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Pourquoi certains veulent-ils encore être enseignants en 2023 ?
Pourquoi certains veulent-ils encore être enseignants en 2023 ?
Commentaires sur Pourquoi certains veulent-ils encore être enseignants en 2023 ?
- Initiateur de la discussion Chloe Genovesi Fluitman
- Date de début
@Chloe Genovesi Fluitman La crise de foi plutôt non ^^ ? Certes on vient de passer le Nouvel an et sûrement que certains profs ont actuellement une petite crise de foie mais je ne crois pas que ce soit le sujet de l'article
J'ai pas lu le reste de l'article (donc pas vu si il y a d'autres fautes) mais est-ce qu'il y a pas eu une intention de jeu de mot ? Avec la crise de foie (le cumul des trucs négatifs dans le métier d'enseignant qui occasionnerait comme une crise de foie mentale) et la crise de foi qui serait une conséquence directe de ces trucs négatifs.@Chloe Genovesi Fluitman La crise de foi plutôt non ^^ ? Certes on vient de passer le Nouvel an et sûrement que certains profs ont actuellement une petite crise de foie mais je ne crois pas que ce soit le sujet de l'article
Après, je ne connais pas la rédactrice et sa façon d'écrire donc je ne sais pas si c'est son genre de faire ce genre de jeu de mots.
@Holy_Raccoon Ben tu me fous le doute du coup 
mais j’ai pas eu l’impression - après c’est peut-être moi qui suis passée à côté du jeu de mot
mais j’ai pas eu l’impression - après c’est peut-être moi qui suis passée à côté du jeu de mot
J'ai pas lu l'article mais faut vraiment avoir envie c'est sur. J'ai eu le concours cette année et je me suis battue pour cette voie mais maintenant que je suis en responsabilité je réalise à quel point on est pas aides. Heureusement j'aime ça mais j'ai un salaire de merde pour un bac +5 + concours, des élèves en situation de handicap sans AESH, l'électricité qui saute un jour sur deux, pas de matériel, pas toujours d'imprimante, une pression de fou de mes tutrices pour révolutionner le game alors que je galère juste pour que mes élèves se tapent pas sur la gueule ...
Ca fait 10 ans que j'y suis et plus ça va et pire s'est !
Pour survivre, j'ai fini par lâcher du leste et essayer de remettre ma vie perso au premier plan après avoir été à un cheveu du burn-out (et celui ci ne rôde jamais bien loin je pense...)
J'aime mon métier, mais ne pas pouvoir faire tout ce que je peux pour mes élèves ou me retrouver totalement démunie face à certains (j'ai des collégiens qui ne savent quasi pas lire/écrire/compter...et je n'ai aucun moyen pour les aider !) ça me démoralise totalement.
Alors je fais du mieux possible et je relativise, et pour le reste je suis constamment en colère (les directions/hiérarchies, le manque de considération et de reconnaissance, le manque de moyens, le salaire, la retraite...la liste est longue).
Quand je vois tous ces profs géniaux qui finissent par quitter le navire avant de sombrer, je pense qu'on est bien dans la merde...et je finis par croire que ça m'arrivera un jour aussi malheureusement.
(edit orthographe)
Pour survivre, j'ai fini par lâcher du leste et essayer de remettre ma vie perso au premier plan après avoir été à un cheveu du burn-out (et celui ci ne rôde jamais bien loin je pense...)
J'aime mon métier, mais ne pas pouvoir faire tout ce que je peux pour mes élèves ou me retrouver totalement démunie face à certains (j'ai des collégiens qui ne savent quasi pas lire/écrire/compter...et je n'ai aucun moyen pour les aider !) ça me démoralise totalement.
Alors je fais du mieux possible et je relativise, et pour le reste je suis constamment en colère (les directions/hiérarchies, le manque de considération et de reconnaissance, le manque de moyens, le salaire, la retraite...la liste est longue).
Quand je vois tous ces profs géniaux qui finissent par quitter le navire avant de sombrer, je pense qu'on est bien dans la merde...et je finis par croire que ça m'arrivera un jour aussi malheureusement.
(edit orthographe)
Dernière édition :
Avez vous des tips ou témoignages pour ceux qui ont soit changé de carrière, soit continué tout en arrangeant les choses tant bien que mal ?
Ancienne contractuelle, j'ai tenté plusieurs metiers de l'enseignement. Je ne m'y suis pas retrouvée.
Autour de moi, des collègues ont enseigné en lycée pro ; ce qui marchait mieux avant les réformes pour leur matières...
D'autres tentent le concours interne après avoir été contractuels, pour choisir au mieux leur lieu d'exercice.
Ancienne contractuelle, j'ai tenté plusieurs metiers de l'enseignement. Je ne m'y suis pas retrouvée.
Autour de moi, des collègues ont enseigné en lycée pro ; ce qui marchait mieux avant les réformes pour leur matières...
D'autres tentent le concours interne après avoir été contractuels, pour choisir au mieux leur lieu d'exercice.
à la base je voulais tenter de passer le concours après mon master d'histoire, et puis je suis rentrée dans "l'éducation" en tant qu'AED. Bah j'ai encore moins envie de passer le concours depuis. Après j'me dit quitte à être exploitée, autant le passer, je bosserai moins d'heures.
Dernière édition :
Sous Blanquer, être prof c'était un peu comme se faire taper dessus tous les jours, toute la journée. Les mensonges quotidiens, c'était usant. C'est bien simple : on prenait ce qu'il disait et c'était exactement le contraire qui était vrai.
L'idéologie reste la même, mais au moins Pap Ndiaye est plus discret, c'est reposant.
La réforme du bac a complètement dénaturé le métier en lycée, c'est catastrophique.
Le gel du point d'indice est un facteur aggravant de la situation : pendant 10 ans les salaires sont restés les mêmes. (Y compris sous des gouvernements de gauche !)
Et puis il y a la déconsidération du métier : dans un taxi, chez le dentiste, ou n'importe où en fait, quand on dit qu'on est prof, on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus.
Moi j'adore mon métier, j'aime mes élèves, la plupart de mes collègues sont supers, la direction est ok et j'ai la chance d'exercer dans de bonnes conditions globalement. Je n'envisage pas du tout de partir pour l'instant. Et au dentiste ou chauffeur de taxi qui me dit "ah vous êtes prof ?
" je réponds : "oui, j'ai de la chance, non ? C'est un métier génial, on peut tisser un vrai lien avec les élèves, c'est très épanouissant, ça me plait beaucoup." 
Et en général il ne sait plus quoi dire.
Bon, j'ai des copies à corriger
L'idéologie reste la même, mais au moins Pap Ndiaye est plus discret, c'est reposant.
La réforme du bac a complètement dénaturé le métier en lycée, c'est catastrophique.
Le gel du point d'indice est un facteur aggravant de la situation : pendant 10 ans les salaires sont restés les mêmes. (Y compris sous des gouvernements de gauche !)
Et puis il y a la déconsidération du métier : dans un taxi, chez le dentiste, ou n'importe où en fait, quand on dit qu'on est prof, on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus.
Moi j'adore mon métier, j'aime mes élèves, la plupart de mes collègues sont supers, la direction est ok et j'ai la chance d'exercer dans de bonnes conditions globalement. Je n'envisage pas du tout de partir pour l'instant. Et au dentiste ou chauffeur de taxi qui me dit "ah vous êtes prof ?
" je réponds : "oui, j'ai de la chance, non ? C'est un métier génial, on peut tisser un vrai lien avec les élèves, c'est très épanouissant, ça me plait beaucoup." Et en général il ne sait plus quoi dire.Bon, j'ai des copies à corriger
@CCCC je me retrouve pas mal dans ton témoignage. En lycée aussi, j'ai très mal vécu le quinquennat Blanquer. Et ma direction a beau être plutôt cool et mes collègues sympas, je pense que je ne vais pas faire toute ma carrière là, clairement.
Idem. J'emprunterai ta réponse @CCCC
Souvent, quand on me dit qu'on "est tout le temps en vacances" (LOL), je réponds : "bah viens si tu veux ! On recrute !". Souvent, ça calme direct aussi...
Souvent, quand on me dit qu'on "est tout le temps en vacances" (LOL), je réponds : "bah viens si tu veux ! On recrute !". Souvent, ça calme direct aussi...
Aaaaah vaste sujet ! Je suis totalement désabusée de mon métier (qui était mon plan B). J'ai adoré être prof au début, maintenant j'essaie juste de ne pas subir ma situation.
Je me suis épuisée au boulot, il y a des soirs où j'ai juste envie de pleurer et de ne plus jamais y retourner. Toujours à chercher comment faire mieux, plus ludique, plus novateur... Comment essayer de motiver tous les élèves... Je n'en pouvais plus. Je n'avais plus de loisir à côté, toujours à penser aux cours, aux élèves... J'ai tellement bosser pendant le confinement (et pour quoi ?) que l'année d'après épuisement pro et arrêt d'un mois. (et la culpabilité qui va avec bien sûr)
Maintenant j'ai pris du recul, j'ai décidé d'arrêter de m'investir autant, pour ma santé et pour mes proches. J'aime bien mes élèves, j'aime bien penser à mes cours mais je ne fais plus rien en plus ou gratuitement. C'est égoïste ? Tant pis. Personne ne va me dire merci à la fin de l'année. Personne ne va me demander si je vais bien. La bienveillance ça ne va que dans un sens par contre tout le monde tape sur les profs et j'en ai marre.
Je me suis épuisée au boulot, il y a des soirs où j'ai juste envie de pleurer et de ne plus jamais y retourner. Toujours à chercher comment faire mieux, plus ludique, plus novateur... Comment essayer de motiver tous les élèves... Je n'en pouvais plus. Je n'avais plus de loisir à côté, toujours à penser aux cours, aux élèves... J'ai tellement bosser pendant le confinement (et pour quoi ?) que l'année d'après épuisement pro et arrêt d'un mois. (et la culpabilité qui va avec bien sûr)
Maintenant j'ai pris du recul, j'ai décidé d'arrêter de m'investir autant, pour ma santé et pour mes proches. J'aime bien mes élèves, j'aime bien penser à mes cours mais je ne fais plus rien en plus ou gratuitement. C'est égoïste ? Tant pis. Personne ne va me dire merci à la fin de l'année. Personne ne va me demander si je vais bien. La bienveillance ça ne va que dans un sens par contre tout le monde tape sur les profs et j'en ai marre.
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