La position du président de la République est que la personne accusée doit être considérée comme innocente puisque la justice n'a pas (encore) établi sa culpabilité.
Et sanctionner quelqu'un sur la base d'accusations avant même que l'accusé ait été jugé coupable par un tribunal, n'est-ce pas se substituer à la justice ?
Bizarre pour un Président
Startup Nation quand dans un bon nombre d'entreprises privées ce genre d'accusations fait instantanément perdre son job. En général mise à pied immédiate (avec versement du salaire) le temps qu'une enquête interne se tienne puis au choix licenciement à l'arrivé, une négociation pour un départ à l'amiable, simple blâme ou aucune sanction. Mais quand un.e employé.e cause des dégâts à l'image de son entreprise alors on le/la met à l'éccart tout de suite.
La justice on en a rien à faire pour le moment, personne ne dit qu'Abad devrait dormir en prison dès ce soir, ça oui c'est un.e juge qui décide. On parle de virer Abad du gouvernement et de ne pas l'investir dans sa circo. Les positions de ministre ou de député.e c'est pas du salariat, donc il n'y a même pas le risque possible de passer devant les Prud'hommes, on ne parle pas ici d'un licenciement. Un.e ministre ça se change à tout moment et LREM pouvait investir un.e autre candidat.e dans la circo d'Abad pour le faire perdre.
J'ai déjà eu un collègue masculin qui s'est fait dégagé directement de ma boite pour
Sexual Misconduct à cause d'accusations sérieuses, l'entreprise n'a pas eu besoin d'attendre une quelconque décision de justice voir même un dépôt de plainte. Il y a la justice et la gestion interne. Ce collègue devenait simplement un risque sérieux pour l'image de l'entreprise ainsi que l'intégrité physique d'autres collègues + client.e.s, alors il s'est fait dégagé. Libre à lui d'aller devant un tribunal s'il veut faire requalifier son licenciement en licenciement abusif. (Bizarrement il ne l'a jamais fait.)
C'est tout ce qu'on demande en faite, des actions immédiates liées au milieu en question (ici sa famille politique) PUIS que la justice fasse son travail (beaucoup plus long) pour décider ou non de sa culpabilité. S'il fallait attendre à chaque fois que la justice se prononce pour prendre une décision interne alors l'impunité serait totale quand on sait le temps qu'il faut pour que des faits de ce type soient jugés.
La position du Président c'est simplement du vomis, ni plus ni moins désolé. Macron sait parfaitement qu'en se cachant derrière une décision de justice il peut facilement attendre 2-3 ans avant que l'affaire soit jugée. Et encore, avec le jeu des appels, de la cassation, ces affaires peuvent s'étaler sur 6-7 ans. Et ça c'est quand elles ne sont pas classées sans suite. Rappel aussi, ne pas être condamné devant un tribunal ne veut pas dire que les faits ne sont pas produits. Etre innocent aux yeux de la justice ou de la société ne veut pas non plus dire que les faits ne se sont pas produits et qu'il n'y a pas de victime.