Commentaires sur Lili, 19 ans et célibataire depuis 2 ans : « Je suis en quête d’une vie libre et décomplexée »

[Ciredutemps]

Je pense que les questions pourraient être adaptées. Son témoignage est vraiment intéressant mais il y a des questions auxquelles elle ne peut pas avoir de réponses, et d'ailleurs dans les réponses il ya des réponses qu'elle est obligée d'imaginer (type : le célibat impacte-il les finances, etc.).
En revanche il y a sans doute des questions qu'on se pose à cet âge qu'il aurait été intéressant d'intégrer au témoignage, qu'on se pose peut être plus au lycée / en études qu'ensuite.

 

[Ciredutemps]

DP désolée
J'ai pas mal buggé sur la phrase "J’ai plus peur du temps qui passe et de faire le constat qu’il ne me reste plus beaucoup de temps pour vivre des « amourettes », des histoires d’amour où l’insouciance est le maître mot."

La témoignage paraît vraiment remettre en question les schémas de couple classique prônés, mais je me demande si cette question de devoir vivre des amourettes avant de se poser vient d'une pression sociétale ou d'un réel désir. (Perso je n'ai jamais eu envie ou besoin d'avoir des amourettes de passage, du coup je me demande sincèrement si c'est quelque chose que des personnes recherchent, ou si c'est une image véhiculée par la société : avant de te caser il faudrait avoir des expériences, "profiter de la jeunesse", tester des choses pour savoir ce qui te plaît, profiter de la vie avec insouciance, et autres expressions toutes faites '^^)

 

[jorda]

le mot qui semble "inadapté" est le mot "célibat" en fait. Techniquement c'est vrai. Mais "célibataire" à 19 ans, c'est un peu en décalage de mon point de vue. Je sais bien qu'il y a des histoires d'amour sérieuses très tôt (j'en ai moi-même vécu une). Mais d'un autre côté, on se dit que 19 ans, c'est un peu tôt pour parler de "célibat", qui a une connotation peut-être plutôt adulte (25 ans et plus). Car "célibataire" c'est aussi vu comme une "situation" en tant qu'adulte.
Mais ça n'empêche pas que ce soit une bonne chose que cette personne se pose déjà ces questions, effectivement. C'est important de se poser des questions sur des choses aussi importantes, et de découvrir (et de poser !) ses limites (à soi-même et aux autres).
Mais en tant que "vieille conne", on se dit à la lecture qu'elle a encore toute la vie devant elle justement, et que "célibat" est peut-être un peu tôt pour utiliser ce mot (même si encore une fois, le mot est techniquement valable).

 

[Alzire]

Je trouve vos messages étonnants, à 19 ans j'étais à la fac, j'habitais seule, je travaillais l'été, et je considérais que les termes "célibataire" ou "en couple" avait carrément un sens pour les gens de mon âge. On était loin de se tenir la main dans la cour de récré et de se faire des bisous sur la piste d'athlé avant de rentrer chacun chez soi
Les problèmes de tâches domestiques et de charge mentale, les projets de vie commune existaient déjà parfois. Enfin on n'était plus du tout dans l'enfance quoi.

Après il y avait clairement une pression sociale à se mettre en couple ou au moins à avoir des aventures d'un soir et on aurait gagné à relâcher cette pression.

Mais je trouve étrange de dire qu'on est adulte vers 25 ans.

 

[Mawrcan]

J'ai aussi levé les sourcils en lisant le titre.

Le problème de mon point de vue, c'est que le terme "célibataire" nous renvoie directement dans le paradigme du couple. J'ai souvent lu des adolescentes écrire qu'elles était célibataires depuis... 15 ans, ou 18 ans!
Je comprends fort bien qu'il y a une pression, une envie de "l'avoir vécu", cette situation amoureuse. Moi même, quand je me suis mise en couple pour la première fois à 17 ans, j'étais soulagée d'avoir "coché une case". J'étais très contente d'être avec mon copain, je ne m'étais pas forcée à être avec lui par pression sociale, mais j'étais en même temps soulagée que le problème du "suis-je capable d'avoir un amoureux" soit réglé.

J'ai rompu quelques mois après et je suis restée plusieurs année sans être en couple, avec de temps en temps des petites aventures. Pour autant, j'ai toujours eu beaucoup de mal à me considérer "célibataire". Pour moi, je n'étais pas célibataire, car j'avais l'impression que ce terme était trop ancré dans le paradigme du couple. J'étais juste moi, une personne qui vit sa vie sans espérer ni attendre une relation, sans la repousser non plus. J'étais probablement influencée également par mon groupe d'amis. Les couples étaient assez rares, et on n'était vraiment pas encore dans l'état d'esprit de construire une relation, s'installer, etc.

Je me demande à quel point faire témoigner des adolescentes ne contribue pas justement à une certaine pression sociale. Car demander "comment vis-tu ton célibat" à 19 ans, ça sous-entend que ce n'est pas une situation normale, ou qu'il faut déjà se positionner dans le paradigme "en couple/célibataire".