@Fille du Feu Ben pour le coup moi pas du tout, car les avis qu'on voit,
même de manière anonyme sur Internet vont toujours dans le sens du "oui mais moi je suis un.e bon.ne policier.ère on est pas des violent.e.s" ou "oui mais les manifestant.e.s sont dangeureux.euses; ouin ouin l'ultra-gauche". Les personnes qui dénoncent clairement se comptent sur les doigts de la main et quand elles le font, elles sont isolées au sein de la police / subissent des pressions.
Au final les policier.ères ne font rien pour faire changer les choses. Iels couvrent leur hiérarchie et leurs collègues. Ce qui fait que l'institution policière est gangrenée c'est pas juste les ordres et les supposées [quelques

] personnes violentes, c'est le fait qu'iels se couvrent et tolèrent soit par conviction soit contre une petite somme d'argent appelée salaire, soit les deux. Ce n'est ni plus ni moins la même chose qu'un.e complice de criminel.le qui va ne rien dire contre de l'argent, ici c'est juste le salaire qui permet d'acheter le silence. Et encore ça c'est pour celleux qui ne sont pas pour les violences, car beaucoup approuvent aussi, on sait que ça vote beaucoup extrême droite dans la police, on connait la position de leurs syndicats et si la hiérarchie (que ça soit les ministres ou des gens comme Laurent Nunez se comportent ainsi c'est bien pour avoir le soutien de la base). Les médias comme BFM sont aussi complices car une grande partie de leur business repose sur les fameuses "sources policières" (comprendre les violations du secret de l'instruction, quand on apprend sur BFM que bidule ou machin est en GàV alors que le/la procureur.e ne s'est même pas encore exprimée.)
La seule exception que je fais personnellement c'est pour les effectifs qui ne sont pas proche du maintien de l'ordre. Le/la technicien.ne de laboratoire de la police technique et scientifique bon, iel aura beau être policier.ère on va pas tenir rigueur des violences de ses collègues, même chose pour le/la gendarme dans une petite ville de France pour qui la plus grosse affaire dans sa carrière sera un vol de moutons, ou le/la policier.ère spécialisé.e dans les crimes en col blanc. Il y a plein de métiers dans la police qui ne sont pas exposés directement aux violences, mais pour celleux qui font du maintien de l'ordre, aucune concession. Trop facile d'encaisser son chèque à la fin du mois, de couvrir ses collègues et de dire "mais j'y suis pour rien". Tu peux pas aller bosser chez Monsanto et après aller militer dans une ZAD d'écologistes, au bout d'un moment il faut choisir son camp quoi. Si tu fais du maintien de l'ordre et qu'on te paye pour ça, tu acceptes de facto les violences en acceptant ta paye à la fin du mois.