En janvier dernier, après un appel au 15 justement, les pompiers on décidé d'emmener ma fille de 18 mois à l'époque aux urgences. Entre notre appel et l'arrivée des pompiers dans le salon, il a dû se passer en tout moins d'une dizaine de minutes, la "standardiste" puis le médecin ne nous ont jamais lâché au téléphone, là dessus rien à redire, ils ont tous été formidable dans un moment où son père et moi ne comprenions rien.
Arrivées aux urgences vers 23h (moins de 30min entre le moment où j'ai composé le 15 et le moment où nous sommes arrivées toutes les deux dans le service) nous avons été dans un premier temps confronté au manque de moyen matériel et humain: les urgences étaient désertes ce jour là à cet heure la (une "chance") mais aussi bien de patients que de soignants. Un long moment après, alors que ma fille est auscultée, la médecin est appelée pour une urgence plus urgente: ça je le comprend parfaitement, et ma fille à ce moment là allait relativement "bien". Il faut prioriser les urgences. Nous avons attendus plus de 30min qu'un autre médecin prenne le relais (et 30min, inquiet, à cette heure, avec un enfant qui ne comprend pas ce qu'il se passe c'est long...)
Nous avons fini par monter dans le service pédiatrie à 2h30 du matin, 3h30 après notre arrivée. Mais ça encore ce n'est qu'une question de "temps" et ma fille n'était plus en crise.
En revanche, les médecins voulaient qu'elle soit perfusée et c'est pour moi le pire dans toute cette histoire: une infirmière est venue me voir toutes les heures pour me rassurer cette nuit là (et sans doute vérifier que tout allait bien pour ma fille), me promettant la perfusion dès qu'une se libèrerait. Il n'y a jamais eu de perfusion de libre. Dans ce service pédiatrique.
Ma fille va bien, nous sommes sorties deux jours plus tard et elle a été suivie pendant 2 mois pour être sûr que cet épisode était bien derrière elle (nous avons été merveilleusement bien accompagné par le personnel médical) mais p#!°ù*&- il n'y avait pas assez de perf pour tout le monde dans cet hôpital.
On leur demande tellement, toujours plus, et avec rien.