C'est mentionné dans l'article mais j'avais envie de le dire de façon explicite: ne PAS se concentrer sur porter plainte ou pas. J'ai l'impression que c'est souvent le réflexe quand on ne connaît pas trop ce qui se passe, je l'entends souvent quand on parle de viols et/ou violences conjugales, et je pense que c'est normal au début car on pense souvent pouvoir se référer à la justice et tout (enfin moi aussi j'y croyais). Puis après on se rend compte que c'est soit juste pas la priorité, qu'il y a beaucoup de shaming, il y a les 400000 injonctions de tout le monde...
Je pense aussi qu'il faut être humble. Si on sent que ça dépasse nos compétences d'écoute, si on sent qu'on s'y prend mal, on doit se le reconnaître. Dire à la personne qu'on la soutient, qu'on est là de façon indéfectible, tout en se rappelant qu'on n'est pas forcément armé.e. On nous demande un soutien, pas d'être un super-héros

Mais je pense que le pire, c'est de laisser la personne isolée, sans personne de confiance. Il y a une différence entre vouloir compatir (alors qu'on ne peut pas) et être aux côtés de quelqu'un.e, peu importe ce qu'iel a besoin, et je pense qu'on a un peu à apprendre sur le tas à prendre le bon rôle

(En fait, au début, pour l'écoute qu'on ne saurait pas gérer, je pensais éventuellement à rediriger envers des hotlines safes (si on en connaît), mais ça sonne aussi comme injonction. Bref, c'est seulement relevant si on entend ce besoin en face SANS jamais forcer.)
edit: après je me dis que si en tant que personne de confiance, on est déboussolé.e on a aussi la possibilité d'appeler nous-mêmes des hotlines d'écoute avec soit des pros, ou des bénévoles plus rôdé.e.s à ce rôle d'écoutant.e. Mais bref, c'est à quelque chose à extérioriser autrement que par la personne qui est victime...