Etant élue au comité social et économique de mon entreprise, j'ai pu discuter de cette affaire avec une juriste qui travaille pour le droit des salariés. Ces différentes liquidations ont été traitées par les médias sous le prisme de la compétitivité (avec Décathlon pour Go Sport, etc) et les gens pensent donc que c'est à cause de ça que les boîtes coulent.
Alors que c'est le résultat d'une stratégie bien rôdée de la part du "fossoyeur". Il suffit de faire de bons gros virements vers les actionnaires, pour vider la trésorerie, si bien que la boîte ne tient plus et part en liquidation. Et sur le papier, ce n'est pas illégal. C'est extrêmement malhonnête, mais les vides juridiques et la loi actuelle permettent cela.
Et comme ça marche bien, ce monsieur n'est pas prêt de s'arrêter :/
Oui, ça arrive souvent. Mais ce genre de comportement prédateur intervient surtout sur des entreprises en fin de vie : les mecs ramassent le pognon avant que le bateau coule...
Puisse-t-on un jour passer ces comportement en justice !
Malheureusement cela n'enlève rien à la très réelle perte de compétitivité de notre industrie textile.
Beaucoup de gens se faussent sur le "fabriqué en France"... Mais en réalité il n'y a plus rien derrière cette appellation, sinon une qualité tiré vers le bas pour compenser le coût du travail " Trop cher " en France et des ouvrières payé aux environs de 1300 euros par mois pour un travail à la chaîne (et une ouvrière peut bien avoir 20 ans d'ancienneté et de savoir faire, son salaire ne sera guère plus haut)
Au final, le "fabriqué en" n'est valable que s'il est accompagné par une consommation consciente de son impacte et avec l'intuition du travail de qualité.
Et quand je vois ce qui est produits aujourd'hui... Vraiment, on fabrique en toute impunité du prêt à jetter... Et la grande majorité s'en contente très bien.
Il se passe quelque chose de grave. Et d'irréversible