Comment la pédagogie Montessori est devenue la chouchoute des élites
- Initiateur de la discussion Deborah Liss
- Date de début
La pédagogie Montessori est excellente certe , mais maintenant c’est également un argument marketing pour faire payer des prix exorbitant pour des jouets alors qu’il suffit d’utiliser des objets de la vie quotidienne pour l’appliquer . Passer du temps avec son enfant le laisser jouer avec des cailloux et de l’eau , lui apprendre à pétrir de la pâte ou juste le laisser inventer ses propres jeux me parait aussi bien voire mieux .Et cet entre soi dans les écoles montessori est assez écœurant même si je comprend les parents lassés du système publique et ses gros défauts … lLa mixité sociale avantage les enfants quelque soit leur milieu en leur inculquant une certaine ouverture d’esprit , de la tolérance et en leur montrant plus de diversité .
Drôle de destin pour une méthode destinée, à la base, aux enfants défavorisés italiens...
Je ne suis pas experte Montessori mais je m'interroge sur l'emploi du mot "ludique" utilisé par la responsable interviewée pour la définir. Il me semble que justement la pédagogie M. s'oppose traditionnellement aux principes du jeu, en proposant aux enfants des activités aussi concrètes et "utiles" que possible. Je me souviens du témoignage d'un ex-élève Montessori qui le regrettait, il évoquait une ambiance très terre-à-terre et relativement rigide (les élèves ont une liberté très encadrée, avec un certain nombre de responsabilités), assez loin de l'image colorée et conviviale qu'on en donne souvent.
Je ne suis pas experte Montessori mais je m'interroge sur l'emploi du mot "ludique" utilisé par la responsable interviewée pour la définir. Il me semble que justement la pédagogie M. s'oppose traditionnellement aux principes du jeu, en proposant aux enfants des activités aussi concrètes et "utiles" que possible. Je me souviens du témoignage d'un ex-élève Montessori qui le regrettait, il évoquait une ambiance très terre-à-terre et relativement rigide (les élèves ont une liberté très encadrée, avec un certain nombre de responsabilités), assez loin de l'image colorée et conviviale qu'on en donne souvent.
Ça ne m'étonne pas trop qu'il y ait une augmentation des écoles privées et notamment alternative puisque notre "merveilleux" gouvernement est à la fois en train d'abandonner de plus en plus les écoles publiques (en ne donnant pas assez de moyen et en n'écoutant pas le corps enseignant) et d'interdire l'éducation à la maison...
Je ne suis pas spécialiste de Montessori mais je m'y intéresse un peu depuis que je suis maman; c'était une pédagogue intéressante et une femme en avance sur son temps! Mais c'est vrai que je trouve ça désolant alors que Maria Montessori avait clairement à cœur d'aider des enfants défavorisés que son nom soit devenu synonyme d'éducation pour les enfants riches!
Pour l'instant on a la chance d'être très contents de l'école publique de notre fille mais si un jour on devait s'orienter vers une école privée, dans l'idéal je préférerais une école alternative type Montessori qu'une école catholique (après faut voir financièrement). Pas du tout par désir "d'entre-soi" au contraire j'en ai une vision (à tort ou à raison?) plus multiculturelle et qui correspondrait mieux à nos valeurs. (Après je dis bien "dans l'idéal" car dans la pratique il faut voir ce que chaque école met derrière "Montessori" : est-ce sincère ou un argument marketing? Je pense que ça doit beaucoup dépendre de chaque direction)
Je ne suis pas spécialiste de Montessori mais je m'y intéresse un peu depuis que je suis maman; c'était une pédagogue intéressante et une femme en avance sur son temps! Mais c'est vrai que je trouve ça désolant alors que Maria Montessori avait clairement à cœur d'aider des enfants défavorisés que son nom soit devenu synonyme d'éducation pour les enfants riches!
Pour l'instant on a la chance d'être très contents de l'école publique de notre fille mais si un jour on devait s'orienter vers une école privée, dans l'idéal je préférerais une école alternative type Montessori qu'une école catholique (après faut voir financièrement). Pas du tout par désir "d'entre-soi" au contraire j'en ai une vision (à tort ou à raison?) plus multiculturelle et qui correspondrait mieux à nos valeurs. (Après je dis bien "dans l'idéal" car dans la pratique il faut voir ce que chaque école met derrière "Montessori" : est-ce sincère ou un argument marketing? Je pense que ça doit beaucoup dépendre de chaque direction)
A noter que pour pouvoir se permettre ce fameux "sacrifice" financier, il faut avoir la garantie de pouvoir se payer à manger jusqu'à la fin du mois. Dans les familles où d'autres priorités existent (logements insalubres, où seul l'un des parents travaille, où les revenus viennent d'un métier pénible, où les parents attendent l'obtention de la nationalité, où l'on a un membre en situation de handicap qui nécessite de grosses dépenses, où il n'y a qu'un-e seul-e parent ou bien où il faut envoyer avant tout de l'argent à l'étranger), il est impossible de rêver de la méthode Montessori.
Donc quand la dame parle avec imprécision de "famille de classe moyenne en ascension sociale", elle parle en réalité d'une classe extrêmement réduite, qui vit déjà hors découvert et qui ne représente absolument pas la majorité des Français.
C'est précisé dans l'article, mais on perçoit déjà de la part de certaines interlocutrices un véritable détachement de la réalité du terrain et des failles béantes entre leur monde et le nôtre : celui des classes moyennes et populaires. Perso, ça me met mal à l'aise.
Enfin, vu que les seules différences tangibles entre les enfants ayant bénéficié de Montessori et nous autres pauvres péons (
) sont constatées à travers le niveau de lecture en sortie d'école primaire, 115 euros par mois c'est déjà cher payé... Vu qu'aucun autre bénéfice n'a été mesuré scientifiquement : ni au niveau des aptitudes sociales, ni dans les mathématiques par exemple.
S'ils en sortent "plus heureux" tant mieux mais j'ai comme un doute : déjà, c'est un critère très difficile à mesurer et ensuite, il faudrait faire la comparaison entre des élèves issus d'écoles privées bourgeoises et ceux de Montessori, qui ont le même niveau de vie à la maison.
Est-ce que la différence serait alors si énorme ?
En effet, il me semble que demander à un enfant au niveau de vie extrêmement précaire s'il ne serait pas + heureux avec plus d'activités manuelles et un personnel + attentif ne relève pas des avantages liés à Montessori mais des conditions que nous devrions exiger à la base pour l'enseignement public : ça me paraît un peu malhonnête intellectuellement de rendre tous les bénéfices à la Méthode en elle-même.
Ne pourrait-on pas obtenir des résultats similaires en votant pour des gouvernements qui proposent un vrai budget pour l'éducation nationale ?
C'est parce que j'ai cette question en tête que le privé (quelle que soit la méthode qui y règne) restera à mes yeux un bien (service) de positionnement. A partir du moment où il faut payer, c'est déjà un entre-soi, un privilège qui s'il ne peut pas être généralisé, s'il n'a aucun bénéfice scientifique à apporter sur la table et ne sert qu'à diviser les (petits-)bourgeois junior des autres enfants, se doit d'être aboli.
Donc quand la dame parle avec imprécision de "famille de classe moyenne en ascension sociale", elle parle en réalité d'une classe extrêmement réduite, qui vit déjà hors découvert et qui ne représente absolument pas la majorité des Français.
C'est précisé dans l'article, mais on perçoit déjà de la part de certaines interlocutrices un véritable détachement de la réalité du terrain et des failles béantes entre leur monde et le nôtre : celui des classes moyennes et populaires. Perso, ça me met mal à l'aise.
Enfin, vu que les seules différences tangibles entre les enfants ayant bénéficié de Montessori et nous autres pauvres péons (
) sont constatées à travers le niveau de lecture en sortie d'école primaire, 115 euros par mois c'est déjà cher payé... Vu qu'aucun autre bénéfice n'a été mesuré scientifiquement : ni au niveau des aptitudes sociales, ni dans les mathématiques par exemple.S'ils en sortent "plus heureux" tant mieux mais j'ai comme un doute : déjà, c'est un critère très difficile à mesurer et ensuite, il faudrait faire la comparaison entre des élèves issus d'écoles privées bourgeoises et ceux de Montessori, qui ont le même niveau de vie à la maison.
Est-ce que la différence serait alors si énorme ?
En effet, il me semble que demander à un enfant au niveau de vie extrêmement précaire s'il ne serait pas + heureux avec plus d'activités manuelles et un personnel + attentif ne relève pas des avantages liés à Montessori mais des conditions que nous devrions exiger à la base pour l'enseignement public : ça me paraît un peu malhonnête intellectuellement de rendre tous les bénéfices à la Méthode en elle-même.
Ne pourrait-on pas obtenir des résultats similaires en votant pour des gouvernements qui proposent un vrai budget pour l'éducation nationale ?
C'est parce que j'ai cette question en tête que le privé (quelle que soit la méthode qui y règne) restera à mes yeux un bien (service) de positionnement. A partir du moment où il faut payer, c'est déjà un entre-soi, un privilège qui s'il ne peut pas être généralisé, s'il n'a aucun bénéfice scientifique à apporter sur la table et ne sert qu'à diviser les (petits-)bourgeois junior des autres enfants, se doit d'être aboli.
Je confirme : je travaille dans une librairie du 16ème, et tout les richous de l'arrondissement jurent seulement par Montessori ! (Mais aussi avec Singapour et Legendre.)
ça me fais bizarre de lire ça, j'ai été scolarisé jusqu'en ce2 à la maison et ma mère nous faisait montessori avec mon frère. Pourtant on était bien loin d'être riche! C'était plus le résultat d'un choix de vie et d'une situation particulière de la part de mes parents. On était en contact avec d'autres familles qui faisaient aussi l'école à la maison avec montessori et on était la majorité à pas être riches du tout.
ça m'a clairement beaucoup aidé pour poser mes bases, sans ça j'aurais très probablement été une élève en difficulté car j'ai un petit souci qui ressemble un peu à la dyslexie en plus léger.
Ma mère fait du soutien scolaire avec Montessori et elle a de très bon résultat! Je pense pas que ça soit une formule magique (mes amis de cet époque ne sont pas tous des petits génies), mais ça a clairement joué sur ma passion pour apprendre des choses et pas comme en truc contraignant qui m'empêche de jouer. J'ai appris à lire et à compter en jouant littéralement, car c'est comme ça qu'on me les présentait. Quand mes petits cousins viennent voir ma mère, ils veulent absolument jouer à "la banque". C'est un moyen d'apprendre les additions, multiplications et divisions formulé comme un jeu.
Le problème de l'école c'est qu'elle uniformise la manière d'apprendre, tout le monde n'a pas la même manière d'apprendre et il y en a aussi certains à qui l'école tradi convient très bien. Mais il faudrait que l'école puisse offrir à tout les mêmes chances d'exploiter le mode d'apprentissage qui leur convient le mieux.
J'ai une copine instit qui mélange plusieurs systèmes d'apprentissages dont Montessori, mais aussi d'autres qui sont tout aussi intéressantes. Elle a aussi de très bon résultat, mais ça lui demande un boulot énorme, en plus chaque elle fait fasse à de nouveaux parents hyper sceptique. Même si à la fin ils sont hyper content, c'est vraiment pas facile et elle a très peu de soutien de l'éducation nationale. Elle fait une thèse mais ne reçoit aucun financement, aucun avantage sur son salaire. Elle y a passé tellement de temps perso, et en plus elle est obligé de bosser à temps pleins à côté pour vivre...
Je vois pas comment l'enseignement peu évoluer s'il n'y a aucun soutien de l'école nationale!
ça m'a clairement beaucoup aidé pour poser mes bases, sans ça j'aurais très probablement été une élève en difficulté car j'ai un petit souci qui ressemble un peu à la dyslexie en plus léger.
Ma mère fait du soutien scolaire avec Montessori et elle a de très bon résultat! Je pense pas que ça soit une formule magique (mes amis de cet époque ne sont pas tous des petits génies), mais ça a clairement joué sur ma passion pour apprendre des choses et pas comme en truc contraignant qui m'empêche de jouer. J'ai appris à lire et à compter en jouant littéralement, car c'est comme ça qu'on me les présentait. Quand mes petits cousins viennent voir ma mère, ils veulent absolument jouer à "la banque". C'est un moyen d'apprendre les additions, multiplications et divisions formulé comme un jeu.
Le problème de l'école c'est qu'elle uniformise la manière d'apprendre, tout le monde n'a pas la même manière d'apprendre et il y en a aussi certains à qui l'école tradi convient très bien. Mais il faudrait que l'école puisse offrir à tout les mêmes chances d'exploiter le mode d'apprentissage qui leur convient le mieux.
J'ai une copine instit qui mélange plusieurs systèmes d'apprentissages dont Montessori, mais aussi d'autres qui sont tout aussi intéressantes. Elle a aussi de très bon résultat, mais ça lui demande un boulot énorme, en plus chaque elle fait fasse à de nouveaux parents hyper sceptique. Même si à la fin ils sont hyper content, c'est vraiment pas facile et elle a très peu de soutien de l'éducation nationale. Elle fait une thèse mais ne reçoit aucun financement, aucun avantage sur son salaire. Elle y a passé tellement de temps perso, et en plus elle est obligé de bosser à temps pleins à côté pour vivre...
Je vois pas comment l'enseignement peu évoluer s'il n'y a aucun soutien de l'école nationale!
Y a quand même déjà pas mal de Montessori dans les écoles maternelles. Tout dépend des professeurs et de ce qu'ils souhaitent faire pour leur classe. Encore faut il qu'ils en aient les moyens humains et financiers.
M
Mamie Raymonde
Guest
Cela me fait également bizarre de lire ça (et sérieusement la rédaction, je trouve qu'il serait judicieux de travailler un peu plus vos titres, il y a d'autres formulations pour faire du click).
En fait le problème est que la sphère média-socio-culturelle présente ça comme LA solution révolutionnaire pour élever ses enfants depuis quelques petites années. Comme quelque chose de "tendance", "à la mode". Et bien entendu, il y aura toujours des gens pour surfer sur la vague et fonder des pseudos-écoles à whatmille euros l'année. Parce que ça marchera toujours.
Et aussi que l'éducation nationale n'est toujours pas enclin à bouger ses programmes et à accepter que de nouvelles pédagogies voires choses soient introduites auprès des enfants. Je ne dis pas que certains professeurs ne le font pas, ni même qu'ils devraient le faire hein, juste qu'l faudrait que l'Education nationale accepte un tout petit peu le changement...
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En fait le problème est que la sphère média-socio-culturelle présente ça comme LA solution révolutionnaire pour élever ses enfants depuis quelques petites années. Comme quelque chose de "tendance", "à la mode". Et bien entendu, il y aura toujours des gens pour surfer sur la vague et fonder des pseudos-écoles à whatmille euros l'année. Parce que ça marchera toujours.
Et aussi que l'éducation nationale n'est toujours pas enclin à bouger ses programmes et à accepter que de nouvelles pédagogies voires choses soient introduites auprès des enfants. Je ne dis pas que certains professeurs ne le font pas, ni même qu'ils devraient le faire hein, juste qu'l faudrait que l'Education nationale accepte un tout petit peu le changement...
Pas besoin d'être riche pour faire du Montessori, ça c'est ce que les gens qui le vende veulent faire croire.
Ma fille en 1ère année de maternelle avait une parti de sa journée rythmé par des "ateliers", en gros des activités Montessori a disposition sur une grande étagère, les enfants choisissaient l'atelier qu'il voulait faire, le déballe, "joue/travaille" et range. Les ateliers sont fait avec des objets du quotidiens, du sable, des graines, des figurines, des fruits de dinettes, des fiches plastifiées etc...
Quand je vois les prix des jouets "Montessori" qualifié de jeux libre ben mince !!!! alors que des Duplo (c'est cher aussi mais trouvable d'occasion) des playmobils, des cubes, des cailloux des feuilles du sable de l'herbe, le jeux libre est partout !
Ma fille en 1ère année de maternelle avait une parti de sa journée rythmé par des "ateliers", en gros des activités Montessori a disposition sur une grande étagère, les enfants choisissaient l'atelier qu'il voulait faire, le déballe, "joue/travaille" et range. Les ateliers sont fait avec des objets du quotidiens, du sable, des graines, des figurines, des fruits de dinettes, des fiches plastifiées etc...
Quand je vois les prix des jouets "Montessori" qualifié de jeux libre ben mince !!!! alors que des Duplo (c'est cher aussi mais trouvable d'occasion) des playmobils, des cubes, des cailloux des feuilles du sable de l'herbe, le jeux libre est partout !
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