Après, ce qui est "dommage" dans ces questions de transidentité et sport, c'est que les deux cotés ont des opinions "fortes" et que c'est compliqué de pouvoir échanger sans tomber dans des éceuils,
De mon coté, en ayant 0 soucis avec la transidentité et l'inclusion de toutes les femmes, le sport reste un point qui peut me poser question, et ça me semble aussi "naturel" qu'un avantage biologique soit conservé en partie après une thérapie de transition.
Pour l'argument de la science, j'ai pas accès à l'article de libération, mais avec une petite recherche biblio (sans chercher à biaiser quoi que ce soit, j'ai pris les articles les plus "serieux" sur le sujet), on est pas vraiment dans la conclusion que une femme trans retrouve les mêmes capacités physiques qu'une femme cis.
Avec par exemple ce papier :
https://bjsm.bmj.com/content/55/15/865/ qui fait une revue de la littérature, et qui conclue que malgré des taux d'hémoglobine/testosteronne qui deviennent similaire à ceux des femmes cis, la masse musculaire reste plus élevée, même 3 ans après le traitement (et plus ils savent pas)
Un autre papier ayant globalement les mêmes conclusion :
https://link.springer.com/article/10.1007/s40279-020-01389-3 (et encore une fois, j'ai juste cherché des papiers sur google scholar et j'ai fais 0 tri, j'en pas vraiment vu qui concluent à "aucune différence")
Et même le papier de slate (cité en première page des commentaires, je notifie pas la personne qui ne le souhaitais pas), ils citent un papier qui dit +- la même chose :
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fspor.2021.704178/full#B2
Pour ce qui est de l'argument "il y a des différences entre individus homme/femme plus qu'entre les catégories", oui c'est vrai, mais dans ce cas on pourrait aussi utiliser cet argument pour supprimer toute mixité homme/femme.
Il y a deux catégories différentes car "en moyenne", on aurait par exemple 10% de "performance en moins" (je schématise). Même si la transition gomme un peu cette différence et qu'il n'y a plus que 5% d'avantage, ça reste un avantage, surtout à haut niveau.
De la même façon que aujourd'hui on peut trouver un homme random plus "faible" ou plus petit ou autre qu'une femme sportive, ça veut pas dire pour autant que c'est un "bon argument" pour supprimer ces catégories,
Du coup, plutot que de se dire "non mais y'a 0 différence physique/avantage" entre une femme trans/femme cis, est ce qu'on devrait pas essayer de trouver le meilleur équilibre possible entre inclusion et équité ?
L'article cité par slate en parle d'ailleurs pas mal, en essayant de faire le point sur les solutions potentielles et d'avancer sur ce point. Par ce que perso (mais ça reste mon avis), affirmer que y'a 0 différence et que du coup on n'a qu'a inclure toutes les femmes trans, dans n'importe quel sport, dans la catégorie "femme" générale, ne me semble pas super "équitable". Y'a d'autres approches : différentier selon le sport (certains sport auront quasi aucune différence physique, donc autant être inclusif), faire une catégorie spéciale (même si je comprends que aujourd'hui ça puisse sembler stigmatisant et qu'on a pas forcément envie d'un "traitement particulier", mais peut être que dans des années ce sera "banal"), ou même faire des catégories basées sur des critères physiologiques (un peu façon art martiaux et catégories de poids, mais avec des critères plus fins)