, mais c'est finalement le cas de pas mal (voir tous ? ) les boulots : il faut bosser (on n'embauche les feignasses nulle part), il faut de la volonté (si on n'est pas motivés, on peut vite chercher la facilité ailleurs), et il faut un peu de chance (voire beaucoup selon les branches).
Mais de l'article de Juliette, je retiens aussi qu'il faut
- avoir les moyens si on n'a pas le niveau
est malgré tout lacunaire (si j'en crois l'article).
Lacunaire, ça ne veut pas dire fausse : tout ce que dit cette phrase est vrai, mais c'est finalement le cas de pas mal (voir tous ? ) les boulots : il faut bosser (on n'embauche les feignasses nulle part), il faut de la volonté (si on n'est pas motivés, on peut vite chercher la facilité ailleurs), et il faut un peu de chance (voire beaucoup selon les branches).
Mais de l'article de Juliette, je retiens aussi qu'il faut
- avoir les moyens si on n'a pas le niveau
et
- avoir un peu de réseau a priori
Finalement, ce témoignage a un peu confirmé des préjugés que j'avais déjà sur l'accession au métier de journaliste qui voulaient que sans réseau/contacts on n'a pas de portes d'entrées.
Quand je vois à quel point c'est difficile de trouver du travail en ayant fait la meilleure école de journalisme de France, plus de huit stages et un an d'apprentissage dans un grand média, je serai moins optimiste.
@Gabelote : Je pense que c'est l'une des voies parmi les plus discriminantes : pour rentrer en école il faut un gros capital culturel (avec un savoir très académique de surcroit, et pas du tout pratique), beaucoup d'argent (une année coûte entre 2500 et 7000 euros), avoir fait des stages (donc accepter de ne pas se faire rémunérer, ne pas avoir de job de vacances), comprendre ce qu'on attend de nous (95% des gens de ma promo on fait une prépa aux grandes écoles).
Tout ça pour se retrouver à galérer, 60 heures semaines, pour moins que le smic.
@Gabelote : Je pense que c'est l'une des voies parmi les plus discriminantes : pour rentrer en école il faut un gros capital culturel (avec un savoir très académique de surcroit, et pas du tout pratique), beaucoup d'argent (une année coûte entre 2500 et 7000 euros), avoir fait des stages (donc accepter de ne pas se faire rémunérer, ne pas avoir de job de vacances), comprendre ce qu'on attend de nous (95% des gens de ma promo on fait une prépa aux grandes écoles).
Tout ça pour se retrouver à galérer, 60 heures semaines, pour moins que le smic.
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Je suis entièrement d'accord avec toi. C'est pour ça que je le précise dans l'article. Je suis assez dépitée de voir le peu de diversité dans le milieu journalistique que je côtoie (et je ne parle pas de madmoiZelle qui doit être la rédaction plus diversifiée par laquelle je suis passée.)
Je pense néanmoins qu'il existe des cas, plus rares, de journalistes qui sont parvenus à intégrer la profession avec un réseau moins favorisé que le mien.
Pour tout le monde : Je me demande si un témoignage d'un·e journaliste qui a galéré longtemps pourrait vous intéresser...?
perso je ne trouve pas ce témoignage très rassurant: je suis obligée de travailler pour payer mes études et il m'est donc impossible de réaliser des stages... comme dit plus haut en commentaires j'ai l'impression que cet article montre justement à quel point l'accès à ce' métier peut être fermé..
Je vais apporter ma petite pierre à l'édifice, parce que je suis journaliste (presse féminine et spécialisée santé).
Primo, je pense vraiment qu'il ne faut pas jouer le défaitisme : il y a du travail dans le journalisme. On voit passer des offres d'emploi tous les jours, des nouveaux métiers sont en train d'apparaître (journalisme de fact-checking, data-journalisme, infotainment...) et il y a énormément de turn-over dans les rédactions. Promis : il y a du taff.
Deuzio, j'ai choisi la solution de la pige. Je suis journaliste indépendante, je bosse pour 5 rédactions en même temps et je vous promets que j'en vis très très bien. La pige n'est pas (forcément) un plan-B-précarité : ça peut être franchement chouette. Et j'adore bosser en pyjama dans mon canapé.
Tertio, il y a des écoles super. J'ai deux amies qui sortent respectivement des écoles de Lannion et de Cannes (reconnues par la profession) : ça dure 2 ans, c'est très pratique, c'est sérieux, on se fait un max de contacts. Moi j'ai fait l'école de Tours, et malgré quelques heures théoriques dans la semaine, j'ai trouvé l'année scolaire ultra-axée sur le pratique (comment écrire ? Comment vendre ? Comment proposer ?).
Je n'ai jamais eu le moindre piston. J'ai bossé normalement en lycée + j'ai fait une prépa Lettres (qui n'a rien d'indispensable) + mes années d'EPJT (école de Tours). Quand j'étais au lycée, j'ai fait quelques mois dans une radio bénévole. Et aujourd'hui, j'ai le bonheur de vous annoncer que mon métier me fait vivre (même bien) et que je l'aime.
Des questions ? --> tu peux me MP, coupine :-)
Primo, je pense vraiment qu'il ne faut pas jouer le défaitisme : il y a du travail dans le journalisme. On voit passer des offres d'emploi tous les jours, des nouveaux métiers sont en train d'apparaître (journalisme de fact-checking, data-journalisme, infotainment...) et il y a énormément de turn-over dans les rédactions. Promis : il y a du taff.
Deuzio, j'ai choisi la solution de la pige. Je suis journaliste indépendante, je bosse pour 5 rédactions en même temps et je vous promets que j'en vis très très bien. La pige n'est pas (forcément) un plan-B-précarité : ça peut être franchement chouette. Et j'adore bosser en pyjama dans mon canapé.
Tertio, il y a des écoles super. J'ai deux amies qui sortent respectivement des écoles de Lannion et de Cannes (reconnues par la profession) : ça dure 2 ans, c'est très pratique, c'est sérieux, on se fait un max de contacts. Moi j'ai fait l'école de Tours, et malgré quelques heures théoriques dans la semaine, j'ai trouvé l'année scolaire ultra-axée sur le pratique (comment écrire ? Comment vendre ? Comment proposer ?).
Je n'ai jamais eu le moindre piston. J'ai bossé normalement en lycée + j'ai fait une prépa Lettres (qui n'a rien d'indispensable) + mes années d'EPJT (école de Tours). Quand j'étais au lycée, j'ai fait quelques mois dans une radio bénévole. Et aujourd'hui, j'ai le bonheur de vous annoncer que mon métier me fait vivre (même bien) et que je l'aime.
Des questions ? --> tu peux me MP, coupine :-)
@Wrath Par curiosité, comment tu as fait pour décrocher tes premières piges ? 
Le journalisme est un secteur qui m'intéresse (pour une reconversion pro) mais je suis découragée quand j'entends parler de concurrence démesurée, de précarité extrême, etc
(je peux passer en MP si tu ne veux pas répondre en public !)
Le journalisme est un secteur qui m'intéresse (pour une reconversion pro) mais je suis découragée quand j'entends parler de concurrence démesurée, de précarité extrême, etc
(je peux passer en MP si tu ne veux pas répondre en public !)
@Chat-au-Chocolat : j'ai réalisé 2-3 stages dans 2-3 rédactions et j'ai ensuite harcelé mes maîtres de stage avec des idées de sujets... :-D
Le bouche-à-oreille fait beaucoup quand tu es pigiste : tu réalises un sujet pour quelqu'un, qui en est content, qui va en parler à quelqu'un d'autre, qui va t'appeler...
Le milieu n'est pas facile, c'est sûr : je ne vis pas chez les Bisounours non plus. Mais avec un brin de persévérance (et un chouilla de chance), on arrive vraiment à de jolies situations, certaines stables.
Le bouche-à-oreille fait beaucoup quand tu es pigiste : tu réalises un sujet pour quelqu'un, qui en est content, qui va en parler à quelqu'un d'autre, qui va t'appeler...
Le milieu n'est pas facile, c'est sûr : je ne vis pas chez les Bisounours non plus. Mais avec un brin de persévérance (et un chouilla de chance), on arrive vraiment à de jolies situations, certaines stables.
Je viens mettre ma pierre à l'édifice : Je suis journaliste depuis deux ans, et comme @Wrath je pense qu'il y a de la place !
Personnellement, j'ai un parcours qui pourrait un peu faire "rêver" : après mon bac, j'ai fait un prépa Lettre, après un an, j'ai réussi à rentrer à Sciences Po Rennes, où j'ai fait ensuite un master Journalisme Reportage et Enquête (que je recommande vivement) qui n'est pas reconnu. Après divers stages, je me suis demandée ce que j'avais à offrir de différent. Et j'ai tapé dans mes passions : l'équitation. J'ai envoyé une candidature spontanée à un mag, et j'ai été prise en CDI directement en sortant de mes études ! Après deux ans, je me lance en tant que pigiste (nouvelle aventure !!). Plusieurs de mes potes ont fait pareil, en gros, pour réussir, il faut être un peu malin, et vraiment se créer une spécialité, pour être pigiste, mais de façon générale. Ainsi, quand les rédac ont besoin de traiter un sujet, elles pensent plus facilement à toi, même si tu leur as envoyé ton CV il y a un certain temps...
Personnellement, j'ai un parcours qui pourrait un peu faire "rêver" : après mon bac, j'ai fait un prépa Lettre, après un an, j'ai réussi à rentrer à Sciences Po Rennes, où j'ai fait ensuite un master Journalisme Reportage et Enquête (que je recommande vivement) qui n'est pas reconnu. Après divers stages, je me suis demandée ce que j'avais à offrir de différent. Et j'ai tapé dans mes passions : l'équitation. J'ai envoyé une candidature spontanée à un mag, et j'ai été prise en CDI directement en sortant de mes études ! Après deux ans, je me lance en tant que pigiste (nouvelle aventure !!). Plusieurs de mes potes ont fait pareil, en gros, pour réussir, il faut être un peu malin, et vraiment se créer une spécialité, pour être pigiste, mais de façon générale. Ainsi, quand les rédac ont besoin de traiter un sujet, elles pensent plus facilement à toi, même si tu leur as envoyé ton CV il y a un certain temps...
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