Commentaires sur Sa plainte pour violences est refusée, elle finit dans le coma : le cas de Chloé révolte les féministes

21 Mai 2015
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@Neverland90 Est-ce qu'on peut vraiment réinsérer des hommes qui pensent que leur copine/femme/enfant leur appartient? Qui méprisent profondément les femmes?
Est-ce qu'on peut rééduquer à la tolérance? Apprendre l'empathie une fois adulte?
(J'ai vu passé l'expérience des violences conjugales en VR pour les mettre dans la peau des victimes, je me demande quelle efficacité).

Ma mère avait un syndrôme de la sauveuse quand j'étais petite , on récupérait la voisine d'en face tous les dimanches avec ses enfants parce que le foot rendait le père de ses enfants agressif. J'en ai été profondément traumatisée, elle le couvrait et pour le coup les flics qu'on appelait tous les dimanches étaient des braves gars (petit village tout le monde se connait) et n'auraient rien voulu de plus que pouvoir l'arrêter mais elle le couvrait. Le jour où elle a réussi à sortir de son emprise il a pris quatre mois et est revenu chez elle (condition à sa sortie: avoir un logement et il avait doit à des visites de ses enfants à la prison même si les enfants ne voulaient pas), on fait passer la "réadaptation" au dessus du bien-être des victimes (comme ces enfants de fratrie où le père a commis des choses sur ses enfants qui sont obligés d'aller voir papa en prison pour sa réadaptions parce que eux n'ont pas été touchés).

C'est l'éducation qui a merdé quelque part pour ces mecs. Je me demande q'ils sont vraiment "rattrapables", c'est pas une erreur de parcours c'est un mode de fonctionnement ancré.
Perso j'aimerai qu'il puisse y avoir un registre avec des noms, je doute qu'il y ait un espoir de repentance pour ce genre d'hommes, ils recommenceront avec la prochaine et je pense que les prochaines devraient avoir le droit de savoir ce qu'elles risquent avant d'être trop attachées.

Perso j'ai vécu l'impuissance de voir un mec menaçant en bas de chez soi et de ne rien pouvoir faire parce qu'il ne fait "rien d'illégal", il est "dans l'espace public". "Appelez si il est violent physiquement", "appelez si il devient dangereux" (c'est quoi dangereux? comment peut-on laisser la responsabilité de juger si c'est assez grave pour embêter les gendarmes sous-entendu "qui ont mieux à faire" à une gamine de 18 ans). Se demander quelles sont les chances de pouvoir les appeler si il me poignardait.
J'ai laissé couler et ça n'a fait qu'empirer.
J'ai été harcelée pendant deux ans par un camarade de fac qui s'est pris d'affection pour moi alors que je lui avais fait la bise une fois dans le cadre de la préparation d'un exposé obligatoire... Sachant qu'encore une fois on n'avait eu aucune relation, je lui avait parlé trois fois, souri et ça a suffit.
Il m'a suivie jusque chez moi, prise en photos, il est venu devant chez mes parents à 60 km de là alors qu'il n'avait aucun moyen de le savoir. Il rôdait sur le campus de la fac.
Je le voyais sous la fenêtre de ma résidence étudiante, j'avais peur dès que j'entendais du bruit dans l'appartement il s'est pointé à mon anniversaire dont je ne lui avait jamais donné la date avec un cadeau des capotes du champagne et un couteau avec lequel il a attaqué la porte quand j'ai refusé de lui ouvrir, ça a duré deux ans...
Ma chance c'est qu'il était étranger du Maroc et que son titre de étudiant a fini par expirer, avec toutes les plaintes que j'ai pu déposer il n'a pas été renouvelé, le racisme des flics a dû jouer aussi dans leur accompagnement de ma personne mais pendant longtemps ça a été une hantise qu'il revienne pour mes parents car eux n'ont pas déménagé et je considérais qu'une mer n'était pas une distance suffisante pour me protéger de lui.
Je n'ai jamais été sur aucun réseau et aujourd’hui encore je refuse que quiconque publie ma photo de peur qu'il ne tombe dessus et que ça le réactive.
Le truc c'est que mis à part les coups de couteau dans la porte il n'a jamais été violent (jusqu'au jour où...) et la police attend justement le "jour où" pour que la plainte puisse aboutir, sinon on sait tous qu'il n'y aura rien. Il y a aussi des chances que ça empire, que ce qui n'était qu'un harcèlement passif devienne physique, en tant que victime on doit mesurer la balance bénéfices/risques sauf que c'est pas à nous de le faire.
 
26 Septembre 2012
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Sans compter une chose primordiale: comment réinsérer ces hommes quand les trois quarts de la société romantise encore ce qu'ils ont fait, ou disent que ça n'est pas grave? On est dans une société où, dans les productions culturelles passées et souvent présentes, l'homme refuse le refus ou la rupture, insiste, voire tue quand il est repoussé. Où on parle encore de "crime passionnel", de "il ne supportait pas de la perdre, donc il l'a tuée". Où, quand un homme tue ses enfants pour punir son ex de la séparation, on la charge en demandant ce qu'elle a pu faire pour le rendre si malheureux et désespéré. Donc quand ils sortent, c'est comme si le monde autour leur tapait sur l'épaule en disant que bah, ça n'est pas si grave, c'est même beau!
 
5 Août 2021
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Sur le fait qu'il faut une habilitation spéciale pour prendre la plainte:

Je trouve que c'est un problème en soit. Pourquoi il faut une habilitation particulière pour prendre une plainte pour violence? Ça devrait faire partie de la formation initiale. Et pour ceux déjà là il devrait y avoir cette formation pour tous.
Mettre quelqu'un à ce poste pour lui dire: tu peux pas prendre tel type ou tel type de plainte...

Peut-être qu'en ayant tous les éléments il aurait pu conseiller à cette femme de ne pas rentrer chez elle. Si Peut-être qu'il aurait pu la mettre en contact avec une asso de soutient.
Peut-être que le gars serait repartie avant qu'elle revienne qui sait.

Et dans tous les cas on aurait eu sa plainte complète.
 
Dernière édition :
20 Octobre 2017
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Alors si l'on peut arguer d'un fonctionnement encore viriliste de la police. Celle ci fonctionne en binôme avec la justice pour traiter de ce genre de problématique. Et je ne pense pas que l'on puisse qualifier la magistrature de milieu viriliste, au contraire, car il est d'abord très largement féminisé et que depuis des années, on met de côté la sanction voire la protection de la société par des peines privatives de liberté au profit de l'accompagnement et de la réinsertion via des mesures plus douces.

Et je suis désolée mais cela n'a pas forcement l'air de mieux marcher qu'une méthode dite viriliste compte tenu des résultats.

Je parlais du dépôt de plainte, qui est la toute première étape. Et l'une des plus cruciales. Comment peut-on se sentir en confiance face à des policiers ou des gendarmes qui 1) ne sont pas formés pour la plupart, 2) ont probablement des réflexes sexistes et/ou une grande méconnaissance des mécanismes des violences faites aux femmes ? Ça ne donne absolument pas envie d'aller porter plainte. Et, de fait, il y a encore des refus de prendre les plaintes, alors même que c'est illégal.

Pour ce qui est de la justice, oui c'est un milieu de plus en plus féminin. Mais on peut être une femme et avoir (très) bien intégré les codes patriarcaux. Ça n'empêche rien. Le patriarcat infuse l'ensemble de nos institutions, en fait.
 
29 Mai 2014
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@Chat-au-Chocolat

Pour le coup, depuis le Grenelle sur les VIF de 2020, il y a bien eu création d'une formation spécifique pour accueillir les victimes de violences conjugales dans la police, et ça fait maintenant partie du cursus d'enseignements à l'école de gardien de la paix.
Donc non, on ne peut pas dire que rien n'a été fait et qu'ils ne sont pas formés.
Quand la plainte n'est pas prise, sauf cas particulier où la victime ne veut absolument pas porter plainte mais juste déposer une main courante (très courant, même après insistance du policier), la plainte doit être prise et ils le savent pertinemment.
Après, vue la description du policier, il est probable que ce soit déjà un policier d'un certain âge qui n'a pas bénéficié du nouveau cursus en école de gardien de la paix et comme dit @Camility Jane lui n'avait apparement pas suivi la formation spécifique prévue par le Grenelle.
Soit, mais du coup, je comprend pas ce qu'il foutait à l'accueil.

En tout cas, ça n'enlève rien à la gravité de sa faute professionnelle. J'espère vraiment que l'IGPN fasse son boulot pour une fois (et que les syndicats ne se la ramènent pas, parce qu'ils sont bien pires que l'IGPN.)
 

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