@Onaimelesfleurs Après pour être tout à fait honnête envers les auteurs de la tribune, il me semble qu'ils veulent justement réserver à chacun un droit de juger, ils disent qu'il ne doit pas y avoir de comités de censeurs qui décident ce qui a le droit d'être publié ou pas. Ils décernent un droit de juger (mais pas de censurer) au public.
Mais je trouve ça simpliste et de mauvaise foi dans le contexte de l'affaire Vivès, puisque non seulement l’œuvre n'a pas été retirée des librairies et des bibliothèques (donc pas du tout censurée, on a simplement refusé de mettre à l'honneur leur auteur), mais en plus le contenu est clairement illégal donc il ne s'agit pas de petits comités fascistes qui chercheraient à censurer toute œuvre d'art qui ne diffuserait pas l'idéologie dominante, il s'agit avant tout de faire respecter la loi.
Après on peut défendre l'idée que l'art doit bousculer toutes les normes sans aucune limite et donc doit échapper au pouvoir de la justice (et en étant ambigüe sur ce point la tribune évite d'assumer ses propos et d'aller au bout de ses idées je trouve), mais dans ce cas il faut accepter que l'art échappe à toute loi et puisse appeler à la haine, etc., et je ne suis pas sûre du tout que les signataires de cette tribune soient prêts à assumer ça, donc je ne vois pas bien pourquoi ils le tolèrent dans le cas de la pédopornographie, si ce n'est que promouvoir les violences sexuelles notamment envers les enfants, consciemment ou pas, c'est pas si grave
