Commentaires sur Pourquoi il faut impérativement parler d’argent avant de faire un enfant
- Initiateur de la discussion Chloe Genovesi Fluitman
- Date de début
Bon, je ne devrais pas, mais je vais réagir aux différents commentaires qui me sont adressés et expliquer pourquoi j'en arrive à ma précédente conclusion.
Mais déjà, sur ma photo de profile :
Ensuite, pour le sujet de l'argent et de la place de l'enfant, je vais devoir parler un peu de moi : Je suis fille de commerçants et j'ai été élevée en crèche, puis à l'école. Mes parents, encore aujourd'hui, me sont presque inconnus et je n'ai eu aucun mal à quitter la France pour le Canada avec mon compagnon. Puisque rien ne m'y retenait.
Et elle est là, la prémisse de ma pensée. Peut-être suis-je naïve, ou trop émotive, de croire qu'ils ont échoués, peut-être vais-je me rétamer la bouille sur 3 mètres lorsque je perdrais tout, et ainsi comprendre pourquoi ils ont été comme ça...
Mais pour l'heure, je n'ai pas envie que ma fille me voit comme moi je voyais mes parents; comme de simple géniteurs.
Sinon oui, l'argent c'est important, je le sais. Cela-dit, je n'ai pas envie que ça devienne un moteur, seulement un moyen de locomotion.
Mais bref, j'arrête de parler de moi, promis!
Pour le reste, libre à vous de trouver ma vision des choses simpliste. Après tout, je n'ai que 23 ans, donc elle l'est forcément.
Mais déjà, sur ma photo de profile :
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Ensuite, pour le sujet de l'argent et de la place de l'enfant, je vais devoir parler un peu de moi : Je suis fille de commerçants et j'ai été élevée en crèche, puis à l'école. Mes parents, encore aujourd'hui, me sont presque inconnus et je n'ai eu aucun mal à quitter la France pour le Canada avec mon compagnon. Puisque rien ne m'y retenait.
Et elle est là, la prémisse de ma pensée. Peut-être suis-je naïve, ou trop émotive, de croire qu'ils ont échoués, peut-être vais-je me rétamer la bouille sur 3 mètres lorsque je perdrais tout, et ainsi comprendre pourquoi ils ont été comme ça...
Mais pour l'heure, je n'ai pas envie que ma fille me voit comme moi je voyais mes parents; comme de simple géniteurs.
Sinon oui, l'argent c'est important, je le sais. Cela-dit, je n'ai pas envie que ça devienne un moteur, seulement un moyen de locomotion.
Mais bref, j'arrête de parler de moi, promis!
Pour le reste, libre à vous de trouver ma vision des choses simpliste. Après tout, je n'ai que 23 ans, donc elle l'est forcément.
Eh bien de notre côté on fait comme préconisé comme la journaliste depuis qu’on vit ensemble. On est passés par les 2 situations : moi qui gagne plus puis moi qui gagne moins (et spoiler : ça correspond au moment où j’ai eu 2 enfants, même quand on essaie de toutes ses forces on est souvent pas plus fort.e.s que le système).
Au début j’étais plutôt pour faire au prorata parce que ça me semblait plus juste mais mon mec m’a convaincue : pour nous le couple c’est une équipe, on vit en commun donc ce qui est équitable (pour nous hein) c’est que chacun épargne la même chose. Au prorata si l’un gagne 10 000 et l’autre 1000, ça les fait mettre dans le pot commun respectivement 100 et 1000 euros du coup on a l’impression que c’est équitable car celui qui gagne plus met effectivement nettement plus en commun. Mais en même temps y’en a un qui épargne 9000 et l’autre 900. Et ça, pour nous, pour notre couple, ça nous semble injuste.
Ça n’évite pas toutes les complications, notamment quand il y a un héritage ou quand l’un a une épargne plus importante que l’autre au début du couple… C’est juste notre mode de fonctionnement qui nous convient.
Et je trouve ça vraiment bien que ça soit un sujet mis en avant, ça me semble vraiment important d’y penser en amont et de trouver la façon de faire la plus juste pour nous. Et ça peut faire mal à l’égo de se regarder en face mais c’est bénéfique au long terme de se poser ces questions.
@Améridia je comprends ta vision des choses, je pense que j’ai eu la même à une époque et plus que simpliste elle me semble idéaliste. Le côté « ta fille est plus importante que tout » je suis même complètement d’accord mais justement la mettre le plus en sécurité possible ça passe aussi par te mettre en sécurité.
« Déjà, ça n'améliore pas notre situation, et ensuite, ça nous frustre. » : c’est super frustrant c’est clair, il y a des mécanismes d’oppression patriarcale, quand je me suis aperçue que je les vivais je suis passée par de gros moments de déprime, mais ça m’a aussi permis de remettre des choses en question et d’avancer vers plus de justice.
(Et il y a plein de façon d’être différente de parents nuls
Au début j’étais plutôt pour faire au prorata parce que ça me semblait plus juste mais mon mec m’a convaincue : pour nous le couple c’est une équipe, on vit en commun donc ce qui est équitable (pour nous hein) c’est que chacun épargne la même chose. Au prorata si l’un gagne 10 000 et l’autre 1000, ça les fait mettre dans le pot commun respectivement 100 et 1000 euros du coup on a l’impression que c’est équitable car celui qui gagne plus met effectivement nettement plus en commun. Mais en même temps y’en a un qui épargne 9000 et l’autre 900. Et ça, pour nous, pour notre couple, ça nous semble injuste.
Ça n’évite pas toutes les complications, notamment quand il y a un héritage ou quand l’un a une épargne plus importante que l’autre au début du couple… C’est juste notre mode de fonctionnement qui nous convient.
Et je trouve ça vraiment bien que ça soit un sujet mis en avant, ça me semble vraiment important d’y penser en amont et de trouver la façon de faire la plus juste pour nous. Et ça peut faire mal à l’égo de se regarder en face mais c’est bénéfique au long terme de se poser ces questions.
@Améridia je comprends ta vision des choses, je pense que j’ai eu la même à une époque et plus que simpliste elle me semble idéaliste. Le côté « ta fille est plus importante que tout » je suis même complètement d’accord mais justement la mettre le plus en sécurité possible ça passe aussi par te mettre en sécurité.
« Déjà, ça n'améliore pas notre situation, et ensuite, ça nous frustre. » : c’est super frustrant c’est clair, il y a des mécanismes d’oppression patriarcale, quand je me suis aperçue que je les vivais je suis passée par de gros moments de déprime, mais ça m’a aussi permis de remettre des choses en question et d’avancer vers plus de justice.
(Et il y a plein de façon d’être différente de parents nuls
@Améridia Je comprend l'idée mais ce n'est pas qu'une question de salaire mais c'est aussi une répartition de la charge dans le couple.
Prenons un cas comme exemple: si on a un couple avec un enfant, qui décide que la femme prendrait un congé parental en plus du congé mater et ensuite une reprise à temps partiel. Tout ça dans le but d'être présent pour l'enfant et de lui proposé un cadre familial agréable.
Tout ça a un cout:
- la perte de revenu du congé parental
- la perte possible pour la cotisation retraite (je sais c'est loin mais ça arrive plus vite qu'on le pense alors c'est bien de se projeter un peu et d'estimer)
- la perte de salaire dû au temps partiel
- la perte de revenus lié au fait que la femme va s’acquitter d'une plus grande partie des taches ménagères
- perte de patrimoine si c'est l'homme qui s’acquitte des crédits maison, voiture et achat de déco
- perte d'opportunité (donc in fine de salaire), si la femme doit rechercher un travail en temps partiel, compatible en terme d'horaire et de localisation alors que l'homme à plus de marge
Tout ça résulte d'un choix commun: ils ont deux les deux voulus un enfant et ils ont deux les deux voulus l'élever ainsi (enfin normalement, s'ils ont pensé à en parler avant).
C'est pour ça qu'avant d'avoir un enfant avec quelqu'un, il faut bien parler projet de vie, éducation mais aussi finances.
La femme renonce à un bon salaire et une carrière avancée pour l'éducation de l'enfant. Il serait totalement injuste que l'homme ne renonce à rien. Il gagne plus parce-que son partenaire prend en charge une grosse partie de ses responsabilités à lui. C'est pas que le fruit de son travail, c'est aussi celui de sa compagne qui permet ça.
S'il devait être dispo pour l'école ou payer en nounou et aide ménagère ça impacterait ses revenus et ses possibilités de carrière.
En cas d'enfant il y a quasiment toujours un déséquilibre économique entre un parent qui peut privilégier sa carrière et l'autre qui doit être présent à la maison.
C'est plus comme dans un "jeune" couple sans bien communs où on peut dire "chacun pour soit" et se contenter de faire les courses au prorata. (Et encore je trouve ça dingue le nombre de femmes qui se font avoir avec le 50/50 ou en remboursant un crédit qui ne leur appartient pas).
Et autant c'est normal de ne pas avoir envie de penser à une séparation, autant il faut savoir se préparer à cette éventualité.
Car si te retrouves sans maison, sans carrière, sans salaire suffisant et avec une maigre pension* pour élever ton enfant, tu risques un peu de regretter de ne pas avoir fait le calcul avant. Car ça impactera aussi ton enfant.
* s'il la paye et s'il la paye en temps et en heure
Donc ça doit être prit en compte dans les revenus du couple. Peu importe comment un couple s'organise.
Prenons un cas comme exemple: si on a un couple avec un enfant, qui décide que la femme prendrait un congé parental en plus du congé mater et ensuite une reprise à temps partiel. Tout ça dans le but d'être présent pour l'enfant et de lui proposé un cadre familial agréable.
Tout ça a un cout:
- la perte de revenu du congé parental
- la perte possible pour la cotisation retraite (je sais c'est loin mais ça arrive plus vite qu'on le pense alors c'est bien de se projeter un peu et d'estimer)
- la perte de salaire dû au temps partiel
- la perte de revenus lié au fait que la femme va s’acquitter d'une plus grande partie des taches ménagères
- perte de patrimoine si c'est l'homme qui s’acquitte des crédits maison, voiture et achat de déco
- perte d'opportunité (donc in fine de salaire), si la femme doit rechercher un travail en temps partiel, compatible en terme d'horaire et de localisation alors que l'homme à plus de marge
Tout ça résulte d'un choix commun: ils ont deux les deux voulus un enfant et ils ont deux les deux voulus l'élever ainsi (enfin normalement, s'ils ont pensé à en parler avant).
C'est pour ça qu'avant d'avoir un enfant avec quelqu'un, il faut bien parler projet de vie, éducation mais aussi finances.
La femme renonce à un bon salaire et une carrière avancée pour l'éducation de l'enfant. Il serait totalement injuste que l'homme ne renonce à rien. Il gagne plus parce-que son partenaire prend en charge une grosse partie de ses responsabilités à lui. C'est pas que le fruit de son travail, c'est aussi celui de sa compagne qui permet ça.
S'il devait être dispo pour l'école ou payer en nounou et aide ménagère ça impacterait ses revenus et ses possibilités de carrière.
En cas d'enfant il y a quasiment toujours un déséquilibre économique entre un parent qui peut privilégier sa carrière et l'autre qui doit être présent à la maison.
C'est plus comme dans un "jeune" couple sans bien communs où on peut dire "chacun pour soit" et se contenter de faire les courses au prorata. (Et encore je trouve ça dingue le nombre de femmes qui se font avoir avec le 50/50 ou en remboursant un crédit qui ne leur appartient pas).
Et autant c'est normal de ne pas avoir envie de penser à une séparation, autant il faut savoir se préparer à cette éventualité.
Car si te retrouves sans maison, sans carrière, sans salaire suffisant et avec une maigre pension* pour élever ton enfant, tu risques un peu de regretter de ne pas avoir fait le calcul avant. Car ça impactera aussi ton enfant.
* s'il la paye et s'il la paye en temps et en heure
Donc ça doit être prit en compte dans les revenus du couple. Peu importe comment un couple s'organise.
M
Membre supprimé 332225
Guest
@Améridia Merci pour ton explication.
Je pense qu'on peut, au-delà des vécus individuels, adopter une vision "matérialiste" sans pour autant être un parent négligent. Comme l'a dit une autre Madz se mettre à l'abri financièrement et observer les comptes de près, c'est être vigilante non seulement concernant l'avenir de ses enfants (épargner pour eux) mais aussi pour son propre avenir en tant qu'individu... et c'est très important.
On ne va quand même pas reprocher aux femmes d'êtres "procédurières", elles (nous) sommes globalement les grandes perdantes financières en cas de séparation.
Une mère qui effectue du travail parental, ménager et administratif à la maison ne cotise pas, n'a pas de congés payés, rien. C'est du travail gratuit. L'argent étant le nerf du niveau de vie, il faut se battre... parfois avec son conjoint.
Je pense qu'on peut, au-delà des vécus individuels, adopter une vision "matérialiste" sans pour autant être un parent négligent. Comme l'a dit une autre Madz se mettre à l'abri financièrement et observer les comptes de près, c'est être vigilante non seulement concernant l'avenir de ses enfants (épargner pour eux) mais aussi pour son propre avenir en tant qu'individu... et c'est très important.
On ne va quand même pas reprocher aux femmes d'êtres "procédurières", elles (nous) sommes globalement les grandes perdantes financières en cas de séparation.
Une mère qui effectue du travail parental, ménager et administratif à la maison ne cotise pas, n'a pas de congés payés, rien. C'est du travail gratuit. L'argent étant le nerf du niveau de vie, il faut se battre... parfois avec son conjoint.
Hello,
j'ai pas le cerveau complètement connecté (nuits hâchées, crève...) mais il me semble que le gros problème du compte commun c'est qu'en cas de "difficulté dans le couple", cellui (je ne sais pas comment le mettre en écriture inclusive) qui veut partir peut vider le compte - ou l'autre pour lui faire payer de ne plus l'aimer.
Oui oui, je suis cynique mais c'est au moment de la rupture que les bas coups arrivent.
Et sans parler coups bas, au moment de la rupture, ça reste compliqué de gérer les dépenses communes qui continuent de tomber (ça peut être bien de réussir à en parler avant mais je pense que peu y arrivent, c'est quand même un sujet délicat).
j'ai pas le cerveau complètement connecté (nuits hâchées, crève...) mais il me semble que le gros problème du compte commun c'est qu'en cas de "difficulté dans le couple", cellui (je ne sais pas comment le mettre en écriture inclusive) qui veut partir peut vider le compte - ou l'autre pour lui faire payer de ne plus l'aimer.
Oui oui, je suis cynique mais c'est au moment de la rupture que les bas coups arrivent.
Et sans parler coups bas, au moment de la rupture, ça reste compliqué de gérer les dépenses communes qui continuent de tomber (ça peut être bien de réussir à en parler avant mais je pense que peu y arrivent, c'est quand même un sujet délicat).
@Crapule du Far West D'où le fait de ne rien laisser traîner sur le compte commun. Il n'y a que les charges nécessaires à l'entretien du foyer. Au pire si le conjoint vide le compte on n'a perdu qu'un mois de salaire (et ça sera peut-être rattrapable une fois le divorce acté, d'où l'intérêt d'être marié pour qu'un juge se penche là-dessus).
Le surplus va directement sur les comptes persos pour être épargné.
Le surplus va directement sur les comptes persos pour être épargné.
Je ne suis pas d'accord avec la solution d'un compte commun moi. J'en ai eu un lors de ma précédente relation (ce qui nous a paru logique vu qu'on s'installait ensemble) et en fait, ça été un gouffre à fric et ça a très mal fini. Je trouve que Titiou Lecoq donne un franchement mauvais conseil, surtout en conseillant d'y mettre 80% de ses revenus...
Moi je dirais : ne faites surtout pas ça si vous pouvez l'éviter. Avec mon mari, on a un tricount depuis 6 ans et ça nous suffit (on n'a pas d'enfants je précise). Mes parents n'en ont jamais eu. Un compte commun, c'est vraiment un moyen extrêmement sûr de s'endetter ou la porte ouverte aux violences financières.
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