Oh lala oh-la-la. Je pourrais écrire 3 tomes sur ce sujet tellement ça me parle.
J’en avais même parlé sur le forum il y a quelques mois.
Quand j’etais au lycée puis à l’université, je culpabilisais de ne pas être invitée à des soirées ou à aller boire des coups. Déjà savoir que les gens sortent sans toi, ça complexe. Et ensuite j’avais l’impression de ne pas vivre ma jeunesse et à me créer des souvenirs incroyables comme dans la série SKINS. Du coup quand enfin j’ai eu l’occasion de sortir et boire, j’avais un gros syndrome de l’imposteur (que j’ai toujours) genre je suis trop ringarde pour être ici, ils vont s’en rendre compte. Je ne me sens pas vraiment à ma place alors que ça paraît naturel pour les autres autour de moi. J’ai un rapport compliqué à ce type de sortie du coup comme si j’étais pas légitime.
Et ce qui en découle c’est que j’ai du mal à apprécier ces moments et tout le rapport à l’alcool qu’il y a. Il faut boire. C’est une pression. Beaucoup de gens sont surpris quand on remet ça en question. C’est comme si boire de l’alcool en soirée = respirer. Ça me pèse et me gonfle. Plus je me sens jugée et forcée à faire quelque chose, moins j’ai envie de le faire.
Et boire pour être bourré ou se sentir plus à l’aise avec les autres, je trouve ça faussé voire un peu pathétique, même si je l’ai déjà fait.
Ya toutes ces blagues du style « s’il y a pas à boire, je viens pas » et certains ne viennent pas en plus! Genre sérieux c’est tes potes mais s’il n’y a pas de tise, t’as pas envie de passer du temps avec eux??
Personnellement, je trouve que manger c’est tellement mieux que de boire! Faire la tournée des bars, ça aussi c’est un truc que je pige vraiment pas et que je n’ai jamais fait. On est bien dans ce spot, pourquoi aller ailleurs et refaire la même chose?
Des fois, j’ai l’impression d’avoir Asperger à cause de ça (rien de mal à avoir ce syndrome, c’est une comparaison) tant je ne comprends pas cette pratique sociale de sortir = boire.
L’été dernier, j’étais dans un endroit magnifique mais j’ai eu du mal à me lier aux autres car tout le monde faisait la fête et se bourrait la gueule et après deux-trois sorties, j’en avais un peu marre.
Le pire c’est quand je vivais à Londres. Je ne sais pas si certains.aines ont eut le même ressenti mais la pression pour aller boire après les cours ou le boulot ou après pour n’importe quoi est assez déroutante je trouve. Et on m’a bien fait comprendre que j’etais ennuyeuse à pas boire tout le temps. (Mon cercle social était pourtant très français donc je ne sais pas si les anglais m’auraient jugée autant).
Bref voilà pour le pavé.