N
noctambulle
Guest
Une fois, mais pas deux !
En plus, c'était le 31 décembre 2011, ce qui signifie qu'il y a encore moins de train qu'en temps normal - c'était alors qu'il faisait nuit dehors, c'était alors que j'avais une correspondance tram + bus à prendre en descendre et SURTOUT c'était alors que je n'avais plus un centime de crédit pour envoyer des sms à mes potes pour dire que je serais en retard.
J'ai raté ce train de 15 heures 41 parce que la nana du guichet m'avait dit la veille que celui de 16h41 roulait aussi et que je me suis dit "Ah mais au pire, je prends celui-là si j'ai du mal à me mettre en jambe !". Je n'aurais jamais du, ça porte malheur ... Mais, têtue et bornée, je voulais 15 heures 41 malgré tout et ... je suis arrivée à la gare à 15 heures 42 !!! Parce que la poignée de mon sac s'est déchirée en chemin (oui, j'allais à la gare à pieds et c'était la seule fois de mon existence où j'expérimentais la sensation désagréable d'être à la bourre et non ce n'est jamais ma faute lol) et au comble de cette histoire de fou, le train de 16 heures 41 avait été supprimé ! Le suivant ? 17 heures 45 -> deux heures à tuer, sans rien à faire. Alors vous me direz, deux heures ce n'est rien ... mais comme j'ai une sacrée tendance à l'hyperactivité et que je ne suis pas fichue de rester concentrée sur une même activité plus de 15 minutes, je vous laisse imaginer quelle torture ça a été.
Personne au guichet - personne dans la gare. On oublie les contacts sociaux avec des gens méfiants et étrangement gauches. Pas de distributeur de nourriture malsaine. On oublie sa tendance démoniaque à la boulimie, ou tout du moins sa furieuse manie de manger quand on s'ennuie. Pas de photocopieuse - pas de photomaton, et surtout pas de jeux sur le truc qui me servait de téléphone. On oublie les contacts avec la technologie et surtout, on ne bronche pas. On ne bronche pas, mais on doit aller au petit coin et même s'il y en a, ils sont payants et ... en panne ! C'est ma veine, les cocos. Et j'avais sommeil, alors c'était la guerre pour ne pas m'engourdir et m'endormir dans un des bancs en bois peu confortables
Ce que j'ai fait ? J'ai compté les dalles de faux plafond - il y en a 48 et on s'en fout - et les dalles de carrelage - il y en a plus de 160 en tout cas, j'suis jamais arrivée au bout, et en s'en fout toujours. Oui mais au moins ça m'a occupée pendant plus d'une heure, après la fin de ma crise de désespoir de "Je vais mourir d'ennui toute seule comme un rat mort dans cette gare à la c*n" ... x)
A celles et ceux qui se demandent, oui, j'ai raté ma correspondance. Le train de 17 heures 45 a eu à son tour du retard, eh oui. J'ai de nouveau du attendre, mais c'était moins long et surtout moins chiant. Puis j'ai eu la chance monstre d'attraper LE dernier des derniers trams de cette ligne et LE dernier des derniers bus à destination d'un patelin paumé dans la campagne. J'avais seulement 2 heures et demi de retard ! Seulement !
Mais cette mésaventure m'aura appris deux-trois choses essentielles :
- toujours, arriver en avance - au moins une demi-heure pour faire un f*ck à la poisse
- toujours, j'ai dit TOUJOURS, avoir du crédit sur son téléphone et des potes à harceler
- toujours, avoir des jeux sur son téléphone le cas échéant
- toujours, avoir des journaux, des bouquins ... bref, de la lecture !
- toujours, avoir à manger - surtout que manger dans l'ennui, ça occupe
- toujours (si comme moi vous aimez écrire), avoir du papier et un crayon, et de l'imagination
Le seul inconvénient du système "j'emmène la moitié de ma maison pour passer le temps" ? La quantité de choses à fourrer dans son sac. Mais ça c'est une autre histoire !
En plus, c'était le 31 décembre 2011, ce qui signifie qu'il y a encore moins de train qu'en temps normal - c'était alors qu'il faisait nuit dehors, c'était alors que j'avais une correspondance tram + bus à prendre en descendre et SURTOUT c'était alors que je n'avais plus un centime de crédit pour envoyer des sms à mes potes pour dire que je serais en retard.
J'ai raté ce train de 15 heures 41 parce que la nana du guichet m'avait dit la veille que celui de 16h41 roulait aussi et que je me suis dit "Ah mais au pire, je prends celui-là si j'ai du mal à me mettre en jambe !". Je n'aurais jamais du, ça porte malheur ... Mais, têtue et bornée, je voulais 15 heures 41 malgré tout et ... je suis arrivée à la gare à 15 heures 42 !!! Parce que la poignée de mon sac s'est déchirée en chemin (oui, j'allais à la gare à pieds et c'était la seule fois de mon existence où j'expérimentais la sensation désagréable d'être à la bourre et non ce n'est jamais ma faute lol) et au comble de cette histoire de fou, le train de 16 heures 41 avait été supprimé ! Le suivant ? 17 heures 45 -> deux heures à tuer, sans rien à faire. Alors vous me direz, deux heures ce n'est rien ... mais comme j'ai une sacrée tendance à l'hyperactivité et que je ne suis pas fichue de rester concentrée sur une même activité plus de 15 minutes, je vous laisse imaginer quelle torture ça a été.
Personne au guichet - personne dans la gare. On oublie les contacts sociaux avec des gens méfiants et étrangement gauches. Pas de distributeur de nourriture malsaine. On oublie sa tendance démoniaque à la boulimie, ou tout du moins sa furieuse manie de manger quand on s'ennuie. Pas de photocopieuse - pas de photomaton, et surtout pas de jeux sur le truc qui me servait de téléphone. On oublie les contacts avec la technologie et surtout, on ne bronche pas. On ne bronche pas, mais on doit aller au petit coin et même s'il y en a, ils sont payants et ... en panne ! C'est ma veine, les cocos. Et j'avais sommeil, alors c'était la guerre pour ne pas m'engourdir et m'endormir dans un des bancs en bois peu confortables
Ce que j'ai fait ? J'ai compté les dalles de faux plafond - il y en a 48 et on s'en fout - et les dalles de carrelage - il y en a plus de 160 en tout cas, j'suis jamais arrivée au bout, et en s'en fout toujours. Oui mais au moins ça m'a occupée pendant plus d'une heure, après la fin de ma crise de désespoir de "Je vais mourir d'ennui toute seule comme un rat mort dans cette gare à la c*n" ... x)
A celles et ceux qui se demandent, oui, j'ai raté ma correspondance. Le train de 17 heures 45 a eu à son tour du retard, eh oui. J'ai de nouveau du attendre, mais c'était moins long et surtout moins chiant. Puis j'ai eu la chance monstre d'attraper LE dernier des derniers trams de cette ligne et LE dernier des derniers bus à destination d'un patelin paumé dans la campagne. J'avais seulement 2 heures et demi de retard ! Seulement !
Mais cette mésaventure m'aura appris deux-trois choses essentielles :
- toujours, arriver en avance - au moins une demi-heure pour faire un f*ck à la poisse
- toujours, j'ai dit TOUJOURS, avoir du crédit sur son téléphone et des potes à harceler
- toujours, avoir des jeux sur son téléphone le cas échéant
- toujours, avoir des journaux, des bouquins ... bref, de la lecture !
- toujours, avoir à manger - surtout que manger dans l'ennui, ça occupe
- toujours (si comme moi vous aimez écrire), avoir du papier et un crayon, et de l'imagination
Le seul inconvénient du système "j'emmène la moitié de ma maison pour passer le temps" ? La quantité de choses à fourrer dans son sac. Mais ça c'est une autre histoire !