@Mentalofresh Pour être la plus efficace possible une lutte doit dénoncer un problème particulier en le ciblant précisément. On peut très bien faire de la prévention contre la violence en général (ça existe déjà), mais cela n'empêche pas de faire de la prévention contre les violences faites aux femmes plus particulièrement.
Tout comme une association par exemple peut se focaliser sur les discriminations transphobes, cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas de discriminations ailleurs ou que les autres discriminations sont moins importantes. On ne peut pas diluer toutes les luttes sous une seule ombrelle qui couvre tout le monde sinon le message devient rapidement inaudible.
Quand la CGT marche dans la rue contre la vie chère tu ne vas pas aller répondre "oui mais la vie est chère aussi au Venezuela"... Alors qu'au final ca reste une lutte contre la pauvreté, on pourrait très bien défiler dans un cadre mondial (la pauvreté ça touche tout le monde), mais le message serait inaudible. Aussi les militant.e.s, qui organisent les luttes se spécialisent sur des questions précises. Il me serait impossible de militer correctement concernant les problèmes au Venezuela, n'ayant aucune expertise sur le sujet par exemple.
Cela permet aux soutiens de choisir des causes particulières et d'orienter les dons correctement. En général on aime bien savoir à quoi va servir notre argent (ou notre temps). Cela permet aussi d'exercer des pressions au niveau politique pour faire avancer la législation. Quand on fait reculer les violences faites aux femmes, on fait aussi reculer la violence tout court indirectement.