Commentaires sur « Pendant l’enquête, l’enfant est forcé de retourner chez son agresseur » : l’association Face à l’Inceste...

[Elisa Covo]

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« Pendant l’enquête, l’enfant est forcé de retourner chez son agresseur » : l’association Face à l’Inceste veut changer la loi

 

[lilipoune]

C'est quand même un sujets compliqué, parce que si le parent est innocent, on aura supprimé le lien entre le parent et son enfant pendant des années. Je n'y connais rien en droit mais il y a pas moyen d'avoir une sorte de graduation. Par exemple on éloigne les enfants le temps d'une enquête préliminaire de quelques semaines max, à l'issue de laquelle on émet un avis, et avec une réévaluation tout les X temps, et puis une procédure plus rapide.de jugement.
Ou bien de demander aux "présumées" victimes ce qu'elles souhaite.
Note: bien évidement quand c'est la victine qui porte plainte la question ne se pose pas. Je pense plutôt au cas où un tiers signale le problemen, par exemple un co parent.

 

[Mayushi]

J'espère que ça aboutira. La présomption d'innocence démontre tout à fait ici ses limites. Dans ce genre de cas de figure, la potentielle victime ne devrait pas être mise en contact avec son potentiel agresseur ou boureau. Ici on parle d'enfants, mais ça devrait être aussi le cas pour des adultes, par exemple dans le cas de violences conjugales. La protection d'une victime devrait passer avant la présomption d'innocence.

La loi est d'autant plus mal faite sur ce sujet que lorsque des mères décident de protéger leur enfant parce que c'est tout à fait normal de faire ça, ce sont les premières sanctionnées. C'est d'une absurdité sans nom.

Mais les hommes pourraient aussi abuser d'un tel système, surtout si l'homme en question s'en fiche des enfants et veut juste faire du mal à sa compagne / ex-compagne. Si on commence à partir sur une présomption de culpabilité c'est les femmes qui vont en pâtir les premières. Déjà les hommes et les femmes ne sont pas égales face à la justice (plus de moyens financiers = meilleur·e avocat·e = plus de chance que l'affaire aboutisse, plus de moyens c'est aussi souvent plus de temps / espace mental pour bosser le dossier).

On voit déjà dans les dossiers actuels comment les hommes agresseurs retournent la justice à leur avantage et font passer les mères comme des manipulatrices. Je peux comprendre que sur le papier on se dit "il y a plus de femmes victimes, donc la présomption d'innocence bénéficie plus aux hommes", mais je pense pas que ça soit un bon raisonnement. Au final les agresseurs / abuseurs profiteront toujours des failles judicaires et là tu ouvres une faille.

Et les mères protectrices sont sanctionnées car les conjoints les poursuivent, ça te donne déjà une idée du niveau méchanceté / cynisme de ces hommes. Poursuivre c'est pas un geste anodin, ça prend du temps et beaucoup d'argent. Alors bon créer une nouvelle faille, non merci car on sait très bien qui ira l'exploiter de manière malhonnête.

 

[Mellys]

@Mary-Sue Encore faut-il qu'il y ait les moyens mis en oeuvre pour accueillir cet enfant de façon safe pour lui sans lui créer de nouveaux traumatismes. Actuellement un enfant est loin d'être protégé quand il est dans un centre d'aide à la jeunesse : manque de moyens, manque d'accompagnement, manque de personnel psychosocial,... Risques d'agression sexuelle, de harcellement, solitude, déracinement,...

 

[Mayushi]

Et j'ai du mal à visualiser comment un parent pourrait en abuser. En mentant ? Dans ce cas, si les mensonges sont avérés, c'est lui-même qui se rends coupable et passible d'être poursuivis.

En mentant oui tout simplement, on parle d'affaires complexes qui se basent le plus souvent sur du déclaratif et des paroles d'enfants parfois très jeunes que la justice ignore.
Risques de poursuites pour un mensonge ? C'est une blague j'espère, c'est le genre de chose qu'il est quasi impossible de faire condamner à moins que la personne avoue où laisse vraiment des preuves de son mensonge.

Quand les hommes poursuivent leur compagne/ex-compagne et la font passer pour une horrible manipulatrice, dans la majorité de ce genre de dossiers c'est remplis de mensonges. Mais tu veux vérifier ça comment ?

Après je peux comprendre ton point de vu, mais c'est pas ça la solution. La solution c'est plus de moyens pour la justice, une meilleur formation de la police / services d'enquête, que l'on écoute plus les enfants victimes, des délais plus courts pour traiter les dossiers...

Le reste c'est juste créer de nouveaux problèmes. Séparer un enfant "le temps de l'enquête" ça peut vouloir dire le séparer 1 voir 2 ans dans des dossiers qui reposent sur du sable. N'importe qui peut dire n'importe quoi, surtout quand l'enfant est très jeune. Et on a plus de (mal)chance de voir des pères abuser du système. Et on fait quoi du coup ? On sépare l'enfant de sa mère pendant 1 à 2 ans, avant de se rendre compte que le dossier est vide, que la mère est innocente ? Et la mère va faire quoi ? Attaquer le père pour dénonciation calomnieuse ? Avec quelles preuves ? Et même en cas de gain ça rendra jamais les 1~2 années perdues, sans parler du trauma pour l'enfant.

Le principe de précaution ça fonctionne pas quand les délais sont si longs. Sinon oui je suis d'accord avec toi si on parlait de quelques jours / semaines tout au plus. Un peu comme ce que propose @lilipoune mais dans les faits ça existe pas.

 

[jorda]

je vais pas trop développer (moi c'était ma mère qui avait un comportement incestueux et que personne ne voulait remettre en doute car "c'est une mère, elle peut pas faire ça" et qui fait que j'ai été séparée assez longtemps de mon père alors que lui était honnête)
mais effectivement, ce sont des situations très complexes où il y a beaucoup de mensonges (qui font aussi intégralement partie des stratégies des avocats qui ne cherchent absolument pas la sécurité des personnes mais simplement à gagner leur procès)

Les grands perdants sont souvent les enfants eux-mêmes que l'on renvoie souvent chez le parent agresseur ou parfois même on les envoie en foyer où les problèmes de violence sont très préoccupants. Parfois les services sociaux ne vont même pas chercher à placer l'enfant chez un des membres de la famille et pensent directement au foyer.

Aussi, on oublie aussi le rôle des avocats dans ces décisions de justice et que, étrangement, tout le monde oublie. Il y a aussi des avocats qui proposent ces stratégies de destruction des familles....

PS : et oui malheureusement la séparation de quelques jours voire semaines est impossible, ça dure des mois voire des années....(ce qui peut protéger parfois les enfants quand la justice ne s'est pas trompée, mais qui parfois sert aussi totalement la stratégie du parent malveillant).

 

[Neverland90]

Pour les parents malveillants, qui se servent de ce genre de prétexte car malheureusement ils existent le mieux ça serait de faire une loi qui servirait d'avertissement en mettant une amende spéciale très élevée en fonction des revenus mais aussi un sursis pour une inscription au casier judiciaire et qui apparaissent bien sûre sur le B2 avec impossibilité de l'enlever pendant 5-7 ans.
Quand on touche au portefeuille les gens se calment direct.
Laisser aussi la possibilité à l'enfant manipulé de demander des dommages et intérêts une fois majeur.

 

[Iridis]

Je pense que laisser la possibilité à l'enfant de demander des dommages et intérêts est une très bonne idée.
En plus, cela permet de recentrer sur la 1ere personne concernée.
ET pour les avocat.e.s qui proposent ce genre de stratégie, traitez moi de naïve, mais je ne sais même pas comment iels peuvent se regarder dans un miroir.