Commentaires sur Lucile, 28 ans : « Être en couple devient quelque chose qui m’obsède car j’ai envie de me sentir ‘normale’ »

[Charlotte Arce]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
Lucile, 28 ans : « Être en couple devient quelque chose qui m’obsède car j’ai envie de me sentir ‘normale’ »

 

[Mali26]

Merci pour ce témoignage ! Je pense qu'il va faire du bien à beaucoup de monde

 

[nip33]

on peut tout a fait être célibataire et normale, et puis qu'est ce que la normalité? J'espère que la madz trouvera chaussure a son pied, que ce soit en couple ou dans le célibat !

 

[Raccoon_Jesus]

on peut tout a fait être célibataire et normale, et puis qu'est ce que la normalité? J'espère que la madz trouvera chaussure a son pied, que ce soit en couple ou dans le célibat !

J'ai pas lu l'article (pas intéressée par cette série ) mais je pense qu'on parle surtout de la normativité avant de parler de la normalité.

 

[nip33]

J'ai pas lu l'article (pas intéressée par cette série ) mais je pense qu'on parle surtout de la normativité avant de parler de la normalité.

oups bien vu, on parle bien de normativité, merci pour la correction ! j'ai lu l'article en diagonale, qui parle surtout de la pression sociale car il faut se mettre en couple !

 

[a3107crzec]

J'espère que cette madz arrivera à passer outre ses blocages. J'avais les mêmes et je sais ce que c'est. J'ai travaillé des années dessus et je me suis forcée, petit à petit, à sortir de ma zone de confort et à m'aventurer avec des hommes.
Le seul conseil que je peux lui donner c'est d'être honnête avec les personnes qu'elle côtoie sur ses blocages, ça l'aidera à arrêter de fuir. C'est ce qui m'a aidé, moi

 

[Lunarlanes]

Merci pour ce témoignage !! J’ai eu l’impression qu’il était écrit par moi (à part que j’ai 31 ans). Il y a pas mal d’articles sur les déboires sentimentaux et le célibat mais très peu sur des personnes qui ont 0 expériences du tout et ça fait plaisir à lire.

Tout comme elle, j’ai un physique « apprécié » (selon les normes standard de la société) et j’ai été draguée / approchée plusieurs fois. Néanmoins j’ai toujours fuis à chaque signal et même en faisant des rdv, je reste dans le contrôle, distante physiquement et je finis par couper le contact. Pourtant j’aimerais être en couple mais c’est plus fort que moi. S’ajoute à cela la pression sociale et les questions des autres ( es-tu lesbienne ? Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi, il ne faudrait pas trop tarder si tu veux des enfants, tu devrais te forcer un peu, tu es trop difficile » et j’en passe ). On finit par avoir l’impression de faire pitié car non seulement on est célibataire (et c’est mal vu par certains) mais on a l’audace de l’avoir TOUJOURS été (et là on passe à l’image de l’extraterrestre ou de la nonne).

Toute cette accumulation m’a déclenché des troubles anxieux et de la phobie sociale pendant un temps mais j’ai surmonté ça. Je reste par contre… célibataire et avec une attitude de muraille face à la drague (mais je bosse dessus).

J’ai récemment entamé une thérapie et je pense que j’ai quelque chose qui tient de l’attachement évitant. Une attitude de défense créée à l’enfance qui consiste en gros à se couper de son corps et de ses sentiments. Du coup la situation de couple c’est le boss de la situation de danger car c’est le combot « intimité physique et expression des sentiments ». 2 choses que mon mental signale comme un danger et me dit de fuir. Les évitants sont des pro du foirages amoureux.
Je résume beaucoup mais ça peut peut-être aider des madz qui sont dans le même cas si elles veulent se renseigner.

Je souhaite à cette madz de s’épanouir et de trouver un partenaire qui saura faire tomber ses barrières ou de tout simplement trouver le mode de vie qui lui convient avec ou sans conjoint !

 

[Margot Et Sa Bulle]

Pareil, je me reconnais aussi tellement dans cet article!
27 ans et jamais vraiment eu de relation stable, mais quand même eu une histoire ( bien toxique). J'ai aussi le sentiment de m'être complètement coupée de mon corps et de mes émotions, et depuis que j'ai subi une agression sexuelle à 15 ans, j'ai inconsciemment tout fait pour éloigner les hommes, du coup, jusqu'à 22 ans environ, je me pensais carrément repoussante sur le plan physique, et ça m'arrive encore parfois de me sentir anormale et indésirable.

Mais je lutte contre ces pensées d'autosabotage et contre ces traits évitants. Ces derniers temps, j'ai refait ma garde robe, j'ai acheté quelques fringues un peu sexy, je fais du sport, je prends soin de moi, juste pour me sentir belle et adulte ( ben oui, je fais 1m50, je suis assez menue, et pour pas mal de personnes, j'ai genre 12 ans, et ça me gonfle des fois ).

J'ai commencé par me lancer des petits défis, du genre trouver un date sur une application de rencontre, sans m'obliger à rien, et petit à petit, j'ai réussi à être moins stressée là-dessus... Mais il y a encore du boulot, je panique rien qu'à l'idée de me retrouver seule un jour chez un mec.

C'est vrai que c'est un peu dommage de ne pas connaître la sexualité si l'on en a envie, mais je me dis que c'est pas non plus la fin du monde, au moins, je sais vivre par moi-même, j'ai voyagé seule, mangé au restaurant seule des milliards de fois, et j'aurais déjà une certaine maturité pour choisir mon partenaire....

J'espère que tout le monde parviendra à sortir de ses blocages!

 

[Whynaute]

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Lunarlanes]

Pareil, je me reconnais aussi tellement dans cet article!
27 ans et jamais vraiment eu de relation stable, mais quand même eu une histoire ( bien toxique). J'ai aussi le sentiment de m'être complètement coupée de mon corps et de mes émotions, et depuis que j'ai subi une agression sexuelle à 15 ans, j'ai inconsciemment tout fait pour éloigner les hommes, du coup, jusqu'à 22 ans environ, je me pensais carrément repoussante sur le plan physique, et ça m'arrive encore parfois de me sentir anormale et indésirable.

Mais je lutte contre ces pensées d'autosabotage et contre ces traits évitants. Ces derniers temps, j'ai refait ma garde robe, j'ai acheté quelques fringues un peu sexy, je fais du sport, je prends soin de moi, juste pour me sentir belle adulte ( ben oui, je fais 1m50, je suis assez menue, et pour pas mal de personnes, j'ai genre 12 ans, et ça me gonfle des fois ).

J'ai commencé par me lancer des petits défis, du genre trouver un date sur une application de rencontre, sans m'obliger à rien, et petit à petit, j'ai réussi à être moins stressée là-dessus... Mais il y a encore du boulot, je panique rien qu'à l'idée de me retrouver seule un jour chez un mec.

C'est vrai que c'est un peu dommage de ne pas connaître la sexualité si l'on en a envie, mais je me dis que c'est pas non plus la fin du monde, au moins, je sais vivre par moi-même, j'ai voyagé seule, mangé au restaurant seule des milliards de fois, et j'aurais déjà une certaine maturité pour choisir mon partenaire....

J'espère que tout le monde parviendra à sortir de ses blocages!

Je pense que tu as la bonne approche et attitude pour surmonter tes difficultés ! Comme tu dis, il y a des tas d’avantages à être seule (et à apprendre à faire les choses seule). En cela ça peut être un +

Ma psy m’a dit que quand on est coupé de son corps, c’est bien de faire des choses comme de la danse, des soins, des massages etc pour lui permettre de s’exprimer de nouveau.

Je suis désolé pour ton agression sexuelle Ca doit être compliqué d’accorder sa confiance à un homme. N’hésite pas à te faire suivre pour ça ou à faire de l’EMDR ou ce genre de technique pour soulager ce trauma

 

[Membre supprimé 370517]

Je ne peux pas m'empêcher de penser, peut-être à tort, qu'il faudrait laisser la psychanalyse de côté pour expliquer les choix de vie des individus (ici le fait de ne pas s'engager dans des relations amoureuses et/ou sexuelles). Parce-que même si cela vous fait souffrir et que ça semble ne pas être un choix... c'est VOTRE choix, et vous ne l'avez pas fait pour rien. Vous avez senti le danger, et devinez quoi : le couple hétéro, ou en tout cas les relations avec des hommes, peuvent souvent être dangereuses et amener leur lot de contrariétés en tout genre. Ça peut être beau aussi. Mais dans un contexte tel que notre société et notre éducation genrée, le risque est là.
Plutôt que de chercher à changer notre attitude face aux relations, peut-être faut-il faire ce que l'on aime, soi.

 

[Gryffondor]

Ces témoignages sont super intéressants

Je me souviens d'avoir partagé cette peur, quand j'étais jeune, de ne jamais "arriver" à relationner avec quelqu'un.e. Comme si c'était une sorte de performance sociale, vous voyez ? Vu que j'avais déjà vachement de mal à entretenir des relations basiques, je me disais qu'une relation amoureuse, c'était le cran au-dessus, ça me paraissait inatteignable ! Du coup je m'auto-convainquais en permanence que je ne plaisais à personne, que si Untel s'intéressait à moi c'était pour se moquer de moi avec ses copains, ce genre de trucs. Le genre de comportement qu'on a toutes vu dans les séries télé US quoi ! En fait, spoiler alert : la plupart des gens ne sont pas comme ça, n'ont aucune idée de comment gérer leurs sentiments, et se débrouillent bon-an mal-an avec leurs propres déboires réels ou imaginés